Lozinghem
Les soldats de la guerre 1914-1918
1914
Le 1er Août 1914 en la mairie de Lozinghem est affiché l’ordre de mobilisation générale.
Ce petit village de 1100 habitants peuplé de paysans, de mineurs et d’artisans est un village dont on retrouve la trace dans les archives de Etats d’Artois. Il est situé dans le Pas de Calais, et comme tous les villages de France, il va voir partir tous les hommes en âge de défendre la patrie.
Je vais vous conter l’histoire de 38 enfants de Lozinghem morts pour la France apparaissant sur le monument aux morts et dix enfants nés à Lozinghem mais ayant quittés ce dernier avant 14.
Sur la durée de la guerre, environ 120 à 140 soldats sont partis de Lozinghem, beaucoup ont été blessés ou fait prisonniers. Les autres sont tous revenus traumatisés par le carnage.
Ils avaient entre 18 ans et 50 ans, beaucoup de mineurs, de paysans et diverses professions.
Lorsque la mobilisation est décrétée, ce n’est pas la joie dans le village. Nous sommes en pleine moisson, nécessitant beaucoup de main d’œuvre. Il va falloir s’organiser, mettre à contribution les vieux, les femmes et les enfants.
Dès le 03 Août, les premiers départs commencent et durent jusqu’au 06 ou 07.
Mais certains soldats faisant leur service sont déjà en garnison et seront donc les premiers à s’opposer à l’ennemi. Les plus jeunes partiront après dès l’âge requis.
Les journaux de marche des différents régiments que j’ai consultés donnent tous les mêmes remarques. La surprise de la puissance de feu des Allemands et tous les officiers concernés n’étaient pas préparés à faire face et à réagir en conséquence.
Du 02 août 1914 au 31 décembre 1914, Lozinghem a vu mourir sept de ses soldats partis défendre la patrie.
Au cours de ces 5 mois de guerre, des soldats ont été blessés, Gamblin Julien, Brunon Victor.
Prisonniers :
Mathon Jules
né le 22.01.1886 à Lozinghem, fait son service militaire au 110ème RI de Dunkerque, en 1906. Il est affecté au 350 ème RI de réserve à la déclaration de la guerre. Il est fait prisonnier comme la totalité de son régiment le 07.09.1914 à la chute de Maubeuge, libéré le 28.12.1918. 1m74.
Martin Richard né le 29.03.1891 à Lozinghem, soldat du 73ème RI fait prisonnier le 07.09.1914 à Montmirail, libéré le 25.12.1918. 1m62.
Fatoux Henri né le 09.04.1878 à Lapugnoy, artilleur au 12.RA, prisonnier le 11.09.1914 à Maubeuge, Rapatrié le 19.12.1918. 1m68.
Gilbert François né le 28.02.1892 à Auchel soldat au 164ème RI, prisonnier le 16.08.1914 a la chute de Longwy. Rapatrié le 27.01.1919. 1m73 décédé le 24.06.1921 à Lille.
Sacleux Zephyr né en 1881 à lozinghem fait prisonnier à Maubeuge le 07.09.1914.
Ils étaient houilleurs, agriculteurs pour la majorité. Un instituteur, des employés, des marchands, des ouvriers. Tous formés par les hussards de la république pour la défense de la patrie.
J’ai consulté les différents journaux de marche des régiments concernés et j’ai simplement retranscris les différentes étapes de ces derniers tout le long de la guerre sans m’attacher à la vie quotidienne des combattants. Elle est très bien racontée dans les différents livres consacrés à la guerre de 14 18. Cela permet de savoir où se trouvait tous les enfants de Lozinghem disséminés dans ces divers régiments.
Le premier d’entre eux s ‘appelait
GILBERT Emile.
Il était né le dimanche 9 octobre 1893 à Auchel et habitait Lozinghem. Houilleur de charbon soit à Marles ou Auchel. Il était célibataire.
Son père feu Victor et sa mère GENAMETZ Estelle. 3 frères François : né en 1892, fait prisonnier à Longwy en 1914 et mort à Lille en 1921 des suites de ses blessures, Pierre né 1897 à Auchel, fait prisonnier à Verdun en 1916, décédé en 1939. Léon né le 26.08.1895 et décédé le 16.12.1916 à Verdun.
Il est incorporé le 22 Novembre 1913 au 162 -ème RI en garnison à Verdun caserne du Jardin Fontaine. Ce régiment est commandé par le colonel TROUCHAUD avec un effectif de 46 officiers et 2305 soldats. Dès le 31 Juillet 1914, il prend position dans la région de Fresnes sur Woëvre. La première rencontre aura lieu le samedi 22 Août 1914 dans la région de Pierremont aux bois de Goémont et Grand Champ.
Face à l’artillerie lourde et moyenne allemande et malgré une résistance opiniâtre, le régiment doit faire retraite en laissant 33 officiers et 700 soldats sur le champ de bataille. Emile Gilbert en fait partie. Il est tué à l’ennemi. Le même jour Louis Gamblin, autre soldat de Lozinghem était aussi engagé avec le 16 -ème BCP à Pierrepont.
Il avait le matricule 2053 au recrutement de Béthune et 8255 au matricule du 162 -ème Ri, taille 1m73, cheveux châtains yeux bleus. Classe 1913.
Il est le premier soldat de Lozinghem mort pour la France. Il aura servi 9 mois sous les drapeaux. Il est parti à la guerre en pantalons rouge et paiera de sa vie comme 300000 autres soldats dans les premiers mois de la guerre, la bêtise et l’aveuglement du commandement nourri depuis une décennie par l’offensive à outrance.
DOUILLET Richard Louis François était né le jeudi 22 Juin 1893 à Lens.
De François Joseph et de DELAIRE Félicité Julie. Il avait un frère Arthur de 8ans son ainé. Il était marchand de beurre.
Il est incorporé le 04 Octobre 1914 au 1er zouave, matricule de Béthune 616 et 13376 au corps. Soldat de 2ème classe, 1m78, cheveux châtains, yeux marrons. Classe 1913.
Il est tué à l’ennemi le vendredi 04 Septembre 1914 à Ligny l’Abbé dans les Ardennes.
Le 1er régiment de zouaves est formé à Saint Denis 1e 10 Août 1914 avec le 1er bataillon des recrues d’Alger, le 2ème bat avec des recrues de Saint Denis et le 3ème des recrues du Nord et de Paris. Il est commandé par le lieutenant- colonel LA HEUDE tué le 13.09.1914.
Le 12 Août, il débarque à Anor et passe en Belgique, Il livre bataille aux Allemands au Chatelet, il résiste mais menacé d’être encerclé ; il doit battre en retraite. Il combat le 25.08 à Clermont et Ribemont, le 30.08 à Guise, le 01.09 à Montmirail. Le 06.09, il se bat à Monceau sur Provins.
Du 13 au 15 septembre le régiment se bat à Fisme et la ferme Sainte Marie où le lieutenant- colonel LA HEUDE est tué à la tête de son régiment et remplacé par le lieutenant-colonel BIGAULT DE GRANRUT.
Ainsi Richard Douillet a combattu environ 25 jours, il est monté en Belgique et à participé à la bataille des frontières, puis à la retraite jusque Ligny l’Abbé dans les Ardennes. Il a livré son dernier combat pour la France. Pendant ces deux semaines de combat, il a pu voir la puissance de feu des Allemands face aux baïonnettes françaises et malgré la valeur des soldats, ils ont du reculés sur plus de 500 kms.
Je n’ai pas pu le rattacher à Lozinghem, son nom sur le monument aux morts reste un mystère.
VINCENT Ferdinand
né le mardi 07 avril 1885 à Allouagne.
De feu Casimir et de feu GAILLOT Sabine. Il habitait la rue principale à Lozinghem. IL était mineur. Il était marié avec SACLEUX Florine et avait une fille Simone.
Il est incorporé le 06.10.1906 au 18ème BCP 2ème compagnie, chasseur de 1ère ère classe le 12.02.1908, libéré le 25.09.109 ; certificat de bonne conduite. Réserviste le 1er Octobre 1908. Matricule 2271 de Béthune et 12838 au corps, Classe 1909. 1.62, cheveux châtains, yeux bleus.
Différents périodes du 2 au 24 octobre 1911 au 18ème BCP de Epernay Stenay et du 13 au 29 Mai 1913 au 72 -ème RI d’Amiens.
Incorporé le 04.08.1914 au 272ème RI en garnison à Amiens commandé par le colonel BRUMM. Le régiment quitte Amiens le 09.08.1914 pour STENAY sur Meuse, rejoint la région de MOUZON MONTMEDY en Belgique, participe à la bataille des frontières et le 25.08.1914 fait retraite et franchit la Meuse à Stenay.
Le 06.09.1914 il est sur la ligne de défense de Orconte (sud Est de Vitry le François) Le Jeudi 10.09.1914, il participe à la bataille de la Marne entre Vitry le François et Saint Dizier et c’est ce jour-là que Ferdinand Vincent sera tué à l’ennemi à Petites Perthes.
Il aura participé à la retraite puis à la bataille de la Marne et n’aura survécu que six semaines à la guerre.
BRUNEL François Zéphyr Joseph né le jeudi 06 juillet 1893 à Burbure de Louis et de VINCENT Rose, il était houilleur.
Il est incorporé le 04.10.1913 au 1et régiment de tirailleurs algériens au 2ème bat Il est nommé caporal le 02.08.1914.
Matricule 1882 de Béthune et 0243 au corps. Classe 1913. Il est mort des suites de ses blessures le mercredi 28.10.1914 à l’hôpital temporaire 45 de Vierzon dans le Cher. Enterré au carré militaire, tombe individuelle du cimetière de Vierzon.
Le 1er RTA est en garnison en Algérie à Blida en août 1914. Il embarque le 06.08 à Alger avec le 1er bat et 2 bataillons du 9ème tirailleur commandé par le colonel de Bonneval.
Le 2ème est formé du 15 au 24 août et embarque le 25 à Alger, débarque le 27 à Cette et Carcassonne. Il embarque le 29 et débarque le 1.09 à Paris. Le 06 au Bourget et le 07 à Villeroy. Le 07, il attaque à Barcy et après 3 jours de combats acharnés, il prend Etrepilly. Le 12 à Soissons et le 13 il traverse l’Aisne. Du 14 au 20.09 il attaque la côte 132. Après un repos de 4 jours, le 25, il organise les positions de Crouy.
Le 30.09, il est transféré en train jusqu’ Arras. Le 05.10 il subit les attaques allemandes, réussit à les arrêter et se replier à la lisière sud de Thélus. Après la stabilisation du front du 10.10 au 04.11 il se réorganise et alterne avec le 2ème zouave la garde du secteur.
Les autres bataillons du 1er RTA sont engagés dans la bataille de la marne et à la course à la mer en remontant dans le pas de Calais et le Nord et finir en Belgique.
Je n’ai pas trouvé l’endroit où Brunel a été blessé et comment il été envoyé à Vierzon dans le Cher.
GAMBLIN Louis Joseph est né à Lozinghem le lundi 24 avril 1882 de Florimond et de feu HANON Elise. Il a un frère Julien né en 1886 qui sera grièvement blessé à Vacherauville le 08.09. 1914. Il était houilleur. Taille 1m69 cheveux châtains et yeux marrons. Matricule 2300 de Béthune et 14612 au corps classe 1902. Il était marié à Marie ANDRE et avait 2 fils Ferdinand né en 1908 ET René né en 1912.
Il est incorporé le 16 novembre 1903 au 73 -ème RI de Béthune comme 2ème classe, Le 16 septembre 1904, il passe 1er escadron du train comme soldat d’ordonnance et le 10 février 1906 au 91 -ème RI. Il est envoyé en indisponibilité le 18 septembre 1906 et versé dans la réserve le 1er octobre 1906. Il a obtenu le certificat de bonne conduite. Il fit deux périodes au 73-ème RI de Béthune du 30 Août au 21 septembre 1909 et du 1er au 24 novembre 1911.
Il arrive le 11 août 1914 au 16-èmè BCP caserné à Labry (Meurthe et Moselle) à 7 kms de la frontière en face de la forteresse de Metz.
Le 24 juillet 1914 ce bataillon commande par le Commandant CHENEBLE est rappelé du camp de Châlons. Le 25 Juillet, il rentre en campagne le long de la frontière à Conflans, Jarny et Jeandelize.
Le 06 Août, c’est le premier affrontement avec les Allemands et baïonnettes contre mitrailleuses, c’est une hécatombe. Entre-le 10 et le 21, ce sont des combats sur la position de Spalmail qui défend toute la région. Le 22, il remonte vers le nord à Ollières près de Pierrepont (bois de Boismont où fut tué Emile Gilbert du 162-ème RI. Le 23 et 24 août, il combat au bois de Reverdel, le 25 à Romagne, le 26 à Varennes, le 29, il embarque à Verdun et débarque à Reims. Les 3.4.et 5 septembre, il retraite encore jusque Chapon à l’ouest des marais de Saint Gond. Du 6 au 10 septembre, ce sont les combats à Chapton, bois des grands garonnes, château de Mondemont. A partir du 10 commence la poursuite jusqu’au 21 septembre (Châlons, Mourmelon, Saint Hilaire Le Grand). Du 25 au 30 septembre, il combat au fort de la Pompelle et à la ferme d’Alger, dans les environs de Reims.
C’est ensuite la course à la mer, le 16-èmè BCP est envoyé en Belgique dans les plaines de l’Yser. Le 24 octobre, il combat entre Nieuport et Lombaritzede et le 30 à Ramscappelle, village perdu par les belges et repris par le bataillon, bloquant de ce fait la route de calais aux Allemands. Du 1er au 04 novembre, il cantonne près de Dixmude là où les fusiliers marins avaient stoppés les Allemands un mois plutôt. Le 05, il attaque le château de Dixmude. Du 07 au 09, il est en repos. Le 10 il attaque à Wystchaete et le soir, il reprend des tranchées occupées par des Allemands. Le 11, il résiste aux attaques violentes des Allemands et c’est ce jour-là que Louis Gamblin est disparu, un mercredi.
Du 11 août au 11 novembre, soit 90 jours, il aura connu la retraite de la Marne, la bataille de la Marne, la poursuite des Allemands puis la course à la mer et les batailles dans les Flandres dans des conditions difficiles et la vie de tous les jours entre marche et contremarche.
LENOIR Albert est né le jeudi 19 décembre 1878 à Auvilliers les Forges (Ardennes 08) fils de Jules Maxime et de COMMAS Marie Virginie.
1m64 cheveux châtain foncé, yeux bruns. Classe 1898, matricule 89 de Mézières et 5567 au corps.
Quand il est arrivé au corps, il était sans profession. Je pense qu’il a émigré dans le Pas de Calais pour trouver du travail dans les mines de Marles ou d’Auchel.
Il est incorporé au 106 RI le 15.11.1899 comme 2ème classe, nommé musicien le 21.09.1900.
Rendu à la disponibilité le 20.09.1902, certificat de bonne conduite accordée.
Versé le 01.11.1902 dans la réserve
Versé le 01.10.1912 dans la territoriale.
Mobilisé le 05.08.1914 au 45ème RIT et le 28.10.1914 au 16-ème RIT.
Il est tué à l’ennemi le mercredi 11.11.1914 à Lombardzyde. (Belgique).
Le 45ème RIT est en garnison en 1914 à Givet, Charleville et Montmédy. Le 2 et 3ème bataillon sont faits prisonniers à la chute de Givet le 31 août et le 5ème bataillon le 26.08.1914 à la chute de Longwy. Les autres bataillons servirent à des travaux d’aménagement sur divers points du front jusqu’au 19.071917.
Le 16-ème RIT en garnison à Péronne commandant RENART puis Lieutenant-Colonel GENIN est mobilisé le 02.08.1914. Le 3 et 4 Août, il embarque à Péronne et débarque à Arques. Il reste dans la région jusqu’au 20.08.14, il se déploie jusqu’au 24 sur la région de Cassel, le 25 sur Arques et le 27 il embarque à Saint Omer et se déploie dans la Somme à longpré les corps Saints. Du 01.09.14 au 28.10.1914, il va être déployé tantôt sur Amiens, Doullens, Beauvais, Péronne, Cambrai, Le Bucquoy. C’est surtout pour fortifier les premières tranchées et bloquer les attaques allemandes.
A noter le 16.10.1914 exécution à 6 heures du matin du soldat Bazin Léon Appolinaire à Barnincourt.
Le 28.10.1914 Albert Lenoir est muté au 16-ème RIT et le 01.11.21914 le régiment est envoyé dans le nord par la route Saint Pol direction Dunkerque. Le 02 Ligny les Aire, le 03.11 départ de Berguettes et arrivé le 04.11 à Adrinkerke. Le 05 et 06 attente aux cantonnements. Le 07.11 combat sur l’yser face à Saint pierre Capelle, attaque à Coxyde, route de la Panne et garde les dunes à Nieuport.
Du 08 au 10 nov. combat à Lombardzyde, traversée de l’yser et combats dans les dunes.
Le mercredi 11.11 combat dans les dunes vers Nieuport, bombardement intense, provoquant la débandade, les fuyards se regroupent derrière les dunes et font face aux Allemands bloquant leur avancée. C’est ce jour-là que Albert Lenoir fut tué à l’ennemi, comme Louis Gamblin un peu plus loin.
Il est sur le monument aux morts de Lozinghem et de Auvilliers les Forges.
DELVALLEZ Auguste Joseph est né le 27 janvier 1878 à Witternesse, fils de Jules et de DEFRANCE Marie. Il était maçon.
1m69, yeux bleus, cheveux châtains. Dispense utile fils ainé de 8 enfants.
Incorporé le 14.09.1899 au 145-ème RI, envoyé à la disponibilité le 22.09.1901. Matricule 974 de Béthune, 8680 au corps, classe 1898. Profession : maçon.
Fait 2 périodes, l’une du 22 mai au 18 juin 1907 et l’autre du 10 au 26 novembre 1909 au 73-ème RI de Béthune.
Il est mobilisé le 03 Août 1904 au 6-ème RIT. Il décède le mercredi 23.12.1914 à Zuydcoote (Belgique) de fièvre typhoïde.
Le 6-ème RIT en garnison à Béthune et Hesdin est commandé par le colonel BOUCHESEICHE. Le 04 août le régiment est envoyé défendre la place de Dunkerque où il reste jusqu’au 22.09.14. A cette date, devant l’avancée allemande sur le nord, il est envoyé à Orchies, et Douai pour évacuer tout le matériel de guerre de la place de Douai et il doit défendre aussi la ligne Arras Lille où sont acheminés les renforts. Devant la poussé allemande, il défend avec acharnement la région de Douai du 24 au 30.09.14. Le 1er octobre le front cède et le régiment se replie sur Hénin. (Le Colonel BOUCHESEICHE Boucheseiche séparé de son régiment arrivera à traverser les lignes allemandes et rejoindra son unité 3 mois plus tard en passant par la Hollande). Le régiment par son sacrifice retarda de 24 h la poussée allemande permettant aux renforts de se placer sur la route d’Arras à Lens. Du 2 au 6 octobre combat à Vimy, Givenchy, Mont Saint Eloi. Du 07 au 13 septembre le régiment tiendra ses positions et stoppera l’avancée allemande.
Le 14.09.14 le régiment part en train d’Aubigny pour Dunkerque où il se réorganise. Du 24 au 30.10.14, il se bat sur l’Yser ‘Nieuport, Dixmude.
Du 01 au 17.11.14 c’est une bataille de position sur les dunes à proximité de Nieuport où il subit des pertes sévères. A partir du 18 une épidémie de typhoïde fait rage au 1er bataillon. Le 20.11 le régiment est renvoyé sur Malo les bains. Les typhiques sont envoyés à l’ambulance de Zuydcoote en Belgique. L’épidémie est enrayée fin décembre 1914. Le régiment est réorganisé au dépôt de Petite Synthe du 22.11.1914 à janvier 1915.
Le soldat Delvallez ne survécut pas à l’épidémie et mourut le 23.12.1914 quelques jours avant la fin de l’épidémie.
Les différents régiments stationnés dans la région Nord Pas de calais.
Le Nord :
Avesnes : 84ème RIT 84 RI à Avesnes, Landrecies Le Quesnoy, 284ème RI
Cambrai : 1er RI, 201ème RI, 1er RIT, 4ème et 9ème cuirassiers.
Douai : 15ème, 27ème et 41ème RA.
Lille : 43ème RI, 1er RIT, 16ème et 19ème Ch à pied.
Dunkerque : 110ème RI, 1er RAP, 310ème RI, 8ème RIT.
Maubeuge : 145ème RI, 1er RAP, 6ème Ch à cheval.
Valenciennes : 127ème RI, 2ème RIT, 4ème Cuirassier.
Le Pas de Calais :
Arras : 33ème RI, 233ème RI, 5ème RIT, 3ème RI.
Béthune : 273ème RI : 6ème RIT, 73ème RI à Béthune, Aire sur La Lys, Hesdin.
Saint Omer : 7ème RIT, 208ème RI, 8ème RI à Saint Omer, Calais, Boulogne.
1915
Le 1er Janvier 1915 commence la deuxième année de guerre. A cette date la France a déjà payé un lourd tribut 300000 morts et environ 900000 blessés.
Pour lozinghem, la tragédie va continuer avec son lot de morts, de blessés et de prisonniers. Il va voir disparaitre 14 de ces enfants.
Pour le mois de Janvier aucun mort ne vint endeuiller Lozinghem. En février deux soldats, en mars aucun, en avril 1 soldat, en mai un soldat, en juin quatre soldats, en juillet et août aucun, en septembre trois soldats, en octobre un, en novembre un et en décembre aucun. Soit 350000 pour la France.
PANNIER Marcel Joseph est né le lundi 05.03.1894 à Lozinghem de Henri et de INGELAERT Marie Zéréphie. Il est instituteur stagiaire à Courcelles les Lens. Il venait juste de sortir de l’école normale.
Il est incorporé le 12.09.1914 au 162éme RI le même que Emile GILBERT. Il a le matricule 2653 à Béthune, 9497 au corps. 1m64, cheveux châtain foncé et yeux marrons, classe 1914
Il fait parti de la relève qui vient remplacer les pertes subites du régiment. Je ne sais pas quand il arrive au front. A-t-il participé à la course à la mer et défendu l’Yser, Nieuport et la route de Ypres à Menin.
Il est en Argonne en 1915, le régiment va être en ligne du 02.01.1915 au 15.07.1915.
Marcel Pannier trouve la mort le mardi 17.02.1915 à la Harazée (Marne)
DECOOPMAN Pierre Paul né le mercredi 25.11.1884 à Hondeghem (Nord) doit travailler dans les mines comme houilleur. Il vivait avec Marie Aurélie Wexsteen 1879 1918 à Lozinghem. Il a eu 2 enfants naturels avec elle, un garçon Maurice Charles 1909 1922 et une fille Marie Louise 1913.
N° 462 et 17268 au corps classe 1904. 2ème classe au 310ème RI.
Il est mort le vendredi 26.02.1915 à Ville au Bois (Aisne) blessures de guerre. Il est enterré à Pontavert nécropole nationale Beaurepaire tombe 3739.
Je n’ai pas plus de renseignement à son sujet et celui du régiment pour l’instant.
Le 310ème RI est le régiment de réserve du 110ème RI de Dunkerque, il a été formé en Août 1914. Il est arrivé à Vervins et il a participé à la bataille de Dinant puis à la retraite de la Marne. Il participe à la bataille et à la poursuite. Il suit le même parcourt que le 273ème RI. Il est dans la somme en 1914 et dans la Marne en 1915.
MORIEUX Eugène Gaston Joseph est né le dimanche 18.06.1894 à Gonnehem de Jean Bpte et de THOMAS Sophie Julie. Il est cantonnier ; 1 m67, cheveux châtain foncé, yeux bleus.
Classe 1914 matricule 4655 de Béthune, 11054 au corps. Mobilisé au 3ème génie le 07.09.14, passe au 5ème RI le 21.10.1914, puis au 36ème RI le 21.02.1915 et au 72ème RI le 10.03.1915. Il est tué à l’ennemi le dimanche 25.04.1915 aux Eparges (Meuse).
Le 3ème génie : aucune information pour l’instant.
Le 5ème RI : Colone DOURY TU2 LE 13.09.14. En garnison à Falaise embarque le 05.08 et débarque le 07.08 à Amagne Lucquy. Il arrive en Belgique le 17.08, il est Charleroi le 22.08 et retraite le 2308 jusqu’au 05.09. Le 29 et 30.08inflige un échec à la garde impériale à Lucquy Courtjumelle. Du 06 au 13.09 le rôle du régiment est efface et suit le mouvement. Du 13 au 18 s’oppose avec vigueur aux Allemands. Le 25.09 résiste avec vigueur à une violente attaque allemande. Il occupe le secteur du Godat jusqu’au 04.11.14. Il a perdu ses trois chefs successifs en mois de 2 mois. Le 21.01, le soldat Morieux est muté au 36ème RI.
Le 36ème RI basé à Caen, de Janvier à Avril 1915 dans l’Aisne se bat au bois de Beaumarais.
Le 72ème RI est basé à Amiens Colonel TOULORGE par le 05.08 et arrive le 07.08 à Don sur Meuse. Il attaque le 22.08 sur la frontière du luxembourg, du 22 au 24.08 bataille de Verton pous retraite le 26.08 sur la rive gauche de la Meuse. Du 28.08 au 03.09 il est arrière garde et en contact permanant avec les Allemands. Le 05.09 défend la voie ferrée de Paris Nancy entre Vitry le François et Revigny. Du 06 au 11.09, bataille de la Marne. Le 12.09 engage la poursuite sur Saint Ménéhould. De septembre 14 à janvier 15 il est en forêt de l’Argonne, du 30.09 au 29.10 Four de Paris, du 24.au 29.11 Fontaine aux charmes. Le 15.01.15le régiment est au repos. En février et mars, il est a Mesnil lez Hurlus et au bois jaune brulé. Ce sont attaques et contre-attaques dans les tranchés. Il arrive dans la région de Verdun et combat à Riauville (Woevre) sur la crête des Eparges.
DURANT Auguste Augustin né le mercredi 23.01.1889 à Lillers, fils de Désiré Célestin et de MARTIN Joséphine. Il est mineur, marié à ALOIS Rose Marthe de Lozinghem le 31.07.1909.
Classe 1909 matricule 675 de Béthune, 6000 au corps. 1m70 67 kgs, cheveux châtains, yeux gris. Incorporé le 05.10.1910, classé dans le service auxiliaire le 22.10.1910 pour myopie. Libéré le 21.09.1912, certificat de bonne conduite.
Classé dans la 1ère armée par la commission spéciale de réforme de Périgueux le 24.10.1914. Mobilisé le 02.09.1914 et arrivé le 10.09.19014 au 73ème RI de Béthune. Blessé le 07.04.1915 au bois des la Panne (Meuse) au téton transversal de la région dorsale par balle. Mort le 01.05.1915 de pleurésie pulmonaire à l’hôpital de Roanne (Loire).
Le 73ème RI est en garnison à Béthune, Aire sur la Lys et Hesdin, Colonel BERNARD du 03.08 au 05.09, Colonel TRUFFERT du 06.09.14 au 05.07.18, Lieut Colonel DE BONNEFOY DU 06.07 AU 15.07 ET Lieut Colonel MEGEMPNT du 21.07.18 au 15.02.1920.
Le 030.08.14 le 73ème RI de Béthune est mobilisé et envoyé le 05.08 à Hirson. Il monte en Belgique et il est engagé à Dinant à partir du 13.08. Le 22.08.14 participe à la bataille de Charleroi et le 23.08, il retraite, passe à Rocroi le 26.09. Les 28 et 29.08 arrête les Allemands à Puiseux Mais il dot continuer à retraiter jusqu’au 05.09. Il participe à la bataille de la Marne du 06 au 12.09 au château d’Esternay. C’est la contre-offensive le 13.09, il arrive à Reims. Il est arrêté sur l’Aisne et se maintient jusque mi-décembre entre Berry au Bac et Craonne. Il arrive dans l’Argonne au bois de la Gruerie où il résiste aux assauts des Allemands jusqu’au 05.01.1915. Il est ensuite mis au repos et participe à la bataille de Champagne à Le Mesnil les Hurlus du 16.02.15 au 05.03.15. Repos du 06.03 au 28.03.15 entre Châlons et Epernay.
Envoyé dans la région de Verdun, il est engagé le 29.03.15 dans la Woëvre, aux Eparges en même temps que Maurice Genevoix. Aux côtés du 8ème RI, du 110ème RI et du 33ème RI, tous régiments du nord Pas de Calais, il participe le 05.04.1915, le jour de Pâques aux combats meurtriers qui dureront jusqu’au 10.04.15 et sera relevé l11.05.15 avec des pertes importantes.
PIRET Sosthème Jean Baptiste Joseph est né le samedi 18 mai 1895 à Marles les Mines de Sosthème et de Billier Catherine. Il résidait à Lozinghem et il était mineur.
Matricule 1201 de Béthune, 4552 au corps, classe 1915. 1m69, cheveux roux, yeux gris. Soldat de 2ème classe.
Il est incorporé le 17.12.1914 au 9ème BCP. Il est tué à l’ennemi, porté disparu à la tranchée de Calonne (Les Eparges) entre le 21 et 24 juin 1915. Jugement rendu le 20.07.1921 par le tribunal de Béthune.
Le 9ème bataillon de chasseurs à pied en garnison à Longuyon et Longwy, Commandant GUEDENEY, sert de couverture à la frontière du 31.07 au 21.08.14, Il fait face aux unités de cavalerie et artillerie allemandes. Du 22.08 au 05.09, il participe à la bataille des frontières et à la retraite à partir du 23.08, passe la Meuse à Cervisy et s’établit devant STENAY. Le 27 violent combat devant Cesse.
Du 05 au 18.09, bataille de la Marne, combat du 05 au 10.09 au bois de Maurupt, le 11.09, retraite allemande, le 12 Villiers le Sec, le 12.09 Saint Ménèhould, du 13 au 18.09, la poursuite continue et s’arrète au bois de la Gruerie.
Du 21.09 au 06.10, position en Argonne avec bataille à Varennes et Four de Paris, c’est la guerre de position avec les premières mines et obusiers. La résistance du Bataillon empêchera les Allemands de prendre la trouée de Chalade, passage stratégique de la forêt de l’Argonne.
Du 07.10 au 19.12.14 combats de position avec mines et obusiers au ravin des mortiers. Plus d’un millier de morts depuis le début des combats. Du 20 au 31.12 repos et du 3 au 13.01.15 position au Four de Paris. Du 14.01 au 19.02 en réserve à Florent et La Chalade où il parfait l’instruction des renforts. Il quitte l’Argonne le 19.02.15
Il participe à la bataille de Champagne du 28.02 au 30.03.15 à la cote 106 et au bois du trapèze et aux tranchées brunes.
Du 03.04 au 28.06.15, il est en Woëvre où il attaque 05.04 à Parred et Malzeray. Du 14.04 au 04.06.15, il est à Fresnes en Woêvre, du .05 au 12.06 réserve à Gonnedieux, du 13 au 19.06.15, réserve aux trois jurés.
Le 20.06 attaque du point C (ouest de la tranchée de Calonne) le 20.06 prise du point C, le 22 recul face aux allemands, résiste le 24.06 et le 24 en réserve aux 3 jurés. Le 25 et 26.06 nouvelles attaques et le 27 consolidation des positions. Le 28.06 retour aux trois jurés et au camps Romain jusqu’au 04.07.1915.
PIRET a participé à 6 mois de campagne et li est mort entre le 21 et 24 juin 1915 aux cours des terribles combats de la tranchée de Calonne.
VINCENT Louis est né le samedi 17 Août 1889 à Allouagne de feu Victor et de RODE Augustine. Il est mineur, 1m63, 63 kg, cheveux châtains, yeux bleus.
Classe 1909 recensement 2271 de Béthune, 12238 au corps. Arrivé au 72ème RI le 04.10.1910 comme 2ème classe et libéré le 25.09.1912. Certificat de bonne conduite.
Mobilisé le 02.08.1914 au 72ème RI d’Amiens, blessé le 15.09.1914 a Servon Saint Thomas (fracture de la cuisse droite).
Muté le 04.06.1915 au 174ème RI et porté disparu le 18.06.1915 au combat devant Angres (Pas de Calais). Jugement rendu par le tribunal de Béthune le 13 avril 1921.
Le 72ème RI est basé à Amiens Colonel TOULORGE est mobilisé le 03.08.14, il est transféré à Don sur Meuse, il attaque le 22.08 vers la frontière du Luxembourg, bataille de Verton du 22 au 24. A partir du 26 il retraite, repasse sur la rive gauche de la Meuse et sert d’arrière-garde du 28.08 au 03.09. Le 05.09 il défend la voie ferrée de paris à Nancy (Vitry le François et Revigny). Du 06 au 11.09 bataille de la Marne (Parigny, Maurupt). Le 12.09 contrattaque sur Saint Menehould Saint Thomas. De septembre 14 à janvier 15 combats dans la forêt de l’Argonne (Four de paris, St Hubert, Fontaine aux charmes. Le 15.01.15 il est en repos. En février et mars dans les tranchées sur le secteur de Mesnil les Hurlus, bois jaune brulé. Avril et mai région de Verdun, la crête des Eparges, la plaine de la Woëvre.
Le 174ème RI de Salon de Provence, formé le 21.02.1915 Lieutenant-Colonel VERET. Il participe à la bataille de Notre Dame de Lorette près d’Ablin Saint-Nazaire. Puis aux combats devant Angres.
DELAIRE Victor Jean Baptiste est né le 30 octobre 1881 à Guarbecques de
N° matricule 1852 de Béthune, 4154 au corps classe 1901
Tué à l’ennemi entre le 21 et 22 juin 1915 à la tranchée de Calonne (Meuse). Il faisait partie du 18ème BCP.
Je n’ai pas trouvé son dossier militaire aux Archives d’Arras.
Le 18ème BCP est en garnison à Longuyon. Le 01.08, il est en couverture à la frontière face à Metz. A partir du 20.08 il est dans les Ardennes et participe à la retraite puis à la bataille de la Marne. De septembre 14 à Février 15, il est dans le secteur de l’Argonne. En mars 1915 il est en Champagne. D’avril à Octobre 1915, il est aux Eparges et participe au carnage de la butte de Vaucquois si bien décrit par Maurice Génevoix. Delaire et Gamblin quelques jours plus tard tombent dans la tranchée de Calonne.
Le 24 juillet 1914 ce bataillon commande par le Commandant CHENEBLE est rappelé du camp de Châlons. Le 25 Juillet, il rentre en campagne le long de la frontière à Conflans, Jarny et Jeandelize.
GAMBLIN François Joseph est né le jeudi 12 mai 1881 à Lozinghem de Achille et de feu BECUE Octavie. Il était cultivateur.
N° matricule 1081 de Béthune, 4812 au corps, classe 1901, 1m59, cheveux châtain clair, yeux bleus.
Arrivé au 16ème BCP le 14.11.1902, chasseur de 2ème classe, envoyé dans la réserve le 21.09.1904. Certificat de bonne conduite. Période du 02 au 24.11.1905 et du 23.05 au 08.06.1915 au 18ème BCP.
Mobilisé le 13.08.1914 au 18ème BCP, cité à l’ordre du Bataillon le 27.06.1915 et tué à l’ennemi le mercredi 18.06.1915 en faisant courageusement son devoir
Le 24 juillet 1914 ce bataillon commande par le Commandant CHENEBLE est rappelé du camp de Châlons. Le 25 Juillet, il rentre en campagne le long de la frontière à Conflans, Jarny et Jeandelize.
Le 18ème BCP est en garnison à Longuyon. Le 01.08, il est en couverture à la frontière face à Metz. A partir du 20.08 il est dans les Ardennes et participe à la retraite puis à la bataille de la Marne. De septembre 14 à Février 15, il est dans le secteur de l’Argonne. En mars 1915 il est en Champagne. D’avril à Octobre 1915, il est aux Eparges et participe au carnage de la butte de Vauquois si bien décrit par Maurice Génevoix. Delaire et Gamblin quelques jours plus tard tombent dans la tranchée de Calonne.
DELANGHE Paul Cyrille est né le dimanche 01.01.1882 à Hazebrouck de
N° matricule 2382 de Béthune, 5570 au corps classe 1902.
Caporal à la 1ère section de CDA, décédé le jeudi 02.09.1915 à Solingen Allemagne) des suites de blessures contractées en captivité (accident de travail).
Je n’ai pas trouvé de documents pour cette unité.
BOUCLY Louis Joseph Xavier est né le Dimanche 17.04.1881 à Floringhem de Casimir et de THELLIER Philomène. Il est houilleur. Degré d’instruction 3. Marié à Berthe DEBUIRE sœur de Paul DEBUIRE. Il avait une fille Louisa née en 1912
Classe 1901, n° matricule 1204 à Béthune, 12278 au corps. 1.66, chevaux châtains, yeux verts.
Incorporé le 14.11.1902 au 84ème R, soldat de 2ème classe. Envoyé dans la disponibilité le 19.09.1903 et dans la réserve le 01.11.1905.
Mobilisé le 12.08.1914 au 8ème RI d’Avesnes sur Helpe passé au 50ème RI de Périgueux le 22.09.1914, caporal le 04.04.1915. Tué à l’ennemi le samedi 25.09.1915 devant Thélus.
8ème RI de Saint Omer, Calais et Boulogne mobilisé le 02.08.14, embarque le 05.08.14 et débarque le 06.08.14 à Montigny Leuze (Aisne). Colonel Doyen et 17.09.14 comme le Lieut colonel Rouget. Bataille de Dinant le 15.08.15, retraite au Gué d’ossus 26.08 et de Guise le 29.08. Bataille de la Marne du 06.09 au 12.09, secteur de l’Aisne Ville au Bois, Pontavert du 17.09 au 23.10. Soupir du 02.11 au 08.11, Berry au Bac du 20.11 au 15.12.14.
Le 50ème RI de périgueux caserne Bugeaud. Lieutenant-Colonel LA VALETTE. Il débarque le 07.08 à Villiers Daucourt et Givry en Argonne, marche vers le nord jusqu’au 21.08 près de Carignan. Il attaque le 22 au village de Rossard. Dés le 23 .08 jusqu’au 05.09 il retraite en livrant de furieux combats sans jamais être débordé. Il passe par Chalons sur Marne. Il s’arrête à Aulnay, il résiste sur place et le 09.09 participe à la contre attaque jusqu’au 15.09, puis glisse vers l’ouest et se trouve devant Suippes et Mourmelon. Du 18.09 au 18.10 il est dans les tranchées devant Auberive. Du 18.10.14 au 28.02.15, il dans le secteur de Prosnes et le bois le Patron où les tranchées s’organisent en profondeur avec des combats incessants. Du 01 au 20.03 il occupe le secteur de Baconne. Du 02.04.15 au 28.05 15 il est en Lorraine (Pagny sur Meuse), il attaque à Thiaucourt pour détruire la hernie de Saint Mihiel. Il est au grand repos du 29.05 au 15.06 en lorraine et 16.06 au 19.07 à Montonvilliers (Amiens). Du 22.07.15 au 16.03.16 il est en Artois et va participer à la bataille d’Artois de Septembre 15. Du 23.07 au 15.09 il est à Duissans et Neuville Saint Vaast subissant attaques et bombardements. Le 02.09 le lieutenant-Colonel Payenne remplace le Colonel La vallette. Le 22 commence un bombardement de 72 h et le 25 le 50ème attaque derrière les 126ème et 326ème Ri mais le mélange des différentes unités et la destruction partielle des lignes allemandes empêche l’attaque de se développer normalement permettant aux Allemands d’amener des renforts et stopper l’attaque. C’est ce jour-là que Louis Boucly fut tué à 13 h d’une balle.
HIBON Hubert François Joseph est né le dimanche 25.06.1895 à Lozinghem de Achille et de ROUSSELLE
Classe 1915, n° matricule 1103 de Béthune, 5140 au corps, 1m60, cheveux châtains, yeux bleus.
Incorporé le 01.01.1915 au 110ème RI de Dunkerque, passé au 16ème BCP le 25.01.1915. Soldat de seconde classe. Tué le samedi 25.09.1915 à Auberive (Marne).
Le 24 juillet 1914 ce bataillon commande par le Commandant CHENEBLE est rappelé du camp de Châlons. Le 25 Juillet, il rentre en campagne le long de la frontière à Conflans, Jarny et Jeandelize.
Le 06 Août, c’est le premier affrontement avec les Allemands et baïonnettes contre mitrailleuses, c’est une hécatombe. Entre-le 10 et le 21, ce sont des combats sur la position de Spalmail qui défend toute la région. Le 22, il remonte vers le nord à Ollières près de Pierrepont (bois de Boismont où fut tué Emile Gilbert du 162-ème RI. Le 23 et 24 août, il combat au bois de Reverdel, le 25 à Romagne, le 26 à Varennes, le 29, il embarque Verdun et débarque à Reims. Les 3.4.et 5 septembre, il retraite encore jusque Chapon à l’ouest des marais de Saint Gond. Du 6 au 10 septembre, ce sont les combats à Chapton, bois des grands garonnes, château de Mondemont. A partir du 10 commence la poursuite jusqu’au 21 septembre (Châlons, Mourmelon, Saint Hilaire Le Grand). Du 25 au 30 septembre, il combat au fort de la Pompelle et à la ferme d’Alger, dans les environs de Reims.
C’est ensuite la course à la mer, le 16-èmè BCP est envoyé en Belgique dans les plaines de l’Yser. Le 24 octobre, il combat entre Nieuport et Lombaritzede et le 30 à Ramscappelle, village perdu par les belges et repris par le bataillon, bloquant de ce fait la route de calais aux Allemands. Du 1er au 04 novembre, il cantonne près de Dixmude là où les fusiliers marins avaient stoppés les Allemands un mois plutôt. Le 05, il attaque le château de Dixmude. Du 07 au 09, il est en repos. Le 10 il attaque à Wystchaete et le soir, il reprend des tranchées occupées par des Allemands. Le 11, il résiste aux attaques violentes des Allemands et c’est ce jour-là que Louis Gamblin est disparu, un mercredi.
Du 11.11 au 31.12.14 le 16ème BCP reste dans les Flandres et participe aux durs combats à Woesten, Zillebecke et au hameau de Zwantelen. Du 01.01 au 13.01 15 Il est en repos dans la région d’Amiens. C’est là que Hubert Hibon le rejoint. Il va rester de Janvier à Août 1915 et connaitre la guerre des tranchées, au Four de Paris, La harazée, Babagtelle. Ce n’est qu’attaques et contre-attaques avec son lot de victimes. De septembre 15 à Février 16, il est en Champagne à l’est d’Auberive. Le 25 à 9h15, il attaque les lignes allemandes, mais la préparation d’artillerie n’a détruit que partiellement les barbelés. Tout le bataillon ne peur investir les tranchées allemandes permettant aux Allemands de réagir en force. Tous les Français ayant réussis à rentrer dans les tranchées sont tués ou fait prisonniers. A la fin de la journée seul 160 chasseurs ont survécu. Hubert Hibon fait partie des victimes.
Le 110ème Ri est le régiment de Dunkerque arrive à Hirson le 07.08 puis défend le Meuse à partir du 15.08. Le 24.08 il retraite vers la Seine. Du 27 au 31 il défend les ponts de l’Oise. Le 03.09 il traverse la Marne et le 06 il participe à la contre-attaque, il est à Esternay, Bergères, Vauchamps, le 11 à Montigny, le 12 à Sacy et le 13 dans les faubourgs de Reims et d’Epernay. Du 17.09 au 31.12.04 il reste dans le secteur de la Marne, participant aux relèves front, repos. Du 01.01.15 au 25.01.15 date d’arrivée et de départ de Hubert Hibon, le régiment est à Cuperly, Laval, Mesnil vivant dans des dures conditions, pluie, neige, boue, froid et résistant aux bombardements et attaques ennemies.
DOUILLET Arthur Joseph est né le dimanche 21.09.1884 à Guarbecque de feu François et de DELAIRE Félicité, frère de Douillet Richard mort le 04.09.1914. Il est marchand de beurre.
Classe 1904, n° matricule 943 de Béthune,17175 au corps. 1m65, cheveux bruns, yeux châtains.
Incorporé le 08.10.1904 au 78ème RI, soldat de seconde classe, passé dans la disponibilité le 18.09.1906, certificat de bonne conduite. Passé dans la réserve le 01.10.1908. Période du 24.08 au 20.09.1908, la deuxième ajournée.
Mobilisé le 04.08.1914 au 273ème RI, nommé caporal le 12.04.1915 ; Tué à l’ennemi le mercredi 06.10.1915 à Sormepy (ferme Navarin).
Le 273ème RI est le régiment de réserve de Béthune, Il part le 10.08 de Béthune, arrive à Vervins le 12.08, passe à Rocroi et monte sur Dinant et Bouvignes. Il garde les ponts de la Meuse et le 22.08 participe à la bataille de Dinant puis à la retraite du 23.08 au 05.09 14 en passant par Authie, Marienbourg, Les Riezes, Goudelancourt, participe à la bataille de Voulpoux le 31.08. Du 06.09 au 09.09 bataille à Essarts, Sézanne, Les Bordes, Esternay et le bois de Saint Gond. Du 10 au 13.09 poursuite jusque Avize, Epernay. Du 13 au 18.09 arrêt sur ke canal de Saint Léonard. Du 20 au 30.09 organisation des tranchées dans la région de Reims. Le 10.10 combat à Berry au bac. Du 18.10 au 10.11 secteur de Saint Léonard. Du 11.11.14 au 08.02.15 Secteur de la Pompelle. Du 10.02 au 18.04.15 bois de la Mine, Choléra, mont Doyen. Du 22.04 au 25.05 bois des Zouaves. En juin offensive dans la Somme (Hébuterne). En juillet et août 15 repos et instruction à Grenat, Goullemont, Couturelle. Du 28.08 au 28.09 secteur de Lihons, à cheval sur la ligne Amiens à Péronne.
Il embarque à Moreuil le 30.09 et débarque au camp de Châlons le 01.10.15. L’offensive de Champagne commencée le 25.09.15 s’est étendue sur 25 kms de Auberive et Ville sur Tourbe. Le 06.10 sur la route de Souain et Sommepy au nord de la ferme Navarin. Le régiment prend d’assaut la première ligne allemande et occupe celle-ci, c’est qu’est tombé le caporal DOUILLET.
LESCHAEVE Constantin né le mercredi 01.01.1885 à Busnes de François Emmanuel et de feue GENEVIEVRE Augustine. Cultivateur.
Classe 1905, matricule n° 1153 de Béthune, 14654 au corps. 1m64, cheveux bruns, yeux gris.
Incorporé le 06.10.1906 au 13ème RA 2éme canonnier servant, 1er canonnier servant le 21.10.1907, libéré le 26.09.1908, passé dans la réserve le 03.10.1908. Certificat de bonne conduite.
Période du 17.03 au 08.04.19911 au 13ème RA et du 25.09 au 11.10.1913 au 13ème RA.
Mobilisé le 02.08.1914 au 13ème RA, nommé brigadier le 08.06.1915. Tué à l’ennemi le jeudi 04.11.1915 à Hubécourt (Vaucquois, Meuse). Sur sa fiche, il est Maréchal des Logis.
Le 13ème RAC est en garnison à Vincennes Colonel DAUVE. Mobilisé du 03 au 05.08, il est transféré sur Saint Mihiel le 07.08. Du 10.08 au 05.09, il va participer à la montée sur la Belgique, et la retraite, traversant la Meuse dans les deux sens, puis l’Oise et la Marne. Il appuiera toujours l’infanterie au plus près et ne reculera que sous la pression constante de l’ennemi. Il sera à Longwy, Longuyon, Othain, Tellancourt, Rémonville, Clermont l4argonne. Pendant la bataille de la Marne du 06.09 au 12.09, il sera de nouveau au contact de l’ennemi et changera régulièrement de position, Vallée de la Chée, du Brabant, Nettazncourt, Lainont. A partir du 12.09 il participe à la poursuite par Laimont, Monfaucon, Varennes. Le 18.09 La guerre de position commence, Il sera toujours derrière les lignes françaises dans la forêt de l’Argonne de Novembre 1914 à la première moitié de 1916. Il subira les attaques Allemandes sur Vauquois, Boureuilles, Cheppy, La mission du régiment pour cette période fut exclusivement défensive, seule fois le 06.06.15, il attaque la partie ouest du plateau de Vauquois. Pendant l’offensive de Champagne, le régiment fur mis en alerte mais ne participa pas. Constantin Leschaëve participa à tous ces combats et vit beaucoup de ses camarades mourir à ses côtés. Il tombera lui-même à Hubécourt le 04.11.1915.
ASQUIN Paul Henri Jean
est né le dimanche 23.03.1914 à Lozinghem. Fils de feu Alfred Joseph et de DUMONT Julie. Il est employé de bureau.
Classe 1914 ; matricule 2346 de Béthune, 9693 au corps. 1m74, cheveux blonds, yeux marrons
Il est incorporé le 11.09.1914 au 8ème RI de Saint Omer. Soldat de 2ème classe, passe caporal le 11.11.1914, muté au 73ème RI de Béthune le 21.01.1915 et confirmé comme caporal au 73ème RI le même jour. Tué à l’ennemi le Lundi 22.02.1915 à Mesnil les Hurlus (Marne).
Le 8ème Ri de Saint Omer, Calais et Boulogne du Colonel Doyen est mobilisé le 02.08.14 et transporté le 06.08.14 à Montigny sur Leuze (Aisne) Il participe à la bataille de Dinant le 15.08, il se maintient mais doit retraiter après la défaite de Charleroi, Il traverse le Gué d’Ossus le 26.08. Il participe à la bataille de Guise le 29.08 et 30.08. Ce qui permet aux Français de gagner deux précieuses journées qui seront décisives pendant la bataille de la Marne. Il se bat sur la Marne pendant 6 jours, puis entame la poursuite jusqu’au 18.09 où le front se stabilise. Il reste sur le secteur de l’Aisne, ville au bois, Pontavert du 18.09 au 23.10, puis sur le secteur du Soupir du 28.10 au 08.11. Il est en repos jusqu’au 20.11 puis sur le secteur de Berry au Bac du 20.11 au 15.12. Puis en 1915 il part en Champagne. Le 21.01.15 Paul Asquin rejoint le 73ème RI.
Le 73ème Ri de Béthune, Aire su la Lys, Hesdin, Colonel Bernard est mobilisé le 02.08 et part le 05.08 sur Hirson. Après plusieurs jours avec des marches d’approche, le régiment passe la frontière belge le 13.08 dans la trouée de Chimay. Il garde à partir du 15.08 les ponts de la Meuse à Dinant et Bouvignes Le 22.08, il part à Namur où les Allemands attaquent en force et le 23.08 c’est la retraie qui commence et qui va durer jusqu’au 05.09. Le 26.08, il est à Rocroi, le 29 et 30, il bloque les Allemands à Saint Richemeont. Le 06.09 commence la bataille de la Marne, il est à La Ferté Gaucher, à Sézanne. Le 07.09, il attaque et prend le Château d’Esternay. Le 12.09 commence la poursuite, il arrive dans la région de Reims. Attaques et contre-attaques se multiplient sur la ligne Reims Vitry le françois. La guerre des tranchées commence le 18.09.14, les Français se trouvent face à des défenses allemandes préparées à l’avance. Le régiment se trouve dans le secteur de Craonne et Beaumarais jusque décembre, Mis décembre il part en Argonne au bois de la Gruerie où les attaques et coups de mains se succèdent jusqu’au 15.01.15. Ce dernier est mis au repos. Le 21.01.15 Paul Asquin est muté au 73ème RI. Le régiment rejoint Mesnil les herlus et le 16.02.15, il attaque dans ce secteur, après de terribles combats Paul Asquin est tué le 21.02.1915.
1916
Le 1er janvier 1916 commence la troisième année de guerre, Lozinghem a déjà perdu sept soldats en 1914 et 13 soldats en 1915 et neufs soldats vont donnés leur vie en 1916. Soit 261000 pour la France.
Aucun en Janvier, 2 en février, aucun de mars à mai, 1 en juin, 1 en juillet, aucun en août, 1 en septembre, 1 en octobre, 1 en novembre, 1 en décembre.
LIBESSART Joseph Alexis est né le jeudi 15.12.1892 à Lozinghem, fils de Alexis et de BOUXINT Philomène. Il est houilleur.
Classe 1912, matricule 4015 au recensement de Béthune 1m69, cheveux châtains, yeux bleus gris.
Incorporé le 08.10.1913 arrivé au 7ème RI le 12.10.1913 comme seconde classe. Mobilisé le 02.08.1914, blessé le 29.08.1914 à l’épaule droite et à la cuisse gauche au Chesne. Réforme temporaire par la commission de Lille à Limoges le 02.09.15 pour bronchite, rayé des cadres le 04.09.15 ; Réformé le 20.10.15 par la commission de Béthune. Décédé le jeudi 10.02.1916.
Le 7ème RI est en garnison à Cahors, colonel HELO. Il est mobilisé le 02.08.14 et arrive à Valmy le 08.08.14. Il monte vers la Belgique et le 22.08.14 il participe à la bataille de Bertrix. A 15 h il charge l’ennemi et sous la fusillade ennemie, le régiment est disloqué et ramène à peine 1500 survivatst à Herbemont. Le 23 commence la retraite, Le 25 à Carignan, le 26 à Mouzon il retraverse la Meuse. Il se bat à Argecourt le 26 et à Thélonne. Il résiste sur la Meuse mais la retraite continue entre 30et 40 kms par jour. Le 28à Athez le Vivier, le 29 au Chesne, le 30 à Cheuffily, le 04.09 à Sompous et le 05.09 à Brebant et Corbeil. C’est là que la retraite cesse et le lendemain, la contre-offensive commence.
LENOIR Georges est né le 08.10.1895 à Lozinghem. Fils de Onésime et de LEMAITRE Marie. Il est houilleur
Classe 1915, matricule 1140 de Béthune, 4342 au corps. 1m74, cheveux châtains, yeux gris. Il est incorporé le 20.11.1914 au 84ème RI, soldat de 2ème classe.
Il est décédé le mercredi 07.06.1916, porté disparu à Grecgner (Macédoine).
Le 84ème RI Colonel Benoit est en garnison à Avesnes sur Helpe, Le Quesnoy et Landrecies. Mobilisé le 02.08.14 part à Hirson et Charleville où il garde les ponts de la Meuse du 07 au 13.08.14. Du 14 au 23.08 il se bat à Dinant, Namur et Charleroi. Du 24 au 31.08 il retraite, il participe à la bataille de Guise permettant de ralentir la marche allemande. Le 02.09 le 2ème bataillon ralentit les Allemands permettant au régiment de traverser la Marne. Du 07.09 au 12.09 il se bat à Eternay, Montmirail, repasse la Marne à Dormans, il arrive le 12 à Reims. Du 14 au 18.09 bataille aux forts de Brimont et de Fresnes et à Courcelles et Saint Bric. Il est en repos jusqu’au 04.10.14. Du 05 au 01.12.14 il reste dans le secteur du Soupir. Embarqué à Fère en Tardenois le 17.12, il cantonne à Wargemoulin. Ensuite il relève le 7ème RI à Beauséjour où il va livrer des combats incessants jusqu’au 13.03.1915. Jusque fin mars, il est en repos à Montcey. Le 03.04.15, il arrive dans la Woêvre vers Châtillon les Côtes, Ville en Woâvre et Hennemont. Le 16.04, il attaque au bois de Pareils. Le 19.04, il est dans le secteur de Berry au Bac et restera jusqu’au 12.12.15 pour son départ vers l’orient. Pendant ses six mois la routine s’installe, combats, relèves, bivouac et son lot de sang et de misères.
Le 12.10.15 il part d’Epernay pour Toulouse où le règiment est réorganisé et complété. Le 27.10.15 il embarque à Toulon. Il arrive à Salonique le 01 et 02.11 et s’installe au camp de Zietenlick. Le 04.11 il part pour la région de Kom Palikura en Serbie sur la rivière Vardar où il combat les Bulgares. Du 07 au 12.11 il est à Huzeran, Arkagel, Civéo. Puis du 23.11 au 30.11 il est à Kadivar,Kivolak et à Stroumitza.le 07 et 08.12 combats de Gradec, le 11 et 12.12 combats de Kovoncec et Negorci. Le 12.12 il retraite de Serbie vers la frontière grecque. C’est le retour vers Salonique où il restera aux avants postes à 60 kms du camp retranché. Et jusqu’au 08.03 il restera à Dopandzé toujours près du camp. Puis du 08.03 au 29.08.16 il restera à Malukovo à la frontière grecque. Il sera à Karasuli, au pont de Gromendzé,à Dréveno et à Smol dans une région malsaine où le paludisme sévit rendant les conditions de vie très difficile.
MORIEUX Arthur Louis Joseph est né le lundi 03.10.1881 à Gosnay. Il est le fils de Ursnav et de feu DEPRINCE Virginie. Il habite lozinghem et il est maçon. Il était marié à GAMBLIN Catherine.
Classe 1901, matricule n° 1251 de Béthune, 10900 au corps. 1m67, cheveux châtains, yeux bleus.
Incorporé le 16.11.1902 au 127ème RI, soldat de 2ème classe. 4.10.1903 certificat de bonne conduite, envoyé dans la disponibilité le 23.09.1914 et dans la réserve de l’armée d’active le 01.11.1905. Période au 73ème RI de Béthune du 10.11 au 02.12.1909 et du 30.05 au 15.06.1911.
Mobilisé le 01.08.1914, arrivé au 73ème RI de Béthune le 12.08.1914, muté au 50ème RI le 09.09.1914 et au 100ème RI le 16.09.1914. Il est mort le vendredi 14.07.1916 à Lugny ‘Meuse) des suites de ses blessures.
Les renseignements pour le 73ème RI et 50ème RI sont dans les fiches de Louis Boucly et de Paul Asquin.
Le 100ème RI est en garnison à Tulle, Colonel VERNET. Le 08.08.14 part pour Sivry sur Ante dans la région de Varennes ; Jusqu’au 21.08, il traverse les Ardennes et la frontière belge. Le 22 il combat à Izel et Straimont. Le 23 et 24 commence la retraite et combat aux Deux Villes. Du 25 au 29.08 la retraite continue et combat à Fléba, Sonne, Yoncq. Du 29.08 au 02.09 la retraite continue à Vandy, Sommepyt, Châlons et Pogny. Le régiment a servi d’arrière garde au corps colonial. La bataille de la marne, du 07 au 10.09 il combat à Petites Perthes, Châtel-Raoult. Du 11 au 20.09 la poursuite s’engage par Somme Tourbe, Saint Hilaire et Souian. La guerre de position commence. Du 21.09 au 19.10 Saint Hilaire le grand, Mourmelon. Du 19.10.14 au 15.03.15 il reste dans le secteur de Thuisy. Du 16.03 au 29.03 repos dans le sud de Châlons. L 29.03 quitte la région de Vitry le François pour La Meuse. Du 05.04 au 30.04 il combat à Marney. Du 30.04 au 26.05 repos à Ancemont, Sommedieu. LE 27.05 IL EST SUR Toul et le 14.06 au Bois Le Prêtre. Du 14.07 au 19.07 attaque à Blanleuil. Du 20.07 au 28.08 même secteur avec combats, relèves et la vie dans les tranchées. Du 26.08 au 08.09 repos dans la région de Ippecourt, Saint André. Le 09.09 à Florent, le 12 à la Harazée, le 18 à Ippecourt, saint André. Le 21.09 à Saint Thomas et le 25.09 il participe à la bataille de Champagne au bois de La Grurie. Après de durs combats, il part fin septembre pour la région de Toul, Gerbéviller, Lunéville.
En 1916 jusqu’au 11.06 il reste dans le secteur de Leuntrey où il connait la vie du front fait d’attaques contre-attaques et relèves. Du 11.06 au 30.06 Il est en repos dans la région de Saint Clément. Il arrive le 11.07 sur Verdun dans le secteur Fleury, il attaque la station de Fleury et reste dans le secteur jusqu’au 20.07.16.
PARMENTIER Georges Désiré est né le 28.03.1892 à Frévent, fils de Désiré et de FORCETTE Pauline. Il habite Lozinghem et il est houilleur.
Classe 1912, matricule 4063 de Béthune, 11125 au corps. 1m78, cheveux châtains, yeux marrons.
Il est incorporé le 02.10.1913 au 42ème RA au camp de Sissone, réforme temporairement par la commission spéciale de réforme de Laon. Fourment au tibia gauche. Rayé des contrôles le 02.02.1914.
Il est mobilisé au 151ème RI le 07.02.1915 à la 26ème Cie le 08.02.15 et à la 25ème Cie le 06.04.1915.
Il est tué à l’ennemi le lundi 21.09.1916 à Rancourt Somme.
Le 151ème RI en garnison à Verdun colonel DILLEMAN part début Août en couverture à la frontière. Le 22.08 il combat à Pierremont. Le 29.08 il débarque à Reims et s’oppose à l’invasion allemande. Le 01.09 il défend le passage de la rivière LA Retourne mais doit faire retraite. Le 06.09 s’engage la bataille de la marne et le 07.09 à Charleville près des marais de Saint Gond s’engage un violent combat à la baïonnette et le soir le village est conquis. Le 08.09 il conquiert les villages de Confelix et les Culots. Le 11 la poursuite s’arrète à Villesemeux. Du 12 au 20.09 s’engage de durs combats dans la région d’Auberive et la guerre de tranchées commence. En octobre le régiment part dans les Flandres à Nieuport, Dixmude.
En 1915 il est en Argonne au bois de la Gruerie, au Four de Paris, à Saint Méneholud, Suippe, Longuyon, Vienne le Château, Auberive. Il participe aux deux batailles de la Marne.
En 1916, il est à Verdun, en février aux carrières d’haudremont et en Août à la bataille de la Somme à Rancourt, Sailly, Sallisel.
TIPRET Louis François Joseph est né le dimanche 27.09.1891 à Allouagne. Fils de François et de feue JOLY Céline. Il est mineur.
Classe 1914, matricule 1005 de Béthune, 11497 au corps. 1m65, cheveux bruns, yeux marrons.
Il est incorporé le 09.10.1913 à la 2ème Cie du 43ème RI, muté le 11.01.1914 à la 2ème Cie du 84ème RI, muté au 1er RI le 05.02.1915, muté le 16.03.1915 à la 2ème Cie du 110ème RI et muté au 127ème RI le 10.04.1916. Il est passé dans la réserve de l’armée d’active le 01.10.1915. Il est blessé le 05.09.1914.
Il est tué à l’ennemi le jeudi 25.09.1916 au secteur de la ferme Le Prietz (Somme).
Le 1er RI est caserné à Cambrai Colonel Lamotte. Du 21 au 2308 il avance sur Charleroi et participe à la retraite et les 28 et 29.09 il participe à la bataille de Guise. Du 05au 13.09 bataille de la marne et du 15 au 20.09 c’est la course à la mer (Soupir, côte 10=. 09.011915 bataille d’Argonne, à la Harazée et au fortin de Beauséjour.
Le 127ème RI Colonel DE RIOLS en garnison à Valenciennes. Du .03.08 au 10.08 il est Hannapes dans les Ardennes en couverture. Du 10 au 15.08 il est à Dinant. Du 16 au 24.08 il combat à Charleroi et il retraite. Le 25, il combat à Marienbourg, (le soldat FREMAUX avec sa mitrailleuse arrête l’ennemi, il parvient à se dégager et rejoint son régiment avec sa mitrailleuse deux jours plus tard, il reçoit la médaille militaire et fera toute la campagne comme sergent). Il participe à la bataille de Guise et retraie jusqu’au 05.09. Du 06.09 au 12.09 bataille de la Marne et poursuite à partir du 13.09 jusque Reims. A partir du 18.09 bataille de tranchées à Berry au Bac. Du 08.11 au 30.11 région de Chavonne, soupir. Repos du 01 au 16.12.14. A partir du 17.12 région de Champagne (Cuperly, La Chappe) combat de Beauséjour. Du 19 au 23 position de Mesnil les Herlus. Du 28.03 aux 28.10.15 combats dans la région de la Woëvre, bois de Parfondrupt, bois de Pareid, secteurs du Luxembourg, Pontavert, Villiers Franqueux.
Le 84ème RI Colonel Benoit est en garnison à Avesnes sur Helpe, Le Quesnoy et Landrecies. Mobilisé le 02.08.14 part à Hirson et Charleville où il garde les ponts de la Meuse du 07 au 13.08.14. Du 14 au 23.08 il se bat à Dinant, Namur et Charleroi. Du 24 au 31.08 il retraite, il participe à la bataille de Guise permettant de ralentir la marche allemande. Le 02.09 le 2ème bataillon ralentit les Allemands permettant au régiment de traverser la Marne. Du 07.09 au 12.09 il se bat à Eternay, Montmirail, repasse la Marne à Dormans, il arrive le 12 à Reims. Du 14 au 18.09 bataille aux forts de Brimont et de Fresnes et à Courcelles et Saint Bric. Il est en repos jusqu’au 04.10.14. Du 05 au 01.12.14 il reste dans le secteur du Soupir. Embarqué à Fère en Tardenois le 17.12, il cantonne à Wargemoulin. Ensuite il relève le 7ème RI à Beauséjour où il va livrer des combats incessants jusqu’au 13.03.1915. Jusque fin mars, il est en repos à Montcey. Le 03.04.15, il arrive dans la Woêvre vers Châtillon les Côtes, Ville en Woëvre et Hennemont. Le 16.04, il attaque au bois de Pareils. Le 19.04, il est dans le secteur de Berry au Bac et restera jusqu’au 12.12.15 pour son départ vers l’orient. Pendant ses six mois la routine s’installe, combats, relèves, bivouac et son lot de sang et de misères.
Le 110ème RI est en garnison à Dunkerque, Colonel BUFFET Le 07.08, il part pour Hirson et du 08.08 au 15.08, il s’avance vers les Ardennes. Du 15 au 23.08, il est en Belgique, Dinant, Namur, combat à Sommières, Anhaye. Du 2308 au 05.09, c’est la retraite de la Marne, il se défend avec énergie tout en reculant pas à pas. Il passe l’Aisne le 01.09 à Pontavert, le 03.09 la Marne à Damery. Du 06 au 09.14, il participe à la bataille de la Marne et du 10 au 14.09, il poursuit l’ennemi par Igny le jard, Verneuil, Montigny, Sacy pour arriver dans les faubourgs de Reims et d’Epernay. A partir du 16.09, la guerre de positions commence sur les hauteurs de Craonne. Du 11 au 30.11, il au bois de la Miette et le Choléra. Il cantonne à Fismes le 09.12 et le 18.12, il part pour Cuperly, Somme Suippe et Somme Tourbe et restera dans ce secteur jusqu’au 05.03.15. Cela étant, il part dans la région de Laval, Wargemoulin. Le 28.03, il embarque à Fère Champenoise pour Bar le Duc dans le secteur de Verdun. Le 12 et 13.07, il combat aux Eparges, à la tranchée de Calonne jusqu’au 13.05. Du 14.05 au 20.08, il reste dans le secteur de la miette eu du Choléra. En septembre, il est employé à des travaux de fortifications au bois Blanc et à la ferme du Choléra. En octobre, secteur de Sapigneul, novembre, secteur de Pontavert jusqu’au 20.02.16. Le 21.02.16, il est appelé en urgence à Verdun pour défendre Cumières et Douaumont où il combat jusqu’au 02.03. IL part en repos sur Souville. Il est transféré sur La Marne en secteur plus calme jusqu’au 24.07.16. Et en Août, il est dans la Somme.
REYMOND Charles Louis est né le vendredi 16.01.1885 à Lens. Fils de ? Mineur.
Classe 1905, n° 2801 au matricule de Béthune, 19060 au corps. 1m67, cheveux bruns, yeux bleus.
Il est incorporé le 08.10.1906 au 8ème RI de Saint Omer comme 2ème classe.1ère classe le 01.05.1907, caporal le 12.07.1907, sergent le 01.03.1908. Il est libéré le 28.09.1908. Certificat de bonne conduite, versé dans la réserve de l’armée d’active le 01.10.1908. Périodes du 30.10 au 21.09.1908 et du 26.03 au 11.04.1913 au 73ème RI de Béthune.
Mobilisé le 01.08.1914 et arrivé au 273ème RI de Béthune le 04.08.1914. Il est nommé adjudant le 28.03.1916 et il est tué à l’ennemi le mercredi 11.10.1916 devant Lihons (Somme). Il faisait parti de la 17ème compagnie .
Décorations : croix de guerre avec étoile en bronze, une étoile en bronze.
Citations : Pour donner suite au règlement n° 49 du 23.03.1915 a fait réoccuper tout de suite après l’explosion le poste abandonné. Pour donner suite au règlement n° 102 au bat n° 25 du 08.03.1916, le 26.03.1916 a par son courage et son énergie maintenu le moral de ses hommes soumis à un violent bombardement, ayant reçu l’ordre de se replier, a réussi malgré les plus grandes difficultés a ramener sa section sur le point qui lui avait assigné.
Le 273ème RI de Béthune, est le régiment de réserve du 73ème RI. Lieutenant-Colonel HEBERLE. Il arrive à Vervins le 12.08 et passe par Roccroi, Fumay et Rovin. Le 21.08 il remplace à Dinant, le 73ème RI appelé d’urgence sur Namur. Il combat à Dinant le 23.08. Il retraite du 24.08 au 05.09 tout en combattant, il traverse la Meuse, L’Aisne et la Marne. Il combat du 06.09 au 10.09 à Essarts Cézanne, Bordes, Epernay, Tassey et le 13.09 à Nogent l’Abesse. Mais il se trouve bloqué à Saint Léonard.
Le régiment connait la guerre des tranchées de 09.14 au 09.15. En sept ligne Vrigny Ville Demmage. En octobre région de Juvincourt, Corbeny, Vaux Varenne. Du 18.10 au 10.11 le secteur de Saint Léonard. Du 11.11.14 au 08.02.15 le bois des Zouaves, secteur de la Pompelle. Du 10.02 au 12.04, bois de la Mine, secteur du Choléra, le mont Doyen. Du 22.04 au 25.05 le bois des Zouaves. En Juin, il participe à l’offensive de la Somme à Hébuterne. Il est en repos et instruction du 27.06 au 15.07 à Puchevillers, du 21.07 au 02.08 à Grenat, du 20 au 26.08 à Gullimont. Il est sur le secteur de Lihons du 28.08 au 28.09 (ligne Amiens Péronne). Il embarque le 30.09.15 à Moroeuil et débarque le 01.10.15 à Saint Hilaire du temple près du camp de Châlons. En réserve lors de l’offensive de Champagne le 25.09.15. Il attaque le 06.10 les lignes allemandes et résiste pendant 3 jours à leurs contre-attaques.
Le 16.10, il débarque à Verdun et reste en repose pendant deux mois dans la région Verdun Bar le Duc. Du 07.12.15 au 08.01.16, il est dans le secteur de la Woëvre à Riaville et Pintheville dans une région marécageuse, pas loin des Eparges. Du 08.01 au 20.02, il est à Verdun et participe aux travaux de défense (côte de l’oie, le bois des Corbaux et Louvement). Il est engagé dans la bataille et du 23 au 26.02 va résister et permettre la venue des renforts. Il occupe la 3ème position dans le ravin au Sud Est de Louvement, à la ferme d’haudremont, à la côte du Poivre, à la ferme de Thiaumont au Nord Est de Bras. Du 25 au 27.02, il a tenu seul pendant 36 heures face aux attaques alllemandes. Il quitte Verdun exsangue. Il arrive an Alsace le 10.03 et il reste jusqu’au 30.08 ans la région de Montreux le Vieux. Période d’instruction au camp d’Arches, il arrive le 07.06 à Belfort puis le 10.06 dans la Somme.
Il participe à la bataille de La Somme, le 16.06, il est dans le secteur du bois Madame (Lihons) où il prépare le secteur d’attaque jusqu’au 20.07. il attaque ce jour le bois Etoileé près de Vermandovillers où il prend les tranchées allemandes. Du 31.07 au 20.08, il alterne les relèves et repos à Harbonnières. Le 04.09 il attaque le bois Blocaux, le 17.09 la tranchée Guillaume dans des condition climatiques dantesques. Il est en repos du 23.09 au 07.10 à Cantigny. Il attaque le 08.10 le bois des Chaulnes à l’est de Lihons. Il attaque à 11 h le 10 et 11.10, le système défensif allemand entre le boyau Serpentin et le bois des Chaulnes à l’Ouest d’Ablaincourt.
Le 11.10, la 17ème compagnie attaque à trois heurs du matin et prend l’ouvrage du Haricot mais se retrouve cernée par les Allemands. Il résiste toute la journée et ne se replie qu’à la nuit tombée. Le fait d’armes de la 17ème compagnie est cité à l’ordre de la 10ème armée.
« Sous le commandement du Lieutenant BENEDITTINI, le sous-lieutenant MOMMENCEAU, les adjudants RAYMOND et WALLEZ et du sergent ALLARD, s’est emparée au cours d’un combat de nuit d’un ouvrage fermé situé à plus de sept cents mètres en avant de nos lignes, a tenu toute la journée du lendemain en terrain découvert contre des attaques multiples des Allemands. Après avoir reçu l’ordre d’évacuer l’ouvrage, elle n’est rentrée qu’à la nuit suivante dans nos lignes. Le régiment est relevé le lendemain par le 47ème RI.
SACLEUX Emile Zéphyr
est le né le mercredi 07.11.1882 à Lozinghem. Fils de Charles et de DELIGNY Louise. Houilleur. 09.03.1909 habite rue du château d’eau à Auchel, place de Béthune.
Classe 1902, Numéro matricule 2255 à Béthune et 73983 au corps. 1m60, cheveux bruns, yeux marrons.
Incorporé le 14.11.1903 au 91ème RI. Soldat de seconde classe envoyé dans la réserve 22.09.1904. Certificat de bonne conduite.
Périodes effectuées au 73ème RI de Béthune du 24.08 au 20.09.1908 et du 30.05 au 15.06.1911.
Mobilisé le 01.08.1914 arrivé le 04.08.1914 au 73ème RI. Il est passé au 118ème RI le 10.07.1916. Il est tué à l’ennemi le samedi 11.11.1916 à Vaux ‘Meuse).
Le 73ème Ri de Béthune, Aire su la Lys, Hesdin, Colonel Bernard est mobilisé le 02.08 et part le 05.08 sur Hirson. Après plusieurs jours avec des marches d’approche, le régiment passe la frontière belge le 13.08 dans la trouée de Chimay. Il garde à partir du 15.08 les ponts de la Meuse à Dinant et Bouvignes Le 22.08, il part à Namur où les Allemands attaquent en force et le 23.08 c’est la retraie qui commence et qui va durer jusqu’au 05.09. Le 26.08, il est à Rocroi, le 29 et 30, il bloque les Allemands à Saint Richemeont. Le 06.09 commence la bataille de la Marne, il est à La Ferté Gaucher, à Sézanne. Le 07.09, il attaque et prend le Château d’Esternay. Le 12.09 commence la poursuite, il arrive dans la région de Reims. Attaques et contre-attaques se multiplient sur la ligne Reims Vitry le françois. La guerre des tranchées commence le 18.09.14, les Français se trouvent face à des défenses allemandes préparées à l’avance. Le régiment se trouve dans le secteur de Craonne et Beaumarais jusque décembre, Mis décembre il part en Argonne au bois de la Gruerie où les attaques et coups de mains se succèdent jusqu’au 15.01.15. Ce dernier est mis au repos. Le 16.02.15 le régiment attaque Mesnil les herlus sans résultats probants et reste dans le sacteur du 16.02 au 15.03. Le 21.03, il est dans la région de la Woëvre, participe aux combats des Eparges. Le 05.04, il attaque avec le 33ème et le 110ème dans la région de Braquis par un temps pluvieux rendant le terrain impraticable. Le 010.04, il est en repos pour quatre jours à EIX. Le 19.04, secteur de la tête de vaches. Le 04.05 résistance héroïque avec le 08ème RI. Le 10.05, il est mis en repos dans le secteur de Beaumarais pour 2 mois. Il remonte en ligne le 07.09 à Guyencourt. L’offensive de Champagne n’ayant pas donné de résultats, l’offensive dans l’Aisne est annulée. En Octobre, il est en ligne entre Berry au Bac et Pontavert. A cette époque les procédés de défense sont modifiés. Les éléments de première ligne sont réduits et conservés uniquement pour la surveillance. En arrière, des centres de résistance complets encerclés par des défenses annexes se flanques mutuellement. Le 21.02.16, les Allemands attaquent Verdun et le 73ème arrive le 23.02.16 à Verdun. Le 25.02, il occupe le secteur de Douamont où il résiste aux assauts allemands ; le 02.03, il bouche une brèche de un kilomètre près de Thiaumont et du 06.03 au 01.04, il reste en réserve dans le secteur de Verdun. Le 10.04, il est envoyé dans le secteur de Epernay, il occupe pe plateau du chemin des dames et le fortifie en hérissant des fils de fer barbelés. Il reste dans le secteur jusqu’au23.07.16, période relativement calme mais meurtrière. Il part en instruction au camp de Ville en Tardennois et le 07.08, il arrive près d’Amiens en vue de participer à la bataille de la Somme.
Le 118ème RI Colonel FRANCOIS est cantonné à Quimper et Landerneau. Il arrive à Autuy et Challeronge près de Reims. Il arrive à Massin en Belgique et participe à son baptême du feu. Il se bat à Chaumont St Quentin (Aisne) les 27 et 28.08.14. La retraite de la Marne l’amène jusque Lenharrée le s 07 et 08.09.14 puis il participe à la contre-attaque de la Marne. IL est transféré dans la Somme le 01.10.14 et restera dans le secteur La Boisselle jusqu’au 28.07.15. Ce sera Combats, travaux de consolidation et relèves. Il est transféré en Champagne à Vitryville le 18.08.15. Il prépare le secteur d’attaque de Tahure et donnera l’assaut des lignes allemandes le 25.09.15. Il est dans le secteur de la Brosse à dents (Champagne) en octobre 15. Du 28.02.16 au 09.03.16 il est en repos. Il arrive à Lisle en Barrois le 25.03.16. Le 29.03 il est en position à Baleycourt près de Verdun et du 30.03 au 18.04 à la ferme Thiaumont et résiste aux assauts allemands en perdant la moitié de son effectif. Du 18.04 au 17.05 il est dans le secteur de Coulonge en Tardennois. Du 17.05 au 07.09 il est dans le secteur de Berry au Bac. Le 20.10, il est transféré sur verdun ou il arrive à Dugny. Le 29.10, il occupe le secteur de Vaux et le 02.11 il occupe le fort de Vaux abandonné par les Allemands. Du 03 au 08.11 il est en repos à Houdainville. Du 09.11 au 17.11 il occupe de nouveau le secteur du fort de Vaux subissant des bombardements incessants (ravin du Bazin, ravin de la Fontaine, Bois Fumin, Etang et fort de Vaux. Emile Sacleux est tué dans ce secteur le 11.11.1916.
GILBERT Léon
est né le 26.08.1895 à Enquin les Mines. Fils de feu Joseph et de GENAMETZ Estelle. Houilleur. Il habite Lozinghem.
Classe 1915, Matricule n° 1085 à Béthune, 7175 au corps. 1m62, cheveux châtains, yeux gris.
Il est incorporé le 20.11.1914 au 1er RI et au 20.11.16 au 33ème RI. Il est porté disparu et tué à l’ennemi le samedi 16.12.1916 au fort de Vaux (Meuse). Passé dans la réserve de l’armée d’active le 15.12.1917. Jugement du 20.07.1921 du tribunal de Béthune.
Croix de guerre avec palme et étoile d’argent.
Le 1er RI en garnison à Cambrai, Colonel LAMOTTE, part le 07.08.14 vers Hirson. Il est envoyé en Belgique le 15.08 et du 21 au 23.08 combat à Charleroi. Pendant la retraite, il combat les 29 30.08 à Guise. Bataille de la Marne du 05.09 au 13.09 à Montmirail, Dormans et la montagne de Reims. Dans l’Aisne à Soupir du 15 au 30.09. En Argonne à la Hazazée en janvier, offensive en Champagne fortin de Beauséjour en Janvier, en Woëvre à Pareid en Avril. Dans l’Aisne côte 108 de lai à juillet 15. Pontavert, Sapignel jusque fin 1915. Verdun : côte du Poivre en mars avril 1916. Aisne : plateau de Vauclerc, vallée Foulin avril à Juillet. Bataille de la Somme : Maurepas août, Combles en septembre. En Champagne : à Souain : octobre à novembre 16.
Le 33ème RI en garnison à Arras, Colonel Pétain et Lieutenant- Colonel STIRN, (lieutenant DE GAULLE) part le 06.08 vers Hirson et Rocroi. Le 09.08, les ponts de la Meuse et le 13.08 arrive en Belgique à Treignes. Le 15.08, bataille de Dinant autour de la forteresse. Du 17.08 au 23.08 montée vers Charleroi et bataille. Puis la retraite jusqu’au 05.09. En repassant la frontière, la Meuse, l’Aisne, l’Oise. Bataille de Guise le 29 et 30.08. Du 07.09 au 12.09, combats à Fonteyne Denis, Sézanne, Esternay, Champguyon. La poursuite jusque Reims, fort de Brinont, Bétheny.De septembre à Décembre 14 Pontavert, La Ville au Bac en Champagne ; De janvier à Mars 15, Mesnil les Hurlus. De mars à mai 15 Bracques (Woëvre), Bois d’Ailly (Meuse). De mai à août 15 la Ville au Bois. Du 02.09 au 01.02.16 Berry au Bac, La Miette. Du 23.02 au 08.03.16 bataille de Verdun, Douaumont, la côte de Poivre, Thiaumont. D’avril à août 16 Vendresse. Septembre 16 offensive de la Somme.
D’après le livret militaire, il se trouve au 33ème RI en décembre 1916 au fort de Vaux. Or sur le journal de marche du 33ème RI, celui-ci se trouve en Champagne. Cela reste un mystère pour l’instant.
1917
Le 1er janvier 1917 commence la quatrième année de guerre et Lozinghem en trois ans a perdu trente et un de ses enfants. En 1917 deux soldats vont mourir aussi en Mai. 171000 soldats sont morts en 1917.
SACLEUX Jean Baptiste
est né le Mardi 10.11.1892 de Charles et DELIGNY louise. Il a deux frères Emile et Casimir, ce dernier est mort en 1916 et un cousin Joseph qui va mourir en 1918.
Classe 1912, matricule 4102 de Béthune, 5005 au corps. 1m69, cheveux blonds, yeux bleus. Incorporé au 8ème RI de Saint Omer le 10.10.1913. Entré à l’hôpital mixte de Boulogne sur Mer le 30.05.1914 et sorti le 15.06.1914.
Mobilisé le 02.08.1914, affecté le 17.08.1916 au CHR comme pionnier. Blessé le 16.04.1917 à Craonne par éclat d’obus, plaies multiples au bras gauche, région lombaire, long de la fesse sous épineuse. Mort le samedi 05.05.1917 des suites de ses blessures à l’hôpital d’évacuation de ROUILLY (Marne).
Cité le 20.05.1917 à l’ordre du régiment, très grièvement blessé le 16.04.17 en transportant sous le feu des mitrailleuses ennemies des munitions à la 1ère ligne, faisant preuve du plus grand courage et d’un complet mépris du danger. A succomber à ses blessures. Croix de guerre et port de la fourragère.
Le 8ème RI de Saint Omer, Calais et Boulogne mobilisé le 02.08.14, embarque le 05.08.14 et débarque le 06.08.14 à Montigny Leuze ‘Aisne). Colonel Doyen el 17.09.14 comme le Lieut colonel Rouget. Bataille de Dinant le 15.08.15, retraite au Gué d’ossus 26.08 et de Guise le 29.08. Bataille de la Marne du 06.09 au 12.09, secteur de l’Aisne Ville au Bois, Pontavert du 17.09 au 23.10. Soupir du 02.11 au 08.11et le Berry au Bac du 20.11 au 15.12.14.
La Champagne, Mesnil les Herlus du 23.01 au 14.03 Lieu Colonel Viriot tué le 15.03 remplacé par le Colonel Roubert jusqu’au 30.06.1917. Les Eparges du 08.04 au 12.04. Bois d’Ailly du 03 au 06.05. Mine, Choléra, Péchevert de mai à Décembre 1915.
1916 : secteur de l’aisne, chauffour, Verdun du 26.02 au 03.03, La Somme du 06.09 au 10.10, Beausejour en novembre 1916.
1917 : Beauséjour janvier et février, offensive de l’Aisne, Craonne du 16.04 au 20.04, Chevreuse du 26 au 20 avril, Bataille des Flandres au 15.07 au 30.11.
ASQUIN Jean Baptiste
est né le vendredi 30.10.1896 à Auchel de Jean Alfred et de feue DURAND Marie. Il a un frère Paul mort en février 1916 à Mesnil les Hurlus (Marne). Il est houilleur.
Classe 1916, N° 215 au registre de Béthune, 7636 au corps. 1m65, cheveux châtains, yeux marrons. Soldat de 2ème classe. Mobilisé le 08.04.1915 au 27.04.1916 au 161ème RI, passé au 115ème RI le 29.04.1916. Tué à l’ennemi le lundi 21.05.1917 à Maronvilliers (Marne).
Le 161 -ème RI en garnison à Saint Mihiel est mobilisé le 31.07 est en envoyé en couverture à la frontière. Il monte en Belgique, puis participe à la retraite de fin août à Juppecourt et Fillièvre, participe à la bataille de la Marne puis du 22 au 24.09 à la bataille de la Woëvre et des hauts de Meuse.
En 1915, il participe de mai à novembre aux différents combats en Argonne (Bagatelle).
En 1916 il participe à la bataille de Verdun, février et mai au Mort Homme et en Avril à Cumières. Le 29.04.16 Je Jean Bpte Asquin est muté au 115ème RI.
Le 115ème RI de Mamers et Nogent le Retrou arrive à, Verdun le 06.08, résiste aux attaques allemandes à Verton derrière La Meuse puis le 02.09à Montfermeil et Meaux. Il attaque le 16.17.18.09 à Tracy le Mont. Puis c’est la course à la mer par Roye, Goyencourt et Marcicourt.
En 1915 c’est la Champagne et Massiges, Perthes et Marquises.
En 1916 IL est à Massiges du 09.01 au 15.03 ù il attaque et subit les attaques allemandes. Le 28.06, il monte à Verdun par la Voie Sacrée et arrive à la citadelle, participe à différents combats jusqu’au 30.07 ou il est en bivouac au Bois la Belle. Du 12 au 16.10 secteur calme ferme Beauséjour et belle de Mesnil. Camp d’instruction de Ville en Tardenois.
En 1917 du 01.01 au 08.02 il est à Verdun dans la forêt d’Appremont. Puis le 1er Mai il attaque dans le massif de Maronvilliers puis aussi le 17,20 et 21 mai où Jean Bpte Asquin est tué.
1918
Le 1er janvier 1918 commence la cinquième année de guerre, Lozinghem a déjà perdu 33 soldats et 1918, quatre soldats vont donner aussi leur vie. 3 en juillet et le dernier en octobre. Soit 350000 pour la France. Soit environ 1 400 400 morts, 2 500 000 blessés dont 750 000 mutilés pour la durée de la guerre. Lozinghem a payé un lourd tribut à la guerre 48 morts dont 3 que je n’ai pas retrouvé leurs traces. De nombreux blessés et mutilés et de nombreux prisonniers.
J’ai retrouvé les liens familiaux qui unissaient beaucoup d’entre eux.
Paul Debuire beau-frère de Louis Boucly. Les frères Paul et Jean Baptiste Asquin. Les frères Emile et Jean Baptiste Sacleux, cousin de Joseph Sacleux. Les frères Emile et Léon Gilbert cousins de Zéphir Sacleux lui-même cousin aux trois Sacleux. Les frères Richard et Arthur Douillet. Les cousins éloignés Louis et François Gamblin. Ferdinand Vincent beau-frère de Joseph Sacleux.
Je n’ai pas trouvé de fiches pour trois soldats, un sur le monument aux morts LOMME Fernand, et deux sur la plaque de l’église DURIEUX Alphonse et DEPRETZ Henri.
Enfin pour quelque uns j’ai des doutes pour les raisons qu’ils soient sur le monument de lozinghem, n’ayant pas trouvé de point commun avec le village.
C’est ma petite contribution au devoir de mémoire pour ces enfants de Lozinghem morts pour la France. Beaucoup de ces noms ont disparu du paysage de lozinghem du 21ème siècle. Quelques familles portent encore leur nom marqué sur le monument aux morts. Vincent, Morieux, Gamblin, Hibon, Delaire, Libessart, Sacleux, Debuire.
Le lundi 11 novembre 1918 à Lozinghem, petit village de l’Artois, le jour se lève, le temps est gris et les premiers froids sont arrivés. La population se réveille comme tous les jours, les enfants sont à l’école, les paysans aux champs et les mineurs réquisitionnés sont à la mine. Le recul des Allemands a redonné de l’espoir à tout le monde. A midi, la cloche résonne à toutes volées annonçant le cessez le feu sur toute la ligne de front. L’accueil de la population est mitigé entre joie et tristesse, car beaucoup de familles sont en deuil. Le glas a résonné trente huit dans le village annonçant autant de morts dont le dernier le 21.10.2018 à trois semaines de l’armistice ; C’était PAUL DEBUIRE mon grand- père.
Il y a eu des dates symboliques comme le 11 novembre ou le 14 juillet. Des soldats morts le même jour dans des endroits différents.
11.11.14 GAMBLIN Louis, LENOIR Albert, 11.11.16, Sacleux Emile.
21.06.15 PIRET Sosthème, DELAIRE Victor.
14.07.16 MORIEUX Arthur.
25.09.15 BOUCLY Louis, HIBON Hubert. 25.09.16 TIPRET Louis.
Le dimanche 11 novembre 2018, nous allons commémorer le 100ème anniversaire de la fin de la fin de la guerre 14 18. Que reste il dans nos mémoires de cet affreux carnage ? Que leur sacrifice serve aux générations nouvelles d’avertissement.
DELANGHE Marcel né le samedi 11.09.1897 à Lozinghem de Elie et LENOIR Honorine. Houilleur.
Classe 1917, matricule n°321 de Béthune, 6977 au corps. 1.61, cheveux blonds, yeux gris. Il est incorporé le 07.01.1916 au 9ème BCP et arrivé au corps le 10.01.1916, soldat de seconde classe, 1ère classe le 16.12.1917. Il est tué à l’ennemi le jeudi 15.07.1918 au bois des glaciers (Marne).
Cité à l’ordre de la division le 13.06.1918, s’est offert volontairement pour faire la reconnaissance d’un point de terrain sur lequel l’ennemi s’infiltrait. Il n’a pas hésité à l’attaquer le premier entrainant ainsi les camarades par son exemple et son courage. Croix de guerre, étoile d’argent.
Le 9ème bataillon de chasseurs à pied en garnison à Longuyon et Longwy, Commandant GUEDENEY, sert de couverture à la frontière du 31.07 au 21.08.14, Il fait face aux unités de cavalerie et artillerie allemandes. Du 22.08 au 05.09, il participe à la bataille des frontières et à la retraite à partir du 23.08, passe la Meuse à Cervisy et s’établit devant STENAY. Le 27 violent combat devant Cesse.
Du 05 au 18.09, bataille de la Marne, combat du 05 au 10.09 au bois de Maurupt, le 11.09, retraite allemande, le 12 Villiers le Sec, le 12.09 Saint Ménèhould, du 13 au 18.09, la poursuite continue et s’arrète au bois de la Gruerie.
Du 21.09 au 06.10, position en Argonne avec bataille à Varennes et Four de Paris, c’est la guerre de position avec les premières mines et obusiers. La résistance du Bataillon empêchera les Allemands de prendre la trouée de Chalade, passage stratégique de la forêt de l’Argonne.
Du 07.10 au 19.12.14 combats de position avec mines et obusiers au ravin des mortiers. Plus d’un millier de morts depuis le début des combats. Du 20 au 31.12 repos et du 3 au 13.01.15 position au Four de Paris. Du 14.01 au 19.02 en réserve à Florent et La Chalade où il parfait l’instruction des renforts. Il quitte l’Argonne le 19.02.15
Il participe à la bataille de Champagne du 28.02 au 30.03.15 à la cote 106 et au bois du trapèze et aux tranchées brunes.
Du 03.04 au 28.06.15, il est en Woëvre où il attaque 05.04 à Parred et Malzeray. Du 14.04 au 04.06.15, il est à Fresnes en Woêvre, du .05 au 12.06 réserve à Gonnedieux, du 13 au 19.06.15, réserve aux trois jurés.
Le 20.06 attaque du point C (ouest de la tranchée de Calonne) le 20.06 prise du point C, le 22 recul face aux allemands, résiste le 24.06 et le 24 en réserve aux 3 jurés. Le 25 et 26.06 nouvelles attaques et le 27 consolidation des positions. Le 28.06 retour aux trois jurés et au camps Romain jusqu’au 04.07.1915. Du 21.06 au 04.07 combat du ravin de Jonvaux. Du 05.07 au 30.09 les Eparges et du 02.10 au 17.11 La Champagne. Du 01 au 14.01.16 en repos à Neuville en Verdunois, du 14.01 au 06.04 il occupe le bois des chevaliers. Du 14 au 26.04 il est dans l’enfer de Verdun (Fleury, Thiaumont, tranchée de Marchie). Du 05.05 au 16.09 en repos près de Beauvais. Du 11.08 au 02.11.16 il participe à la bataille de la Somme (Estrée, Aubercourt, Berny en Santerre,Villers,Carbonnel).
Du 01 au 29.03.1917 Entrainement aux nouvelles techniques de combat en Meurthe et Moselle au camp de Bois Lévêque (Toul). Du 29.03 au 15.04 cantonnement près dEpernay. Du 06.04 au 26.04 bataille du chemin des Dames. Du 27.04 au 02.05 repos au camp de Châlon le Vigueur. Du 02.05 au 18.05 combat au chemin des Dames, du 18.05 au 06.06 repos au camp de Châlon le Vigueur.Du 07.06 au 14.07 région de Vitry le François. Du 15.07 au 31.12 en repos dans les secteurs de la côte 304 et du secteur d’Avocourt (Verdun).
Du 01.01 au 18.02 secteur d’Avocourt (Verdun), du 19.02 au 16.03 Clermont en Argonne. Du 17.03 au 16.05 secteur de Louvemont (Verdun). Du 18.05 au 05.06 défense des passages de Ourcq, du 09.06 au 15.07 bataille de Compiègne, Beauval, Varenfroy, Saint Cyr sur Morin. Les Allemands attaquent sur Château Thierry, Soissons Epernay, Chalons et approche de Reims, traversent la Marne à Dormans. Les Aillés bloquent les attaques allemandes et à partir du 18.07 rejettent les Allemands de la Marne. Marcel Delanghe meurt au Bois des Glaciers (Marne) le 18.07.1918.
OPIGEZ Aristide François Joseph est né le samedi 10.12.1892 à Lozinghem fils de Louis et de DUMOULIN Julie. Cultivateur. Il était le parrain de mon père Joseph Debuire.
Classe 1912. N° matricule 4058 de Béthune, 11198 au corps. 1m64, cheveux châtains, yeux bleus.
Il est incorporé le 09.10.1913 au 84ème RI, rentre en campagne le 02.08.1914, passe au 1er RI le 05.02.1915, passe au 127ème RI le 28.02.1915 2ème bat, 6ème Cie. Passe en renfort au 421ème RI le 28.10.1915, passe au 164ème RI le 28.08.1917 5ème Cie.
Il est porté disparue le mercredi 20.07.1918 à la montagne de Paris. Blessé le 02.03.1916 à Reansyeux, plaie profonde jambe gauche. Pendant de violents combats a assuré la liaison entre le bataillon et la compagnie, s’est dépensé sans compter.
Croix de guerre, étoile de bronze, lettre de félicitations.
Le 84ème RI Colonel Benoit est en garnison à Avesnes sur Helpe, Le Quesnoy et Landrecies. Mobilisé le 02.08.14 part à Hirson et Charleville où il garde les ponts de la Meuse du 07 au 13.08.14. Du 14 au 23.08 il se bat à Dinant, Namur et Charleroi. Du 24 au 31.08 il retraite, il participe à la bataille de Guise permettant de ralentir la marche allemande. Le 02.09 le 2ème bataillon ralentit les Allemands permettant au régiment de traverser la Marne. Du 07.09 au 12.09 il se bat à Eternay, Montmirail, repasse la Marne à Dormans, il arrive le 12 à Reims. Du 14 au 18.09 bataille aux forts de Brimont et de Fresnes et à Courcelles et Saint Bric. Il est en repos jusqu’au 04.10.14. Du 05 au 01.12.14 il reste dans le secteur du Soupir. Embarqué à Fère en Tardenois le 17.12, il cantonne à Wargemoulin. Ensuite il relève le 7ème RI à Beauséjour où il va livrer des combats incessants jusqu’au 13.03.1915.
Le 1er RI participe à la bataille de Charleroi du 21 au 23.08.14, à la retraite du 24.08 au 05.09 (bataille de Guise). Du 05 au 12.09 bataille de la Marne. Du 15 au 20.09 course à la mer. A partir du 05.01.15à la bataille d’Argonne et de Champagne.
Le 127ème RI Colonel DE RIOLS en garnison à Valenciennes. Du .03.08 au 10.08 il est Hannapes dans les Ardennes en couverture. Du 10 au 15.08 il est à Dinant. Du 16 au 24.08 il combat à Charleroi et il retraite. Le 25, il combat à Marienbourg, (le soldat FREMAUX avec sa mitrailleuse arrête l’ennemi, il parvient à se dégager et rejoint son régiment avec sa mitrailleuse deus jours plus tard, il reçoit la médaille militaire et fera toute la campagne comme sergent). Il participe à la bataille de Guise et retraie jusqu’au 05.09. Du 06.09 au 12.09 bataille de la Marne et poursuite à partir du 13.09 jusque Reims. A partir du 18.09 bataille de tranchées à Berry au Bac. Du 08.11 au 30.11 région de Chavonne, soupir. Repos du 01 au 16.12. A partir du 17.12 région de Champagne (Cuperly, La Chappe) combat de Beauséjour. Du 19 au 23 position de Mesnil les Herlus. Du 28.03 aux 28.10 combats dans la région de la Woëvre, bois de Parfondrupt, bois de Pareid, secteurs du Luxembourg, Pontavert, Villiers Franqueux.
Le 421ème RI est formé le 15.08.15 à trois quarts de soldats de la classe 16 et un quart de soldats de l’active et de la réserve. Dépôt de Hautefort en Dordogne. Il est dissout le 19.08.1917. Pas de renseignements sur ce régiment.
Le 164ème RI Colonel BAGES est un régiment constitué le 15.04.1913 de la fusion de deux régiments de forteresse de Verdun et de Longwy. Du 02.08.14 au 26.0216 il est resté dans la région fortifiée de Verdun. Il participe à la bataille de Verdun jusqu’en Juin 16. Il participe à la bataille de la Somme de juillet à Novembre 16 (prise de Biache le 09.07.16). L’année 1917 il est en Champagne, au chemin des Dames, prise de la crête du Mont Haut. De juillet à novembre 1917 il alterne les combats dans les tranchées et les repos. De novembre 17 à février 18 il est reformé et entrainé aux nouvelles méthodes de combats. A partir de Mars 18, il est en alerte en Champagne et le 13 il est à la Suippe. A partir u 07 mai 18 il se bat sur le Mont Renaud (vallée de l’Oise). En mai et Juin il subit les assauts répétés des Allemands. En juillet, Il est en repos dans la région de Royallieu. A partir du 18.07.18, il attaque les lignes allemandes à la Fosse en Haut et progresse sur toute la ligne qui lui est confiée. Le 20 juillet à 14 h, il attaque le plateau au sud de Mercin et Vaux dans la montagne de Reims. Le 3ème bataillon enlève la position allemande, c’est là que le soldat Opigez disparait en portant un ordre entre le bataillon et la compagnie.
SACLEUX Joseph Homère Victor
est né le lundi 18.03.1896 à Lozinghem, fils de Octave et de BAYARD Marie. Houilleur. Ses deux cousins, Emile est mort en 16 et Jean Btpe en 17.
Classe 1916, n° matricule 456 de Béthune, 5808 au corps. 1m65, cheveux blonds, yeux marrons.
Il est incorporé au 9ème BCP le 08.04.1915 et arrivé au corps le 10.04.1915. Soldat de seconde classe. Passé dans la réserve de l’armée d’active le 10.04.1918. Disparu à son poste de combat le jeudi 25.07.1918, tué à l’ennemi. Inhumé le 22.08.1918 à Tréloup (Aisne) carré du champ de bataille n° 19794, tenu par le 11ème RI.
Il est cité à l’ordre du bataillon du 10.06.1918. Ils ont assuré du 1er au 05.06.18 sous le tir précis des mitrailleuses et avec le plus grand sang-froid, la transmission des ordres de leur commandant à leur compagnie. Croix de guerre, étoile de bronze. Le 9ème bataillon de chasseurs à pied en garnison à Longuyon et Longwy, Commandant GUEDENEY, sert de couverture à la frontière du 31.07 au 21.08.14, Il fait face aux unités de cavalerie et artillerie allemandes. Du 22.08 au 05.09, il participe à la bataille des frontières et à la retraite à partir du 23.08, passe la Meuse à Cervisy et s’établit devant STENAY. Le 27 violent combat devant Cesse.
Du 05 au 18.09, bataille de la Marne, combat du 05 au 10.09 au bois de Maurupt, le 11.09, retraite allemande, le 12 Villiers le Sec, le 12.09 Saint Ménèhould, du 13 au 18.09, la poursuite continue et s’arrète au bois de la Gruerie.
Du 21.09 au 06.10, position en Argonne avec bataille à Varennes et Four de Paris, c’est la guerre de position avec les premières mines et obusiers. La résistance du Bataillon empêchera les Allemands de prendre la trouée de Chalade, passage stratégique de la forêt de l’Argonne.
Du 07.10 au 19.12.14 combats de position avec mines et obusiers au ravin des mortiers. Plus d’un millier de morts depuis le début des combats. Du 20 au 31.12 repos et du 3 au 13.01.15 position au Four de Paris. Du 14.01 au 19.02 en réserve à Florent et La Chalade où il parfait l’instruction des renforts. Il quitte l’Argonne le 19.02.15
Il participe à la bataille de Champagne du 28.02 au 30.03.15 à la cote 106 et au bois du trapèze et aux tranchées brunes. Joseph Sacleux participe aux combats à partir d’Avril 1915.
Du 03.04 au 28.06.15, il est en Woëvre où il attaque 05.04 à Parred et Malzeray. Du 14.04 au 04.06.15, il est à Fresnes en Woêvre, du .05 au 12.06 réserve à Gonnedieux, du 13 au 19.06.15, réserve aux trois jurés.
Le 20.06 attaque du point C (ouest de la tranchée de Calonne) le 20.06 prise du point C, le 22 recul face aux allemands, résiste le 24.06 et le 24 en réserve aux 3 jurés. Le 25 et 26.06 nouvelles attaques et le 27 consolidation des positions. Le 28.06 retour aux trois jurés et au camps Romain jusqu’au 04.07.1915. Du 21.06 au 4.07 combat au bois de Jonvaux, Du 05.07 au 30.09 les Eparges et du 02.10 au 17.11.15 La Champagne.
Du 01 au 14.01.16 en repos à Neuville en Verdunois, du 14.01 au 06.04 il occupe le bois des chevaliers. Du 14 au 26.04 il est dans l’enfer de Verdun (Fleury, Thiaumont, tranchée de Marchie). Du 05.05 au 16.09 en repos près de Beauvais. Du 11.08 au 02.11.16 il participe à la bataille de la Somme (Estrée, Aubercourt, Berny en Santerre, Villers-Carbonnel).
Du 01 au 29.03.1917 Entrainement aux nouvelles techniques de combat en Meurthe et Moselle au camp de Bois Lévêque (Toul). Du 29.03 au 15.04 cantonnement près dEpernay. Du 06.04 au 26.04 bataille du chemin des Dames. Du 27.04 au 02.05 repos au camp de Châlon le Vigueur. Du 02.05 au 18.05 combat au chemin des Dames, du 18.05 au 06.06 repos au camp de Châlon le Vigueur.Du 07.06 au 14.07 région de Vitry le François. Du 15.07 au 31.12 en repos dans les secteurs de la côte 304 et du secteur d’Avocourt (Verdun).
Du 01.01 au 18.02 secteur d’Avocourt (Verdun), du 19.02 au 16.03 Clermont en Argonne. Du 17.03 au 16.05 secteur de Louvemont (Verdun). Du 18.05 au 05.06 défense des passages de l’Ourcq, du 09.06 au 15.07 bataille de Compiègne, Beauval, Varenfroy, Saint Cyr sur Morin. Les Allemands attaquent sur Château Thierry, Soissons Epernay, Chalons et approche de Reims, traversent la Marne à Dormans. Les Aillés bloquent les attaques allemandes et à partir du 18.07 rejettent les Allemands de la Marne. En repos du 21.07 au 24.07. Il traverse la Marne dans la nuit du 24.07 au 25.07 à Courthiezy et arrive à la lisière de la forêt de Bis à Tréloup dans l’Aisne et c’est le 25.07 que Joseph Sacleux est tué à l’ennemi.
DEBUIRE Paul Joseph
est né le mardi 16.02.1875 à Lozinghem. Fils de Jean Philippe Joseph et de LEGRAND Zélima. Cultivateur et conseiller municipal. Il est le beau frère de Louis BOUCLY mort le 25.09.1915. Il s’est marié le mardi 19.04.1903 à Lozinghem avec Esther Fontaine. Il avait 4 enfants dont un mort en bas âge Théophile né en 1904, mort en 1905. Joseph né en 1905, 2 fille Marthe née en 1906 et Marie née en 1908.
Classe 1895, n° 1324 au matricule de Béthune, 11494 au corps. 1m69, cheveux bruns, yeux gris bleus.
Incorporé le 16.11.1896 au 1er Art à pied de Lille, Maître pointeur le 19.11.1898, 1er canonnier servant le 15.09.1899 et rentré dans la disponibilité le 20.09.1899.
Période du 24.02 au 23.03 1902, du 27.05 au 23.06.1905, du 16.03 au 24.03.1910 au 1er bat d’art à pied de Lille. L’armée d’active au 1er BAT à pied de Lille, La réserve au Bat à pied de Boulogne sur Mer, Armée territoriale : groupe territorial du 7ème Bat d’art à pied.
Il est mobilisé le 02.08.1914.
Il est cité à l’ordre de la 2ème Division,36eme corps le 03.09.1915. Il a contrebattu dès sa première manifestation la pièce allemande de PIEDEBOOM en Belgique. Il a assuré pendant 4 mois par des tirs de bombardements exécutés de jour et de nuit, la surveillance de cette pièce. Il a contribué par l’efficacité de ses tirs au service des opérations.
Il est décédé à l’hôpital temporaire n° 50 de Calais le mardi 22.10.1918 de la grippe espagnole avec complications.
La 44ème batterie rentre en campagne le 03.08.1914, elle reste quelque temps sur Dunkerque. Puis va servir des batteries de 120 et 155 à Furnes et Rousdame. Elle garde les positions jusqu’au mois de Février1916. Elle est rattachée au détachement d’armées de Belgique au Avril 1915. La 44ème batterie effectue journellement des tirs très efficaces, prend part à des actions sérieuses et subit quelques pertes. De nombreuses citations attestent le courage de ses officiers, sous-officiers et soldats. A la date du 1er mars, la batterie est dissoute et son effectif sert à former les 13ème, 15ème et 17ème batterie du 1er régiment d’artillerie à pied.
Le 1er R.A.P en août 1914 est composé de 7 batteries 1et 2 à Maubeuge, 3 à Boulogne, 5 à Calais, 4.6.7 à Dunkerque. D’après le livret militaire de grand père il était à la 7ème de Dunkerque. Chaque batterie formait des batteries de réserve, c’est peut-être pour cela qu’on le trouve à la 44ème batterie pendant une partie de la guerre.
Éloge funèbre prononcé en 1920 ou 1921 lors du transfert du corps de Paul DEBUIRE, dernier enfant de Lozinghem mort le 21.10.1918, du cimetière militaire de Calais à celui de Lozinghem.
Mesdames, Messieurs,
Je ne puis laisser refermer cette tombe si prématurément ouverte sans venir au nom de la population de Lozinghem rendre un dernier et suprême hommage au camarade DEBUIRE Paul qui trouva la mort dans cette terrible guerre qui fut si cruelle et si sanglante où tant de compatriotes ont laissé leur vie.
Retracer ici la vie de ce disparu, hélas beaucoup trop courte, est pour moi chose facile. Né en 1875 d’une honnête famille de cultivateurs du pays, il fut dès son jeune âge, un enfant modèle, obéissant, fréquentant l’école assidûment, écoutant avec attention les conseils du maitre dévoué qui était chargé de son instruction.
Sorti de l’école, notre regretté se mit à aider ses parents de toutes ses forces et continua à être un modèle de bonté et de sagesse par son calme, par sa bonne camaraderie dont il ne s’est jamais départi un instant.
Vint l’âge du service militaire, il partit pour accomplir ce dernier au 1er Régiment d’Artillerie de forteresse, où, il sut conquérir l’estime de ses chefs et de ses camarades.
Devenu chef de famille, Paul s’efforça d’élever dans la plus grande estime du pays, ses trois enfants qui le pleurent aujourd’hui, aidé dans cette noble tâche par une compagne dévouée à qui des louanges sont également à adresser tant pour la bonne tenue de ses enfants que pour leur respect et leur modestie. Mais ce désir qu’il avait envié de rendre à sa famille une vie heureuse, hélas, ne fut que de courte durée. Il a fallu que cette maudite guerre surgisse pour enlever au sein de sa famille la joie et le bonheur.
Tout en travaillant assidûment pour le bien être de sa famille, il avait compris que la mutualité n’était pas un vain mot, aussi depuis longtemps déjà il faisait partie de la Société de secours la Fraternelle qui fonctionne dans la commune pour venir en aide aux malheureux atteints par la maladie ou les accidents. Pour témoigner leur reconnaissance envers celui qui disparait, la société a tenu à accompagner à sa dernière demeure ce sociétaire qui a toujours travaillé pour la prospérité de celle-ci.
Élu conseiller municipal en 1908, réélu en 1912, Paul assistait régulièrement aux séances et c’est en fonction qu’il partit les premiers jours de la mobilisation pour faire face à la horde allemande qui s’était déchainée contre notre pays. Il y accomplit vaillamment son devoir, après avoir partagé avec ses camarades les dures années de souffrance passées aux tranchées, où l’eau, la boue, les obus, les nuits cruelles, les dures privations leur rendaient impossible. Moins heureux que ceux qui se sont tirés de cette fournaise, beaucoup, hélas en sont revenus dans un état lamentable. Paul n’a pas eu le bonheur de rentrer parmi les siens, il contracta une maladie, une de celles qui ne pardonnent pas et fut ravi en peu de jours à l’affection de sa veuve, de ses enfants, de sa vieille mère et de ses parents qui le pleurent aujourd’hui.
Un monument sera élevé d’ici quelques mois dans la commune, monument dû à la générosité de la population qui a compris que notre devoir était d’imposer ce sacrifice pour perpétuer à jamais les noms des héros qui vaillamment sont tombés au champ d’honneur.
Puisse cette foule émue et recueillie qui a tenu à accompagner ce regretté Paul Debuire à son tombeau adoucir le chagrin éprouvé par cette famille.
Cher Camarade, que la terre des braves te soit légère et repose en paix.
Au nom des habitants de Lozinghem, je t’adresse un suprême et dernier adieu.
Adieu Camarade.
Retranscription fidèle à l’original.
Dix soldats nés à Lozinghem sont morts pour la France entre 1914 et 1918, Je vais leur faire un petit mémoire comme les soldats morts pour la France représentés sur le monument aux morts de Lozinghem.
1914 COZE Hippolyte, 08.12.1890, 05.09.1914. JOUGLET Emile 22.01.1891, 06.09.1914. SERGENT Albert 29.05.1890, 16.09.1914
1915 BOUCHEZ Guillaume 31.12.1894, 03.03.1915. DURAND Léopold 30.07.1893, 20.03.1915. HUYGHE Emmanuel 13.11.1896, 24.03.1914. OFFROY Théodule 14.10.1889, 07.04.1915. CUVIER Isidore 26.10.1882, 23.03.1915. DEMARETZ Casimir 20.04.1895, 26.04.1915.
1917 CORNET Valentin 04.04.1893, 31.07.1917.
COZE Hippolyte Charles Louis est né le lundi 08.12.1890à Lozinghem de Louis Marie Augustin et de LEUILLET Louise. Il était ouvrier mineur à Noeux les Mines.
Matricule 2603 au recrutement de Béthune et 6780 au corps, classe 1910. Incorporé le 10.10.1910 au 72ème RI d’Amiens. Certificat de bonne conduite accordée. Passé dans la réserve le 08.11.1913. 2ème classe. 1m65 yeux bleus, cheveux châtains.
Il est mobilisé le 03.08.1914 au 72ème RI et il est décédé à Rennes le samedi 05.09.1914 suite à des blessures par accident.
Le 72ème RI est basé à Amiens Colonel TOULORGE par le 05.08 et arrive le 07.08 à Don sur Meuse. Il attaque le 22.08 sur la frontière du Luxembourg, du 22 au 24.08 bataille de Verton puis retraite le 26.08 sur la rive gauche de la Meuse. Du 28.08 au 03.09 il est arrière garde et en contact permanant avec les Allemands. Le 05.09 défend la voie ferrée de Paris Nancy entre Vitry le François et Revigny. Du 06 au 11.09, bataille de la Marne. Le 12.09 engage la poursuite sur Saint Ménéhould. De septembre 14 à janvier 15 il est en forêt de l’Argonne, du 30.09 au 29.10 Four de Paris, du 24.au 29.11 Fontaine aux charmes. Le 15.01.15le régiment est au repos. En février et mars, il est a Mesnil lez Hurlus et au bois jaune brulé. Ce sont attaques et contre-attaques dans les tranchés. Il arrive dans la région de Verdun et combat à Riauville (Woevre) sur la crête des Eparges.
JOUGLET Emile Henri Joseph est né le jeudi 22.01.1891 à Lozinghem de Emile et de LALLEMANT Adolphine. Il était Houilleur à Auchel.
Matricule 876 au recrutement de Béthune, 4190 au corps. Classe 1911. Il intègre le 11.10.1912 le 84ème RI de Avesnes sur Helpe. Il décède le dimanche 06.09.1914 à Châtillon sur Seine. Tué à l’ennemi. 2ème classe. 1m65, yeux bleus, cheveux roux.
Le 84ème RI Colonel Benoit est en garnison à Avesnes sur Helpe, Le Quesnoy et Landrecies. Mobilisé le 02.08.14 part à Hirson et Charleville où il garde les ponts de la Meuse du 07 au 13.08.14. Du 14 au 23.08 il se bat à Dinant, Namur et Charleroi. Du 24 au 31.08 il retraite, il participe à la bataille de Guise permettant de ralentir la marche allemande. Le 02.09 le 2ème bataillon ralentit les Allemands permettant au régiment de traverser la Marne. Du 07.09 au 12.09 il se bat à Eternay, Montmirail, repasse la Marne à Dormans, il arrive le 12 à Reims. Du 14 au 18.09 bataille aux forts de Brimont et de Fresnes et à Courcelles et Saint Bric. Il est en repos jusqu’au 04.10.14. Du 05 au 01.12.14 il reste dans le secteur du Soupir. Embarqué à Fère en Tardenois le 17.12, il cantonne à Wargemoulin. Ensuite il relève le 7ème RI à Beauséjour où il va livrer des combats incessants jusqu’au 13.03.1915. Jusque fin mars, il est en repos à Montcey. Le 03.04.15, il arrive dans la Woêvre vers Châtillon les Côtes, Ville en Woâvre et Hennemont. Le 16.04, il attaque au bois de Pareils. Le 19.04, il est dans le secteur de Berry au Bac et restera jusqu’au 12.12.15 pour son départ vers l’orient. Pendant ses six mois la routine s’installe, combats, relèves, bivouac et son lot de sang et de misères.
SERGENT Albert Julien Joseph est né le jeudi 29.05.1890 à Lozinghem de Eloi et LAQUAY Sophie. Il était moulineur à Bruay.
Matricule 3292 au recrutement de Béthune, 7769 au corps. Classe 1910. Grade sergent. Il intègre le 145ème RI de Maubeuge le 07.10.1907 comme 2ème classe. Engagé volontaire le 24.08.12 pour un an à compter du 01.10.1913. Passé au 1er régiment de zouaves le 07.09.1912, passé caporal le 01.03.1913. Rengagé pour un an le 16.04.1914. Sergent le 26.04.1914. Il est tué à l’ennemi le mercredi 16.09.1914 à Carlepont Dans l’Oise. 1m73, yeux bleus, cheveux bruns. Le 1er régiment de zouaves est formé à Saint Denis 1e 10 Août 1914 avec le 1er bataillon des recrues d’Alger, le 2ème bat avec des recrues de Saint Denis et le 3ème des recrues du Nord et de Paris. Il est commandé par le lieutenant- colonel LA HEUDE tué le 13.09.1914.
Le 12 Août, il débarque à Anor et passe en Belgique, Il livre bataille aux Allemands au Chatelet, il résiste mais menacé d’être encerclé ; il doit battre en retraite. Il combat le 25.08 à Clermont er Ribemont, le 30.08 à Guise, le 01.09 à Montmirail. Le 06.09, il se bat à Monceau sur Provins.
Du 13 au 15 septembre le régiment se bat à Fisme et la ferme Sainte Marie où le lieutenant- colonel LA HEUDE est tué à la tête de son régiment et remplacé par le lieutenant-colonel BIGAULT DE GRANRUT.
BOUCHEZ Guilhem Paul Joseph est né le lundi 31.12.1894 à Lozinghem de Joseph et de DUCATEZ Marie. Il est aide mineur et habite Marles les Mines.
Matricule 3133 au recrutement de Béthune, 4714 au corps. Classe 1914. Il est 2ème classe. 1m57, yeux gris, cheveux roux. Il est incorporé le 12.09.14 au 165ème RI, il est muté au 9ème BCP le 14.12.1914. Il est tué à l’ennemi le mardi 02.03.15 à Mesnil les Hurlus (Marne). Le 9ème bataillon de chasseurs à pied en garnison à Longuyon et Longwy, Commandant GUEDENEY, sert de couverture à la frontière du 31.07 au 21.08.14, Il fait face aux unités de cavalerie et artillerie allemandes. Du 22.08 au 05.09, il participe à la bataille des frontières et à la retraite à partir du 23.08, passe la Meuse à Cervisy et s’établit devant STENAY. Le 27 violent combat devant Cesse.
Du 05 au 18.09, bataille de la Marne, combat du 05 au 10.09 au bois de Maurupt, le 11.09, retraite allemande, le 12 Villiers le Sec, le 12.09 Saint Ménèhould, du 13 au 18.09, la poursuite continue et s’arrète au bois de la Gruerie.
Du 21.09 au 06.10, position en Argonne avec bataille à Varennes et Four de Paris, c’est la guerre de position avec les premières mines et obusiers. La résistance du Bataillon empêchera les Allemands de prendre la trouée de Chalade, passage stratégique de la forêt de l’Argonne.
Du 07.10 au 19.12.14 combats de position avec mines et obusiers au ravin des mortiers. Plus d’un millier de morts depuis le début des combats. Du 20 au 31.12 repos et du 3 au 13.01.15 position au Four de Paris. Du 14.01 au 19.02 en réserve à Florent et La Chalade où il parfait l’instruction des renforts. Il quitte l’Argonne le 19.02.15
Il participe à la bataille de Champagne du 28.02 au 30.03.15 à la cote 106 et au bois du trapèze et aux tranchées brunes.
DURAND Léopold Louis Joseph est né le dimanche 30.07.1893 à Lozinghem de naturel de Marie Durand. Il est Houilleur et habite Auchel.
Matricule 2014 au recensement de Béthune, 5890 au corps, classe 1913. Soldat de 2ème classe. 1m68, cheveux blonds, yeux noirs. Il est incorporé au 162ème RI de Verdun le 24.11.1913 et muté au 33ème RI le 27.01.1914. Il est décédé le samedi 20.03.1915 à Châlons sur Marne de broncho-pneumonie.
Le 33ème RI en garnison à Arras, Colonel Pétain et Lieutenant- Colonel STIRN, (lieutenant DE GAULLE) part le 06.08 vers Hirson et Rocroi. Le 09.08, les ponts de la Meuse et le 13.08 arrive en Belgique à Treignes. Le 15.08, bataille de Dinant autour de la forteresse. Du 17.08 au 23.08 montée vers Charleroi et bataille. Puis la retraite jusqu’au 05.09. En repassant la frontière, la Meuse, l’Aisne, l’Oise. Bataille de Guise le 29 et 30.08. Du 07.09 au 12.09, combats à Fonteyne Denis, Sézanne, Esternay, Champguyon. La poursuite jusque Reims, fort de Brinont, Bétheny.De septembre à Décembre 14 Pontavert, La Ville au Bac en Champagne ; De janvier à Mars 15, Mesnil les Hurlus. De mars à mai 15 Bracques (Woëvre), Bois d’Ailly (Meuse). De mai à août 15 la Ville au Bois. Du 02.09 au 01.02.16 Berry au Bac, La Miette. Du 23.02 au 08.03.16 bataille de Verdun, Douaumont, la côte de Poivre, Thiaumont. D’avril à août 16 Vendresse. Septembre 16 offensive de la Somme.
HUYGHE Emmanuel Gérard Joseph est né à Lozinghem le vendredi 17.11.1896 à lozinghem.
Matricule L11552 au recrutement de Marseille, 8457 au corps, classe 1914. Il est tué à l’ennemi le mercredi 24.03.1915 à Vauquois (Meuse). Il était au 46ème RI. Je n’ai pas trouvé son livret militaire, donc pas de renseignements.
46ème RI Colonel MALLETERRE en garnison à Paris et Fontainebleau, ancien régiment de la Tour d’Auvergne. Le 06.08, il part de Paris pour Banoncourt dans la Meuse. Le 08, il remonte la Woëvre vers la frontière belge vers Longwuy. Le 21.08 sur la ligne Cosne-Romain-Cercy, il subit le baptême du feu. Sous la puissance de feu, il doit faire retraite et repasse la Meuse à Sivry. Il participe à la bataille du Fossé le 30.08 puis recule, longe la forêt de l’Argonne, Varennes, Clermont en Argonne jusque Révigny. Le 06.09 Il protège la colline du Barrois et se replie sur le plateau de Vassincourt. C’est en ce lieu pendant 5 jours il va participer à de violents combats. L’ennemi reculant, il participe à la poursuite. Mais dès le 15.09 l’ennemi se replie sur une ligne préparée et s’enterre. La guerre des tranchées commence. En octobre, il est à Vauquois, De novembre 14 à février 15, il est dans la région de l’Argonne. De mis février 15 à juillet 16 il reste sur Vauquois. Il participe aux terribles combats de 1915.
OFFROY Théodule est né le lundi 14.10.1889 à Lozinghem de feu Louis et de DEBRUCHE Flore. Il habitait Lapugnoy et était mineur.
Matricule 2312 au recensement de Béthune, 5411 au corps, classe 1909. 1m72, cheveux châtains, yeux bleus. Il est incorporé le 03.10.1910 au 72ème RI d’Amiens, soldat de 2ème classe. Il a fait un stage au 9ème régiment de cuirassiers entre le 1er et 20 mai 1911. Libéré le 25.09.1912 avec le certificat de bonne conduite accordé. Il est mobilisé le 02.08.14, arrive au 72ème RI le 03.08.14. Il est mort le mercredi 07.04.1915 à Maizeray dans la Meuse dès suite de ses blessures de guerre. Il est inhumé à Raville tombe 62.
Le 72ème RI est basé à Amiens Colonel TOULORGE par le 05.08 et arrive le 07.08 à Don sur Meuse. Il attaque le 22.08 sur la frontière du luxembourg, du 22 au 24.08 bataille de Verton puis il retraite le 26.08 sur la rive gauche de la Meuse. Du 28.08 au 03.09 il est arrière garde et en contact permanant avec les Allemands. Le 05.09 défend la voie ferrée de Paris Nancy entre Vitry le François et Revigny. Du 06 au 11.09, bataille de la Marne. Le 12.09 engage la poursuite sur Saint Ménéhould. De septembre 14 à janvier 15 il est en forêt de l’Argonne, du 30.09 au 29.10 Four de Paris, du 24.au 29.11 Fontaine aux charmes. Le 15.01.15 le régiment est au repos. En février et mars, il est à Mesnil lez Hurlus et au bois jaune brulé. Ce sont attaques et contre-attaques dans les tranchés. Il arrive dans la région de Verdun et combat à Riauville (Woëvre) sur la crête des Eparges.
CUVIER Isidore est né le jeudi 26.10.1882 à Lozinghem, fils de feu Isidore et de feue FLEURY Victoire. Tuteur COET Joseph à Valhuon. Ouvrier de ferme.
Matricule n° 31 au recrutement de Béthune, 12585 au corps, classe 1902, 1m72, cheveux bruns, yeux bleus. Il est incorporé le 16.11.1903 au 147ème RI, 2ème classe, envoyé dans la disponibilité le 18.09.1906, passé dans la réserve le 01.10.1906. Périodes au 73ème RI du 30.08 au 21.09 1909 et du 30.05 au 15.06.1911. Mobilisé le 11.08.1914 au 1er Ri de Cambrai, passé au 100ème RI le 29.09.14 puis au 126ème Ri le 04.10.1914. Il est tué à l’ennemi le dimanche 29.05.1915 à Regneville en Haye (Meurthe et Moselle). Citation : Bon soldat, brave et dévoué, ayant toujours fait courageusement son devoir, mortellement frappé à son poste de combat le 23.05.1915. Croix de guerre avec etoile de bronze.
Le 126ème RI en garnison à Brive, Colonel DUBOIS. Il arrive en Argonne le 08.08.14 et par étape arrive le 20.08 à Blagny, combat le 21 à Rossart et retraite le 23 à Saint Médard, le 24 à Deux Villes, le 25 à Blagny. Du 26 au 28 défend les passages de la Meuse. Le 31 à Semuy et Voncq. Le 01.09 à Sommepuy puis du 02 au 04 à Saint Hilaire, Cuperly, Vaudenay, Châlons. Il traverse la Marne à Sarry. Du 06 au 10.09 il combat à Chalettes et Châtelraoult. Du 11 au 18.09, il engage la poursuite, repasse la Marne à Couvrol et monte sur Somme Suippe et Suippe. Le 19 et 20.09, il attaque le moulin de Cracques et s’enterre dans les tranchées. Du 23.09 au 16.10 il occupe la ferme des Marquises, Regneville. Le 17.10 Auberive jusqu’au 23.03.1915. Il est envoyé le 26.03 à Pagny sur Meuse, Tronde, Manoncourt, Gezoncourt. Le 16.04 il attaque aux Eparges jusqu’au 23.04. Il est envoyé le 25.04 à Génicourt sur Meuse et occupe Mouilly, le bois haut et la tranchée de Calonne où il combat jusqu’au 30.04. Il se réorganise et reste jusqu’au 20.05 dans les Hauts de Meuse. Puis il cantonne dans la région de Toul en garnuiet le 15.06.1915 il rejoint la région d’Amiens.
DESMARETZ Casimir est né le samedi 20.04.1895 à Lozinghem, fils de Fidèle et de feue GODEL Hyacinthe. Il était houilleur à Bourecq.
Matricule 1021 au recensement de Béthune, 10964 au corps, classe 1915. 1m74, cheveux noirs, yeux noirs. Il est incorporé le 17.12.1914 au 106ème RI. Il est tué à l’ennemi le vendredi 26.04.1915 aux Eparges, le lendemain de la blesse de Maurice GENEVOIX.
106ème RI en garnison à Châlons sur Marne et Mourmelon. A la mobilisation il part vers la frontière, le 17.08, il est à Etain, Baroncourt, Domrémy, Spincourt, le 18.08 à Pierrepont, Boismont, le 21.08 à Charleroi en Belgique : Cons-le-Granville, le 22.08 à Longuyon, Arrancy, le 23.08 à Pillan, le 25.08 au bois Duffay, Consenvoye. Sur la Marne : secteur de Rembercourt et la ferme de Vaux Marie le 09.09. A Souilly, Charny sur Meuse le 15.09. Il restera aux Eparges jusque fin 1914. Anecdote du journal de marche du 106ème : (un vieillard) de 65 ans engagé volontaire, notaire à Los Angeles provoque l’admiration au combat. En 1915 : Il est dans la Meuse, aux Eparges février et mars. A la tranchée de Calonne du 04 au 10.04. (Trois Vaux, bois Bouchet, bois Loclont). Bataille de Champagne sept, octobre, Souain, ferme des Wacques, tranchées des Vandales et de Lübeck. En Champagne de nov 15 à Mai 1916.
CORNET Valentin Henri est né le mardi 04.04.1893 à Lozinghem d’Aimable et de DUCROCQ Marie. Il était aide mineur à Marles les Mines.
Matricule 2329 au recensement de Béthune, 2166 au corps, classe 1913. 1m60, cheveux blonds, yeux châtains. Il est ajourné pour faiblesse le 13.11.1913. Il est incorporé le 07.02.1915 au 1er RI de Cambrai. Il est tué à l’ennemi le mardi 31.07.1917 à STENTRAAT sous- secteur d’Hact Bas des suites de ses blessures de guerre.
1er Ri en garnison à Cambrai, Colonel LAMOTTE. A la mobilisation, il est envoyé sur Hirson puis par étapes il traverse la frontière belge. Du 21 au 23.08 il combat à Charleroi, puis il retraite jusque Guise ou il retient les Allemands les 28 et 29.08. Il continue la retraite traversant l’Aisne et la Marne et du 05.09 au 13.09, il résiste aux attaques allemandes et engage la poursuite à Montmirail, Dornans jusque Reims. A partir du 18.09 la guerre de tranchées s’installe. Il est dans l’Aisne à Soupir du 15.09 au 30.09. En 1915 il est en janvier à la Harazée, au fortin de Neauséjour. Dans la Woëvre à Pareid puis dans l’Aisne à la côte 108 d’avril à juillet et à Pontavert et Sapigneul jusque fin 1915. En 1916 Il participe à la bataille de Verdun : côte du Poivre en mars et avril, dans l’Aisne au plateau de Vauclerc, la vallée Foulon d’avril à juillet. Il participe à la bataille de la Somme à Maurepas en août, combles fin septembre, en Champagne à Souain en octobre, novembre. En 1917, il participe à l’offensive du 16.04 au plateau de Californie, Craonne en mai et juin. En Belgique : à l’offensive des Flandres : prise de Bixchoote en juillet, Langemarck en août, septembre.
Alain DEBUIRE
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