MONOGRAPHIE
DE LA COMMUNE DE
LOZINGHEM
Par Mr MAES instituteur de Lozinghem en 1976
Plan de la monographie
1) Mon village
2) Historique
3) Industrie
4) Instruction publique
5) Juridiction
6) Agriculture
7) Circulation dans le village
8) Cité du mont de Lozinghem
9) Finances
10) Folklore
11) Formes anciennes de mon village
12) Liste de maires
13) Liste des conseillers municipaux
14) Personnel communal
15) Affaires religieuses
16) Population
17) La question de l’eau
18) Relations avec l’extérieur
19) Monuments
1 Mon village
Longitude – Latitude
Lozinghem dont la population s‘élevait à 1200 habitants en 1976 se situe par 0° 10 de longitude est et de 50°40 de latitude Nord.
Situation géographique
La Clarence, rivière située à 1 km de Lozinghem coule dans la première partie de son cours entre deux collines assez rapprochées. La colline occupant sa rive gauche forme un massif assez important se détachant des collines d'Artois à Fiefs (près d’Heuchin, Nédon et Sains tous deux près de Bruay en Artois). Ce contrefort vient se terminer par une ligne bien droite située entre Marles les Mines et Burbure, sauf le long de la rivière ou il plonge jusqu’à Chocques.
Le village même de Lozinghem est placé juste sur le versant de ces collines qui font partie de ce qu’on appelle le haut pays et dont les quelques villes et villages énumérés ci dessous font partie : Auchel, Pernes en Artois, Heuchin, Cauchy à la tour, Thérouanne.
A partir de Lozinghem commencent les pays des plaines aux horizons si larges appelés les bas pays (avec Allouagne, Lillers, Merville, St Venant).
Altitude
Son altitude est de 101m au-dessus du niveau de la mer au « champ l’abbé »situé au mont de Lozinghem (région la plus élevée de Lozinghem).
Au haut du mont de Lozinghem
Si nous nous plaçons à cet endroit, la vue embrasse un magnifique panorama. Au sud Ouest, on aperçoit les sommets des collines d'Artois sur le flanc desquelles s'étagent de nombreux villages à l'aspect boisé. Au levant l'horizon est limité par les collines qui décrivent un immense arc de cercle enserrant la vallée de la Clarence jusqu'à Chocques . Au Nord nous retrouvons nos plaines immenses à peine interrompues par les villages "le bas pays" et le regard plonge jusqu'aux monts Noir, Des Cats, Rouge, Kemmel et Cassel qui domine Lillers et les hauts fournaux d'Isbergues. Enfin on peut suivre le développement du bassin houiller par les hautes cheminées et les nombreux terrils. Par une journée claire d'été, le spectacle est magnifique.
Situation en France
Lozinghem se trouve dans l'arrondissement de Béthune qui fait lui-même partie du département du Pas de Calais à 15 kms de Béthune, à 6kms de Lillers, à 5 kms de Bruay en Artois, et à 2 kms de Marles les Mines et d'Auchel.
Lieux dits
Lozinghem a sensiblement la forme d'un carré dont les quatre cotés regarderaient Burbure, Auchel, Marles les Mines, Allouagne. Sa superficie est de 200 ha 07a 87 ca .
Le village ne comprenait autrefois qu'une seule agglomération qui comportait de nombreux lieux dits dont j'ai relevé les noms :
1: "Au-dessus des vallées" : terrains calcaires, pauvres dominant un vallon allant d'Auchel à Marles les Mines.
2: "Le caumont" : terrains de même nature et élevés situés au Nord ouest de la commune ; caumont = mont calcaire.
3: "Le cerisier" : un arbre de ce nom y croissait autrefois.
4: "Les champs dorés" : ce sont des terrains en pente faisant face au soleil levant. Le blé y pousse très bien d'où le nom de ce lieu dit.
5: "Le champ l'abbé" : champ autrefois la propriété d'un abbé rattaché au château de Lozinghem.
6: "Au-dessus du champ l'abbé"
7: "Le fossé d'honneur" : situé au Nord est de la commune et non loin du château. Terrains occupant une dépression.
8: "Le buisson hache".
9: "Le bois lecocq".
10: "Le bois bray". Notons que Brave= une grosse.
11: "Au-dessus du bois bray".
12: "Le champ parpouille".
13: "Le chemin d'Auchel".
14: "Le fonds des mais".
15: "Le chemin de Burbure.
16: "Le chemin de Pernes".
17: "La vallée prince".
18: "Les huits".
19: "Le champ d'ham".
20: "Le bois caleau".
21: "Les mequants"
22: "Au dessus des haies".
23: "Le champ meulin".
24: "Le bois Georges".
Nous pouvons compter 24 lieux dits.
Les bois
Les bois qui autrefois, ainsi qu'en témoignent les lieux dits, occupaient une bonne partie du territoire ont presque entièrement disparu. Dans la 1ère partie du 19ème siècle, il ne reste déjà plus que quelques bouquets de bois.dont la surface ne dépasse pas deux hectares. Les bénéfices procurés par la culture sont uniquement la cause de ce déboisement, qui n'a d'ailleurs aucun inconvénient pour notre région. Citons que de nos jours quatre bois existent encore. :" le bois Paul", "le bois Bray", "le bois Georges", "le bois Caleau".
Les vents
Le village même de Lozinghem constitue en quelque sorte la frontière naturelle ou encore la zone de démarcation entre le haut pays et le bas pays. Lozinghem placé sur le revers septentrional des collines d'Artois qui dominent la Clarence est bien pris des vents du Nord et de l'Est ce qui rend la température assez froide, mais l'air y est bien renouvelé. On n'y trouve pas de rivière, ni de marais. aussi le climat y est très sain
Lozinghem vue aérienne
2 Historique
Quelle est l'origine de notre village et à quelle époque remonte t'il ?
Nous ne pouvons résoudre cette question faute de documents. La forme du nom révèle toutefois une fort antique existence. Lozinghem est une appellation qu'on rencontre relativement peu dans la région béthunoise mais qui est très fréquent dans les régions audomaroise et boulonnaise. Ce nom rattache notre village à ceux très nombreux de notre département dont le nom se termine par "hem" (exemple : Balinghem, Bazinghem, Bouvelinghem, Echinghem, Floringhem, Hermelinghem, Heuringhem, etc) . Tous ces villages ont de par leur forme une très grande antiquité. Ils se rattachent à une époque antérieure aux temps mérovingiens. Ils viennent des âges obscurs pour l'histoire ou vivaient les Morins.
Le nom de Lozinghem vient de la langue des Goths de la Moiais, langue mère des peuples du Nord. Il se compose de 9 éléments. : la terminaison "hem" veut dire habitation collective. C'est ce sens qui est donné dans la traduction de la bible en langue maeso-gothique, par l'évêque des Goths, ulfils(ou usulfila). C'est "la villa des latins " . La traduction française de ce mot gothique "hem" (ou haims, haim, heme. etc. ) correspond à peu près à l'idée d'une résidence familiale d'un propriétaire avec ses proches et ses serviteurs.
Prenons maintenant la première syllabe du mot "lozin" loth . C'est presque toujours un nom propre (d'homme de tribu). Rarement , quelque fois cependant un nom géographique ( marais, foret, rivière). La forme "loth" est un nom de personne. On verra plus loin pourquoi je m'arrête à "loth" plutôt qu'à "loz".
Il reste enfin la syllabe "ing" img est un mot séparé qui a un sens. On le retrouve fréquemment : exemple : Bazinghem, Molinghem. C'est un mot qui avec l'usage a perdu une lettre. La lettre a : primitivement c'était "inga" ( dans les vieilles chartes on retrouve ce mot entier ). "ing" est une terminaison patronymique qui veut dire "fils de". La lettre a est la forme de génitif : c'est à dire le complément déterminatif du nom."inga" forme ancienne veut dire donc "fils de". Traduisons maintenant: Lozinghem ou Lothinghem veut dire
"habitations familiales des fils de Loth"
Loth est un mot ou nom de personne très voisin du sanscrit, or la langue maeso- gothique en est dérivée. Nous retrouvons Loth dans les noms germains comme Lotharic ; Lothéric ; Lothaire, et Lotharingie (lorraine).
Dans quelle contrée se situait autrefois Lozinghem et quels étaient ses habitants ?
Le père Jacques MALBRANQUES ,père jésuite, né à Aires en 1578 et historien de la Morinie, dit à propos de la Sainte Larme "Allouaine, sur le territoire de la Morinie". On disait alors Allouaine pour Allouagne.
D'autre part, dans "le légendaire de la Morinie" on trouve le récit de la mort des saints Lugle et Luglien assassinés vers 700 dans la vallée de Syrendaele à Ferfay en Morinie.
Et pour Marles, le simple fait qu'au point de vue religieux comme annexe de la paroisse de Calonne Ricouart, elle fit partie avec cette dernière commune du diocèse de Thérouanne , l'antique Tarvanna et centre de la Morinie, nous permet à la comprendre dans le territoire du pays des Morins. Ainsi donc trois communes voisines de Lozinghem, Allouagne, Ferfay, Marles les mines se trouvaient situées en Morinie. On peut donc constater d'après le schéma que Lozinghem se situe dans le triangle constitué par Ferfay, Allouagne, Marles et très près de ces trois communes, ce qui nous permet d'affirmer que Lozinghem se situait en Morinie.
C'était un lieu habité à l'époque des Morins, donc avant l'ère chrétienne et par la descendance d'un certain Loth. Ceci nous ramène à prés de 2000 ans en arrière. Les habitants de Lozinghem alors désigné sous le nom de Lothinghem, les descendants de Loth, étaient d'origine germanique. Ils appartenaient à la tribu des Bolgs. Cette tribu se scinda en deux groupes ; l'un passa la mer et alla s'établir dans l'île d'Albion, l'autre groupe sur le territoire ( sur Lozinghem en particulier) est désigné sous le nom de Morins. Les chroniques nous apprennent en outre que ces Morins qui habitaient nos contrées étaient fiers, braves et surtout belliqueux. Ils élevaient aussi des oies.
La toponymie ou science des noms de lieux nous apprend donc qu'à l'époque lointaine des invasions barbares notre village était habité. C'est peu sans doute, mais c'est tout de même quelque chose; Quant à fixer l'époque à un siècle prés de ce premier habitat humain chez nous, il n'y faut pas bien sur songer.. Il y eu chez nous tant d'invasions durant les 3 premiers siècles de notre ère. Quand les hordes barbares issues de la Germanie vinrent par droit de conquête s'implanter chez nous, les territoires conquis par les armes étaient occupés par les chefs des tribus qui divisaient leur territoire en parcelles dont chacune était attribuée à un chef secondaire au chef de clan. Celui ci à son tour s'y établissait avec ses familiers et ses serviteurs. C'était sa résidence et le lieu portait alors son nom dan la langue de la tribu. On désignait le territoire qui lui avait été dévolu dans le partage comme nous désignés aujourd'hui l'habitation de tel ou tel de nos concitoyens. Nous disons, la maison d'un tel, on disait alors le lieu ''hem" ou habitait un tel. Lothinghem qui devint plus tard Lozinghem était donc le lieu ou un certain Loth habitait avec sa famille et ses serviteurs, lieu qui après sa mort est passé entre les mains de sa descendance.
Voilà notre première base historique, de science certaine et que nous révèle la toponymie.
Deux anciens villages très voisins de Lozinghem étaient habités au temps jadis, ce qui n'est pas sans valeur et nous porte encore plus à croire que Lozinghem était aussi habité
Dans les vieilles chartes, on trouve "La vaste et antique foret d'Aslensas" qui venait finir aux portes de Béthune. Quelques noms de localités rappellent ces étendues boisées aux époques primitives. En l'an 1000, on trouve pour Allouagne le nom d'Aslonias ; or on sait que les Morins habitaient dans les forets et les marécages bordant le golfe qui s'étend alors dans la région ou naîtra St Omer. Des Morins habitaient donc Allouagne. On sait aussi qu'ils se servaient de charrues, herses, faucilles, qu'ils cultivaient les céréales(blé) et la garance. N'oublions pas que Lozinghem et Allouagne il n'y a pas bien longtemps, et Lapugnoy encore de nos jours étaient très boisés et l'existence de 2 tribus à 2 kms l'une de l'autre dans la forêt (Lozinghem - Allouagne = 2 kms) vivaient pratiquement de la même façon n'est pas à exclure.
On a aussi retrouvé, à Marles les Mines situé à 2 kms de Lozinghem, le long de la vallée de la Clarence, des outils en pierre, des silex taillés, des pièces de monnaie et en particulier une pièce de monnaie entre les 2 mâchoires d'un squelette : S'agirait 'il de l'obole faite à Charon ?
Ce qui révèle en tous cas des présences humaines et l'existence de cette primitive civilisation à Marles et n'en exclue pas pour autant celle d'une autre à Lozinghem peut être inconnue, amie ou ennemie de la précédente.
Proximité de la chaussée Brunehaut
On sait que des dolmens ou des menhirs se trouvent établis le long de la chaussée Brunehaut d'ou l'intérêt de sa proximité quant à l'installation de civilisations primitives. Cette chaussée Brunehaut qui va dans notre arrondissement de Béthune d'Estrée Cauchy à Estrée Blanche emprunte l'itinéraire suivant d'Estrée Cauchy , Gauchin , Ranchicourt , Houdain , Divion , Cauchy à la Tour , Ferfay , Amettes , Estrée Blanche.
Lozinghem se trouve à 3300 métres de la chaussée Brunehaut prise entre Ferfay et Cauchy à la Tour.
Invasions
Parmi les invasions germaniques dont notre région fut le théâtre, il en fut une qui fut la plus formidable de toutes, ce fut celle de 406 (le 31 décembre) la poussée barbare fut tellement violente qu'elle emporta dans un ouragan de feu et de sang toutes les institutions, tous les établissements civils et religieux précédemment créés. L'invasion des Huns de 450 ne fut rien en comparaison de celle de 406 car elle fut localisée dans l'Est. Celle de 406 s'étendit sur un front immense depuis les rives du Danube jusqu'à la mer du Nord et ce fut sur toute l'étendue de ce front un massacre et désastre complets. Des hordes germaniques nombreuses se précipitèrent avec une furie sans exemple dans l'histoire et envahirent le Nord et l'Est de la gaule. Parmi ces tribus de barbares, celles qui occupèrent nos régions furent celles des francs. L'une de ces tribus, celle de Ripuaires s'arrêta dans la région de Tongres(ville de Belgique Limbourg), une autre, celle des Saliens descendit la vallée de l'Escaut et occupa Tournai(ville du Hainaut en Belgique) plus tard avec Cladion, les saliens s'emparèrent de Cambrai et d'Arras et avancèrent jusque Hesdin. Nous savons à 20 ans prés la date de cette avance, elle se place entre 431 et 451.il est impossible de mieux préciser. C'est je pense à cette époque qu'il faut situer l'occupation du petit territoire qui devait devenir notre village par un chef de clan de race Salique, qui reçut ce territoire dans le partage qui fut fait après la conquête. Si la Morinie perdit alors ses premiers habitants, les noms de localité d'origine gothique demeurèrent. Notre territoire conserva donc sous la domination des Francs son nom d'origine, c'est à dire Lothinghem.
A partir du XIème siècle
En 1097, Lozinghem est mentionné dans les chartes sous le nom de Lothinghem, c'est encore son ancien nom. Le seigneur de Lozinghem était en 1097, un nommé Clerbault, chevalier, fondateur du Prieuré de Rebreuves.
Lothinghem devient Lozinghem au XIVème siècle dans une charte de 1344. A quoi attribuer cette transformation ? On sait que "th" en bas allemand comme en anglais se prononce approximativement "ze" et il est possible qu'après les invasions, les peuplades d'origine saxonne qui s'étaient installés dans notre région et à Lozinghem en particulier, prononçaient Lozinghem. L'usage en est resté sans doute ce qui explique le Lozinghem de la charte de 1344.
L'abbaye St Vaast avait chez nous des rentes en 1344 . en 1360 et 1429 on lit respectivement dans les études pour servir à l'histoire et à l'interprétation des noms de lieux de L Ricouart
"losinguehem: rançon du roi jean"
Expliquons : en 1356 Jean Le Bon à Poitiers est emmené en captivité à Londres, fut relâché contre des otages tirés au sort ( bourgeois de St Omer désignés pour demeurer 9 années en Angleterre avec faculté d'être remplacés tous les ans). Pour l'entretien de ces otages et pour la liberté du roi , la plupart des villages d'Artois furent mis à rançon pour 300 000 écus et les comptes de l'époque portent la mention "rançon du roi Jean" Lozinghem paya en 1360 et 1429.
Avec le XVIème siècle
Au XVIème siècle la terre de Lozinghem était la propriété de la famille Desplanques Béthune .Barbe Desplanques épousa vers 1580 Antoine De Guiselin, écuyer, seigneur de Lossignol-Levault à Lozinghem et son fils Antoine II de Guiselain épousa le 17 juin1634 Marie Jacqueline de Croix La Morvaderie. La fille de ce dernier, Marie Jacqueline De Guiselin, dame à Lozinghem, apporta cette terre par contrat de mariage du 28 janvier 1669 à Robert Dominique De Nelle .
16 actes de baptême inscrits aux registres de la paroisse attestent la fécondité de cette union. Le droit d’aînesse forçait les enfants puînés à émigrer dans les abbayes, dans l’église ou dans l’armée. La tradition rapporte que l’une des filles du précédent seigneur, placée dans un monastère malgré sa volonté, s’échappa et revint au milieu de sa famille et préféra se livrer aux travaux de la ferme avec les servantes que de retourner au cloître. Leur fils aîné Georges Albert De Nelle hérita de la terre de Lozinghem. Il siégea comme son père et son aïeul aux états nobles de la province d'Artois jusqu'en 1789.
La révolution Française
A la révolution de 1789, tous les habitants âgés de 25 ans se réunirent an mars 1789 pour désigner dans la commune des députés qui iraient à Béthune chef lieu de bailliage porter les réclamations des habitants consignées sur un cahier de doléances.
On sait seulement que le cahier de doléances du bailliage de Béthune synthèse de tous les cahiers de doléances des villages faisant partie du bailliage de Béthune, était très favorable au roi.
Le questionnaire de 1790 signale en outre à Lozinghem
"pas de formes d'organisation de gardes nationaux en notre commune"
"pas de listes de gardes nationaux"
"pas de biens communaux et la commune n'a aucune ressource"
La commune de Lozinghem fit d'abord partie du canton de Lillers. La division administrative de l'an VIII(1800) la rattacha définitivement à Norrent Fontes distant de 10 kms.
Après la révolution Française
La fille héritière de Georges Albert De Nelle ; Marie Louise Camille De Nelle épousa François Guislain Le Jay de Massoire. Ils eurent 2 filles : Louise Albertine et Aglaé Guislaine. Cette dernière épousa en 1817 Louis De Beugny, * D’hagerue Amédée Louis chevalier de ,naquit au château de Lozinghem le 7 avril 1817 , Membre de la commission des monuments historiques et de la societé des antiquaires de la Morinie . il épousa Marie Charlotte D'Haubersart dont il eut 2 fils Georges Louis et Paul Joseph.
Voici maintenant quelle était la composition de la municipalité du 14 octobre 1789
Maire : Georges De Beugny D'hagerue
Conseillers municipaux : Lanvin, Deligny, Hermant, Gamblin Séraphin, Denissel soit 6 personnes.
Arbre généalogique des seigneurs de Lozinghem
Anthoine de Guiselain épouse vers 1580 Barbe Desplanques Béthune
I
I
Antoine II de Guiselin épouse le 17 06 1634 Marie Jacqueline De Croix La Modarverie
I
I
Marie Jacqueline De Guiselin La Movarderie épouse le 25 01 1669 Robert Dominique De Nelle
I
I
Georges Eugène François De Nelle épouse le 14 04 1723 Ernestine Pélagie D'Anthin
I
I
Georges Albert De Nelle fils ainé épouse Noelle Amélie De Coupigny
I
I
Marie Louise Camille De Nelle épouse François Joseph Guiselin Le Jay de Massoire
I
I
Louise François Albertine Le Jay Aglae Guislaine Le Jay
I
I
Aglae Guislaine Le Jay épouse en 1817 Louis De Beugny D'Hagerue
I
I
Amédée Louis De Beugny D'Hagerue x Marie Charlotte D'Haubersart
I
I
Georges Louis De Beugny D'Hagerue Paul Joseph De Beugny D'Hagerue
Guerre de 1870
Pendant la guerre de 1870, la majeure partie des soldats de Lozinghem se trouvaient avec Faidherbe à Bapaume et à St Quentin. Quelque uns étaient à La Fère. Ils furent faits prisonniers et conduits à Amsbach en Bavière. Deux de ces derniers périrent. Delmarre chercha à s’échapper et fut tué par une sentinelle prussienne. L’autre Durant Séraphin mourut de la variole.
LE XXème SIECLE
Guerre de 1914 1918
En 1914, les soldats de Lozinghem combattent contre l'Allemagne. En 1916 ils sont à Verdun, Douaumont, Fort de Vaux
En 1917, les Allemands reprennent l'offensive sur le front d'Artois. Afin de renforcer ce dit front, les alliés prennent les mesures nécessaires parmi lesquelles l'installation d'un champ d'aviation au "Mont de Lozinghem", face à Marles, à la limite d'Auchel, ce qui augmenta les dangers auxquels notre commune était exposée et quand les combats reprirent avec intensité surtout au cours d'avril et mai 1918 ou raids et bombardements se succédèrent. La situation devint sérieuse pour devenir critique quand le front anglais fut défoncé. Les troupes allemandes furent à moins de 20 kms de Marles ou de nombreux ménages évacuèrent vers le midi de la France. Enfin Foch rétablit le front et par sa grande offensive victorieuse mit fin à cette terrible guerre. Quand l'Armistice sonna le 11 novembre 1918, 36 enfants de Lozinghem étaient tombés au champ d'honneur. Leurs noms figurent sur le monument au morts.
Les années 30
En 1928 le château de Lozinghem était habité par un chatelain fermier Hyppolyte Daquin marié à Blanche Delhaut. De leur union naquirent un garçon Emile Dacquin qui habita Calais, se maria et eut aussi des enfants, et deux filles: l'une épousa mr Maurt qui dirigeait une usine à Orléans , ils eurent des enfants . et l'autre se maria à mr Spritt anciennemnt ingénieur à Lens. Ils eurent également des enfants. Cette dernier famille passait ses vacances à Lozinghem dans la ferme pres du château . depuis cette famille est décédée . la ferme a été vendue à un entrepreneur de Lapugnoy ; mr Petitpas il y a quelques semaines .on sait aussi que mr Daquin était très riche aussi bien en espéces qu'en nature. Mr Daquin est décédé en avril 1934. Il repose avec sa femme dans le cimetière de Bruay en Artois.
Le château de Lozinghem qui était magnifique autrefois fut vendu en 2 parties en raison de son prix élevé. Un lot fut cédé à Mr Brevière en 1949 . Depuis cette partie est en complet abandon du fait qu'il n'a pas été entretenu.
L'autre partie a été cédèe à mr François . Cette partie bien entretenue est restée presque aussi belle que quand elle était rattachée à l'autre partie.
Guerre de 1939 1945
En 1939, les Allemands nous redéclarent la guerre. Une bombe tombe sur la maison de Mr Henri Cantrainne la détruisant complètement ainsi que les quelques maisons avoisinantes. De nombreux vitraux du chœur de l'église sont percés ou brisés par les éclats de la bombe.
Un avion anglais tombe dans un champ situé à Lozinghem entre Lozinghem et Burbure. La population de Lozinghem s'empresse d'aller fleurir les restes du pilote enterré provisoirement prés des débris de son appareil, ce qui avive la haine des Allemands envers la population de Lozinghem et fut sans doute l'une des causes de ces nombreux dimanches ou la population était consignée(1940).
Une base de lancement de v2, les fameux avions sans pilote était installée dans le bois de Ferfay, ce qui ne rassura pas les habitants de Lozinghem car bien que ces v2 ne leurs étaient pas destinés, ils faisaient entendre un bruit sinistre et s'égaraient bien souvent dans la direction de la ville importante d'Angleterre que les allemands leurs imposaient. L'un d'eux passa, une nuit au-dessus de Lozinghem pour retomber sans éclater heureusement à Bruay en Artois.
Un bombardement, heureusement manqué faillit détruire entièrement Lozinghem en juin 1944.
Une seule maison, café occupé alors par Mr Jean Flan fut détruit par une bombe. C'est là que furent tués André Laforge, Alfred Salomé, et Jean Durand qui consommaient dans le café. Jean Flan et sa famille étaient allés se réfugier au coup de sirène dans leur cave située sous le bar même. Toutes les bombes sauf celle qui malheureusement détruisit la maison de Jean Flan tombèrent dans les champs. Jeanne Laquay fut tuée en pansant son beau-frère blessé par une balle ennemie. Le 2 septembre 1944 Joseph Carlier est victime de la barbarie allemande. A signaler que ce dernier résista à l'ennemi dés le début de l'occupation. Il se cachât dans le clocher de Lozinghem durant de longs mois... Joseph Carlier fut tué avec 9 autres Auchellois à Haut Rieux le 2 septembre 1944.
Quelques diverses additions
La révolution
On a que peu de renseignements de la population sous la révolution. Le seigneur avait pris le chemin de l'exil. La population laissa faire les événements.
Du début de l'empire à la restauration(1804. 1814)(1814.1880).
Les premières années de l'empire ramena la quiétude dans les villages artésiens et leurs avaient permis de reprendre leurs activités. Une seule ombre existait au tableau : la circonscription militaire. Napoléon avait besoin de beaucoup de soldats, pour écrire son épopée et bien des bras, jeunes et vigoureux étaient enlevés à la terre par les armées impériales qui chevauchaient à travers l'Europe. Bailly Ferdinand de Calonne Ricouart qui termina sa carrière avec le grade de capitaine et le capitaine Marie , François Eugène Joseph Cardon de Marles et le fils du bailly de Wetz à Marles s'y distinguèrent particulièrement.
Au temps des succès la guerre avait pour théâtre l'Europe entière, mais tu temps des revers les armées étrangères envahirent la France et en 1815 après Waterloo les troupes anglo prussiennes occupèrent l'Artois. Les Anglais s'installèrent dans les villages. Des détachements occupèrent Marles, Auchel, Calonne, Cauchy, Lozinghem.
Il ne nous reste que quelques traces de l'occupation étrangère. "Le sentier des Anglais" rappelle le chemin suivi par eux pour aller faire l'exercice dans un champ situé à l'extrémité du territoire ; et ou on donnait également la bastonnade aux militaires indisciplinés.
Allouagne ,lui, fut occupé par les Prussiens. Chaque fermier fut obligé d'en loger plusieurs et de leurs assurer un cantonnement complet.
Le calme reviendra avec la restauration et dés la fin de l'occupation qui dura de 3 à 4 ans dans nos régions, nos paysans vont reprendre leur vie calme et monotone d'esclaves de la glèbe.
Anecdote racontée par Pierre Salinger en 1976 pour le bicentenaire des U S A .
A la convention le Pas de Calais était représenté par un député américain originaire de Philadelphie Tom Penn .Ce dernier épris de liberté et de justice sociale termina ses jours en Angleterre.
3 Industrie
Il existait surtout beaucoup d'artisans qui disparurent avec l'âge
L'industrie du tissage était très florissante jusqu'à l'avènement du machinisme. Il existait surtout sous forme artisanale. "Charlemagne Cléry tisserand" acte du 07 08 18..
On rencontre aussi sans arrêt cette profession dans les actes de mariage et de décès durant la période 1700 1800.
La scierie
On peut noter une industrie importante : la scierie du progrès tenue par mr Delaire située rue Joseph Carlier. Cette scierie utilise un matériel moderne ( tracteurs, camions, remorques, scies à rubans). Elle occupe une trentaine d'ouvriers.
La fonderie
La fonderie de Mr Hibon rue Achille Hibon occupe une trentaine d'ouvriers. Elle fabrique de nombreux articles pour les ponts et chaussées.
Les artisans
Nombreux il y a une vingtaine d'années, il en reste que quelque uns.
Tailleur : mr Delettrez
Voici quelques-uns uns qui ne professent plus.
Cordonnier : mr Fatout décédé en 1975 à l'age de 97 ans
Menuisier : mr Vincent remplacé par mr Edouard
Forgeron : mr Lethillier
Réparateur en cycle : mr Carlier décédé il y a quelques années
Bourrelier : mr Mathon
Artisans extra professionnels : mr Vanquelef, mr Delannoy Henry
4 Instruction publique
L'enseignement primaire semble avoir été négligé au XVIII ème siècle. peu de personnes signaient aux registres des baptêmes qui remonte à 1715. Les nombreux illettrés se contentaient de faire une croix. Les quelques signatures qu'on y rencontre sont dues à un petit comité d'habitants : Clery , Legrand , Normand, Mondacq, Berrier, Poirier, Lanvin, Debuire, Hermant. En 1725 le clerc de la paroisse s'appelait Barthélémy Clery, il fit souche à Lozinghem. Sa descendance a disparu de nos jours. Après Clery les clercs de la paroisse ont été successivement : Brassart en 1751, Hermant Jean Robert et son fils François de 1757 jusqu'au commencement du XIXème siècle.
Vers 1750, une maison située à la place de la maison Laloy était alors occupée par un certain Hermant désigné comme clerc de notre village. Cet Hermant était alors le maître d'école en charge et son école était peut être chez lui. Il habitait prés de l'école actuelle.
A leurs fonctions de chantre et de serviteur de l'église, les clercs précités ajoutaient celle d'instituteur.
En 1783, c'était Jean Robert Hermant. Sous l'empire, le maître d'école était Hermant Emmanuel.
Nous avons ensuite à partir de 1820 , Flament Jean Baptiste qui tenait l'école dans sa propre maison. A sa fonction d'instituteur, il ajoutait celle de cultivateur, chantre, fossoyeur, sonneur,..etc.. comme cela se passait d'ailleurs dans la plupart des villages.
Mais la loi Guizot vint, il fallut une école plus convenable. Apres plusieurs résistances, la commune acheta une maison appartenant à mr Gamblin. Mais Flament préféra démissionner que de changer de logis. Ceci en 1847.
La classe était devenue trop petite et ne remplissait plus les prescriptions réglementaires. Aussi en 1879 le conseil municipal vota la reconstruction partielle de l'école comprenant au rez de chaussée la salle de classe, à l'étage la mairie et une chambre à coucher qui avec le reste du local formèrent le logement de l'instituteur. de la fin du XIXème siècle.
Vers 1878, à coté de l'école publique s'était élevé une école privée de filles. Elle était tenue par les religieuses de l'immaculée conception. Mais la famille de mr D'hagerue quitta Lozinghem vers 1896 et l'école n'étant plus subventionnée, elle fut fermée. Le surcroît d'élèves que cette suppression a amenées à l'école mixte, l'accroissement rapide de la population ont décidé le conseil municipal à créer une école de filles qui s'ouvrira au début du XXème siècle.
Au budget de 1827, en ce qui concerne l'enseignement primaire, on trouve une dépense de 501 francs pour l'indemnité de logement de l'instituteur. En 1838 l'instituteur avait 200s de traitement, on lui allouait en outre 50 frs pour la location de l'école qui était sa propre maison et le taux mensuel de la rétribution scolaire était ainsi fixé 0,30fr pour nommer les lettres et épeler. 0,40 frs pour lire et écrire, 0, 50 frs pour lire, écrire les éléments de la langue française et du calcul.
En 1854 le taux unique était de 0,75 frs pour s'élever à 1 frs 50 en 1875
En 1845, il y avait 40 élèves dont 15 gratuits, garçons et filles
En 1899, il y en avait 90.
Le nombres de certificats d'études obtenus par les élèves de l'école publique de 1874 à 1899 est de 30, celui de l'école libre est de 2.
Les instituteurs suivants occupèrent successivement l'école de Lozinghem qui était mixte jusque 1899.
Roger(1847-1849), Gallet(1849-1855), Crunel(1855-1856), Gallo(1856-1876), Robidet(1876-1882), Drancourt(1882-1888), Drouvin(1888-1914)
En 1914, l'école des garçons se situait au même endroit que de nos jours. Elle comportait 2 classes dirigées par m m Drouvin et Bloquez récemment arrivé et que l'effectif total de ces 2 classes s'élevait à 38 élèves.
Quant 'à l'école des filles, qui comprenait 30 élèves se situait au rez de chaussée de la mairie actuelle de notre commune et était dirigée (seule classe) par madame Bloquez en 1914.
En 1928 l'école occupe toujours le rez de chaussée du même bâtiment.
Mr et mme Bloquez partirent en retraite en 1946 . L'école des garçons s'agrandit de 2 autres classes vers 1955.
L'école de filles s'agrandit d'une classe vers 1950.en voici l'évolution
La petite classe va être détruite en raison de sa vétusté. Les élèves de cette classe vont être transférés dans un nouveau baraquement comme l'indique la flèche à l'emplacement de la classe détruite. On va bâtir deux nouvelles classes qui fonctionnent en octobre 1955.
D'octobre 1954 à juillet 1955 enseignent aux garçons, mm Hecquet, Montreuille, Brodkoski, aux filles : Mmes Montreuille et Vilain
A partir de 1955 arrive mr Depret puis mr Boyaval.
Garçons
Directeurs : Hecquet 1957, Walle 1960, Carpentier 1965, Quilly 1966, Delerue 1966 à nos jours.
Instituteurs: Brodkoski
Carpentier 1965
Delannoy 1966
Nicaud 1976
Montreuille 1963
Devos 1974 à nos jours
Filles
Directrices : Montreuille 1963, Maison 1973, Muse 1980 à nos jours
Institutrices : Vilain 1965
Maison 1973
Leclercq 1975 à nos jours
5 Juridiction
Sous l'ancien régime, Lozinghem faisait partie de la gouvernance au bailliage de Béthune qui connaissait à peu prés les mêmes délits que nos tribunaux civils et correctionnels de 1ere instance.
Au-dessus il y avait le conseil d'Artois qui avait une juridiction assez semblable à celle des cours d'appels actuelles. Le parlement de Paris jugeait en dernier ressort.
Actuellement, en ce qui concerne toujours Lozinghem nous avons
Commissariat de police d'Auchel
Gendarmerie d'Auchel
Justice de paix de Norrent Fontes
Cour d'appel de Douai
Cour de cassation de Paris
6 Agriculture
Son évolution
Il a déjà été dit que dans la première partie du XIXème siècle l'agriculture par ses prix plus rémunérateurs avait fait disparaître de nombreux bosquets, ce qui n'a d'ailleurs aucun inconvénient et ne représente aucun danger pour notre village.
Autrefois la culture ne s'occupait que de céréales(blé et avoine surtout). Et en second lieu seigle, orge et mais.
Avec la restauration et dés la fin de l'occupation qui dure entre 3 et 4 ans dans notre région, nos paysans vont reprendre leur vie calme et monotone d'esclaves de la terre.
La ferme se composait alors d'un modeste enclos formé par la maison, les granges, les étables, le tout disposé en général en quadrilatère, les bâtiments clôturaient la cour au milieu de la quelle se trouvait une fosse à purin ou s'ébattaient coqs, poules et canards. C'est le type de la ferme flamande et artésienne.
Monsieur Amédée De Beugny d'Hagerue, maire de Lozinghem de 1848 à 1884 ouvrait deux chemins pour la culture en prolongeant la ruelle Cléry et en construisant le chemin de Pernes.
Sous le second empire, on consacra une large part aux plantes industrielles ; betteraves, œillettes, lin, etc. . Mais le prix de ces denrées diminua et on ne cultiva guère que les céréales et les denrées alimentaires.
On s'appliqua surtout à fermer des prairies naturelles et artificielles pour la nourriture des vaches dont les produits surtout le lait et le beurre s'écoulaient très facilement en raison de l'abondance des ouvriers mineurs. Mais depuis la fermeture des mines, les mineurs encore en exercice partiront vers Lens. On rendit les prairies à la culture.
Vers 1845 l'exploitation du terroir était partagée entre 3 ou 4 fermes ; mais les mines ont fait élever le prix de la main d'œuvre et la culture s'est émiettée en un nombre plus considérable de petits cultivateurs pouvant faire eux même leur travail et les fermes d'autrefois ont servi à établir des logements d'ouvriers. Ceci vers 1875.
De nos jours on trouve à Lozinghem 4 fermes qui fonctionnent véritablement et 28 fermes qui ont abandonné. La plupart des cultivateurs étant retraités ou décédés.
Les fermes restant ont un matériel moderne : tracteur, moissonneuse batteuse, etc. . Ainsi que beaucoup de bétail et de volailles. Les chevaux ont disparus des cultures ( il reste un seul cheval en activité celui de Mr Dumoulin. La ferme de mr Delobelle a abandonné la culture et s'est axée sur l'élevage de volailles. Cette dernière est renommée dans les environs.
Le territoire de la commune de Lozinghem est divisé par le milieu en deux parties bien distinctes. La partie orientale est formée de plaines aux terres franches et faciles à travailler. La partie occidentale aux montées assez fortes est composée de terres compactes parfois calcaires de moindre rapport mais formant toutefois une bonne moyenne de production. On s'attache surtout aux cultures suivantes ; blé, seigle, orge betteraves, pommes de terre.
Liste des fermes
actives : Dufour, Denissel, Dumoulin, Walle
mortes : Walle l , Vincent, Gamblin, Mathon, Deligny (qui remplace Debuire en 1917), Delobel(qui continue l'élevage), Suel, Saison, Dumur, Barel, Suel , Deligny l, Boulet, Legrand, Mathon, Barel, Gamblin, Walle s, Vansteene, Mathon, Gonthier , Cattiau, Coriette.
7 Circulation dans le village
Autrefois, si la corvée servait les intérêts particuliers du seigneur, comme dans les réparations du château, le curage des fossés, elle s'étendait aussi à tous les chemins de la commune et profitait à la généralité des habitants. Dans le questionnaire de 1790, j'ai relevé pour la commune de Lozinghem, ceci :"On essaie d'améliorer les chemins". Avant 1840, les chemins étaient impraticables dans la mauvaise saison. Aussi la Toussaint arrivée, on enlevait la partie sèche des haies afin de passer à travers les jardins et les pâtures.
Séraphin Gamblin, maire de notre commune de 1832 à 1848, fait améliorer et empierrer les 2 traverses du village vers 1848.
Amédèe De Beugny d'Hagerue, maire de 1848 à 1884, ouvrit 2 chemins pour la culture en prolongeant la ruelle Clèry et en construisant le chemin de Pernes.
L'acquisition du chemin Riquier sous Omer Lenoir, maire à partir de 1891 donna accès au cimetière et un débouché à la partie la plus importante du terroir.
En 1899, deux bonnes routes se croisent dans notre localité : les chemins allant d' Auchel à Allouagne et de Marles à Allouagne.
En bas de la rue Jean Bruyer, nous sommes en présence d'un carrefour, dont une route va vers Allouagne : c'est la rue Louis Dagnaux (Dagnaux mourut en déportation en Allemagne pendant la dernière guerre) et une route vers Marles : c'est la rue Joseph Carlier ( J Carlier fut tué pendant la 2eme guerre ).
Les ruelles
1 : l'ancien chemin Riquier maintenant devenu rue du cimetière
2: l'ancien chemin de Burbure maintenant devenu la rue Achille Hibon(ancien maire de Lozinghem) très fréquentée par les agriculteurs
3: la rue de la fontaine qui conduisait à une ancienne fontaine desséchée depuis longtemps
4 la rue Clery macadamisée fréquentée par les agriculteurs
5: la rue Evin ( Evin possédait de nombreuses maisons dans cette ruelle)
6: la rue Bayart (de nombreux Bayart habitaient cette ruelle peu fréquentée )
7 : la rue des champs dorés (conduit dans les champs)
8: le chemin de Pernes ( conduisait autrefois à Pernes)
9 : le sentier du bois Georges
10 : le sentier du bois Bray
11 le sentier de Lozinghem : raccourci appelé ainsi par les gens d'Allouagne : ce sentier est parallèle à la rue Louis Dagnaux
La rue Clery
Il y a sur le territoire de la commune une ruelle appelée rue Clery.
Quelle est l'origine de ce nom ?
Ce nom était déjà connu à Lozinghem en 1725 : le maître d'école s'appelait Barthélémy Clery qui fit souche à Lozinghem . Le plus ancien registre de catholicité mentionne le 7 février le 1804 le mariage de Charlemagne Clery tisserand avec Marie Elisabeth Deneux .Ce Charlemagne est un descendant du maître d'école de 1725. De même en 1808 nous avons le décès de Louise Clery le 1er avril. Celle ci née en 1728 était certainement la fille de Barthélémy Clery. C'est probablement aux descendants Clery, que nous devons le nom de la ruelle.
Mais ce nom nous rappelle aussi le petit-fils de Barthélémy Clery "Jean Baptiste Clery le valet de chambre de Louis XVI.
Jean baptiste Clery est né à Versailles en 1759. Le fait qu'il soit né à Versailles suppose que son père avait quitté Lozinghem, son village natal pour se placer au service d'une famille noble. C'est certainement sous la recommandation de G de Nelles, seigneur de Lozinghem qu'il s'en alla au service d'une famille noble de Versailles. On ne sait pas quand jean baptiste entra au service de Louis XVI, mais ce que l'on sait c'est qu'il servit Louis XVI jusqu'à sa mort et lui resta fidèle.
A la mort de Louis XVI, Clery se rendit à Vienne ou il mourût en 1809.Jean Baptiste Clery a écrit un livre sur les derniers jours de Louis XVI.
8 La cité du mont de Lozinghem
Cette cité se situe sur le mont de Lozinghem. Elle fut construite pour les mineurs qui travaillaient aux mines d'Auchel , Marles , Bruay . Vu leur nombre croissant, il a fallu construire la cité de façon à recevoir un nombre croissant de ménages.
Dans cette cité, nous trouvons de larges avenues aux quelles on a donné des noms bien connus de sommets alpins."rue du mont blanc, rue du mont Cenis, ou des noms en rapport avec les Alpes "avenue des Alpes". De chaque coté des avenues se trouvent des maisons toutes semblables au centre d'un petit terroir. Deux ménages habitent chaque maison. Une famille nombreuse a droit à une maison entière. La construction des maisons a été confiée à des entreprises financées par les mines.
9 Finances
A la fin du XIX ème siècle, les revenus les plus importants de notre commune sont la taxe municipale sur le produit des concessions dans le cimetière. Le budget des dépenses a passé par les phases suivantes
1790 : 48 livres,10 soldes, 1denier
1822 : 212,85 frs
1832 : 271,86 frs
1842 : 662,82 frs
1856 : 1175 frs
1865 : 1300 frs
1875 : 1636 frs
1885 : 2768 frs
1898 : 3522 frs
Les multiples contributions qu'on payait sous l'ancien régime, la dîme et la corvée paraissaient surtout pénibles à nos pères, car leurs échos de générations en générations sont arrivés jusqu'à nous. Dans cette lutte d'intérêt les villageois faibles et désarmés d'une part, le seigneur et le clergé tout puissant d'autre part. Les premiers devaient naturellement succomber et subir les exigences souvent exagérées des seconds. Les paysans n'avaient pas le droit de rentrer leurs récoltes avent que le prêtre décimateur eut passé dans les champs et pris sa part. L'usage de quêter les gerbes après la moisson est un reste de l'ancien régime.
Seulement cet impôt d'obligatoire est devenu facultatif. Réparations au château, curage des fossés s'étendait aussi à tous les chemins de la commune et dans ce cas particulier à la généralité des habitants.
Actuellement la commune reçoit les impôts fonciers, l'impôt sur l'eau, les impôts communaux, en fin d'année le conseil municipal prépare le budget et répartit les différentes contributions pour les divers secteurs.
10 Folklore
Autour du pays minier, il y a une trentaine d'années, il existait une sorte de zone mixte ou les mineurs gagnaient la fosse à bicyclette. Certaine continuaient à cultiver quelques champs avec l'aide de leur famille et à exploiter une petite ferme. Chez ceux la surtout restent profondément attachés à leur terroir, la tradition garde ses droits. Aujourd'hui les quelques mineurs restants font le trajet en autobus. La zone mixte a disparu avec les mines
Habitat
On trouvait autrefois et il existe encore de nos jours des maisons, des fermes, des granges dont les murs sont en torchis (mélange de terre grasse et de paille hachée sur un solin de silex ou de cailloux). Les toitures de chaumes étaient très nombreuses autrefois, aujourd'hui elles ont entièrement disparu. Maintenant les maisons sont construites en briques ou en parpaings avec une toiture en tuile.
Evénements de la vie individuelle
Les baptêmes : très nombreux à Lozinghem du fait de la venue d'étrangers au village.
Les mariages : aussi très nombreux du fait de la même raison que les baptêmes
Les décès : on signale un décès en accrochant une croix à un mur de la demeure du défunt et en portant un faire-part dans chaque foyer du village.
Fêtes religieuses
Toutes les fêtes du calendrier (Noël, pâques, Pentecôte, Toussaint)
Les processions très à la mode il y a une quinzaine d'années ont disparu. Seule subsiste la procession des communions ou les communiants descendent la rue du cimetière pour se rendre à l'église.
Pèlerinage
Très à la mode : Lourdes, Rome, Lisieux etc.
La ducasse
En perte de vitesse depuis quelques années la ducasse de septembre a disparu. La ducasse de printemps reste la seule ducasse ou quelques manèges distraire les petits. Le jour de la ducasse est organisé un concours de chant à la salle familiale.
La kermesse, la fête des écoles
Elle a lieu tous les ans, le dernier dimanche d'août : organisée par "travail et loisirs " elle est très populaire dans les environs. Elle attire de nombreuses personnes. Un orchestre anime la fête et de nombreux stands attirent les curieux.
La fête des écoles a lieu la dernière semaine de juin, un orchestre agrémente la fête. De nombreux stands attirent la foule. Des ballets des enfants réjouissent les parents.
Le souper aux moules : repas familial ou sont servis : moules, frites, jambons, etc. . Un orchestre anime la soirée. Ce souper a lieu tous les ans çà la sainte barbe fête des mineurs.
La légende de Marie Grauette
Selon la légende, marie grauette était une mauvaise fée qui logeait dans l'abreuvoir au sein des eaux et qui attirait à elle tous ceux a qui se penchaient trop à la surface de l'eau. En réalité je crois qu'il s'agissait plutôt d'une mesure de prudence pour inviter les enfants à ne pas aller jouer aux abords immédiats de l'abreuvoir. L'abreuvoir se trouvait près du carrefour ou se rejoignent les rues Joseph Carlier, Bruyer et Dagneaux.
Coqs et pigeons
Certains ouvriers, mineurs et retraités s'intéressent particulièrement aux pigeons. Beaucoup font partie de sociétés alentour et ils jouent au concours durant la saison qui dure d'avril à septembre.
Quelques personnes tiennent des coqs de combat et participent aux combats qui ont lieu dans les environs.
11 Formes anciennes du nom de notre village
Losengeham |
1157 |
Abbaye de Chocques terrier |
losenghehem |
1163 |
Abbaye de Chocques terrier |
Losingehem |
1175 |
Bulletin historique du comité 1896 page 305 |
losegham |
1163 |
Bulletin historique du comité 1896 page 305 |
lozinghehem |
1310 |
Charte d'Artois Ricouart page 657 A.D Artois |
losinguehem |
1331 |
Titres et comptes d'Artois t II folio 44 N° 1 |
losingheem |
1333 |
Titres et comptes d'Artois t II folio 47 N°3 |
losinguehem |
1333 |
Charte d'Artois a.533 n° 2 |
losinguehem |
1360 |
Rançon du roi Jean |
lozinghem |
1382 |
Cartulaire des chartreuses de Gosnay t I folio 32 |
losinguehem |
1429 |
Rançon du roi Jean |
lozinguehem |
1469 |
Archives nationales 1003 folio 13 |
lossinghuem |
1513 |
Tascart fouillé folio 210 |
* lozinguehen |
1605 |
Album de Croy vue de Lozinghem |
lozinghuem |
1638 |
Colbert Flandres tc VII folio 26 V° |
Lozinguien |
1685 |
Archives de Béthune II 98 FOLIO 3 V° |
Lesenghem |
1725 |
Archives de Boulogne évêché g 32 folio 33 |
Lozinghem |
1790 |
Questionnaire de 1790 |
12 Liste des maires de notre commune
1789 - 1978
LEJAY Marie François
LEGRAND Adrien
GAMBLIN Alexandre
DE BEUGNY D'HAGERUE Amédèe
LEFEBVRE Philagone
DE BEUGNY D'HAGERUE Georges
LENOIR Omer
DEBUIRE Joseph
CARRE Joseph
VINCENT Adolphe
DELANNOY Louis
LEGRAND Marcel
PORTEMANN François
HIBON Achille
MATHON Jules
HIBON Achille
TOURSEL Louis
DARNAUT Elie
BOURLARD Jules
DELPOUVE Simone
BIENAIME Maurice
DUQUESNOY Emile
SAISON Henri
DELERUE Paul
* LADEN Jacques
liste des conseillers municipaux actuels
DELERUE Paul maire
- LAINE Ovide
- DELOBELLE Michel
- RIGO Bruno
- PETITPAS Georges
- MARESCAUX Michel
- VLERICK Marcel
- DOYELLE Marcel
- DELPIERRE Raymond
- DEFURNE Abel
- DAUTREMEPUIS Francis
- BUCAILLE Louis
- DUBUISSON Jacques
Soit 13 membres pour 1200 habitants ce qui nous donne 1 membre pour 92,93 h
14 Personnel communal
Secrétaire de mairie : Mlle VANSTEENE
Cantonniers : M. PETITPAS, M. LINBOURG ;
Fossoyeur : mr LINBOURG
15 Affaires religieuses
Leur évolution
De l'Artois, nos régions furent évangélisées les premières grâce à la chaussée romaine dite "chaussée brunehaut" ; L'une des premières voie de communication de cette province. Saint Antémonde fonda l'évêché de Therouanne auquel furent rattachés tous les villages de la Morinie dont Lozinghem.
Pour les Morins c'est saint Victrice évêque de Rouen qui apporta l'évangile. En outre on se demande si saint Martin ne vint pas également évangéliser notre province.
Au VII ième siècle, c'est saint Omer qu'on considère comme ayant été le premier évêque de Thérouanne.
En 1120, Jean est évêque de Thérouanne dont dépend Lozinghem puis Million lui succède. Après la destruction de Thérouanne en 1553 par Charles Quint qui furieux d'avoir échoué devant Metz détruisit complètement l'antique capitale des Morins qui ne se releva jamais de ses ruines. L'évêché de cette ville fut démembré pour former ceux de Boulogne , Saint Omer, et Ypres en Belgique.
La population de Lozinghem est catholique. Il n'existe aucun autre culte.
Les registres paroissiaux remontent à 1715 avec une interruption de 12 ans de 1792 à 1804.
Voici d'abord la liste des prêtres qui se sont succédés de 1715 à 1791
Hanotte de 1715 à 1741
Griboval de 1741 à 1756
Crepain de 1756 à 1768
Pengrenon de 1768 à 1769
De Lespine de 1770 à 1778
Neuvéglise de 1778 à 1781
Prévost Eustache Ferdinand 1781 à 1791, après avoir été bénificier à la paroisse St Vaast de Béthune pendant 3 ans et demi.
En 1790, le questionnaire relatif à la commune de Lozinghem signale "l'absence de religieux, religieux mendieux, et religieuses. La fabrique ne doit verser aucune somme d'argent supérieure à 68 livres pour l'année. Il n'existait ni collégiale, ni cathédrale".
Voici encore d'autres prêtres
Lemaire de 1791 à …..
Durant la période révolutionnaire, l'abbé Joachim prêtre qui n'avait pas prêté le serment constitutionnel, dont le nom exact est Joachim Laurent (nommé curé de Calonne, Marles le 25 décembre 1790, habitant Calonne Ricouart distant de Marles de 4 kms parcourt les campagnes, distant la messe dans les granges, portant de maison en maison les secours de la religion. il se charge , bien qu'aidé dans son apostolat secret par bon nombre de partisans , par surcroît des paroisses de Divion,Camblain, Auchel Cauchy à la tour , Allouagne , Chocques, La pugnoy et Lozinghem abandonnés par leurs prêtres qui ont pris le chemin de l'exil et dont la majorité des habitants refusaient les offices de curés jurés..
Willerez de …… à 1816
Delemotte de 1816 à 1818
Apres avoir fait partie du diocèse de Thérouanne, doyenné de Lillers, notre village fit partie du diocèse de Boulogne, doyenné d'Auchy au Bois. Pendant 2 ans en 1819 et en 1820 il fut annexé à Burbure.
Bourgeois de 1818 à 1840
Froment 1820
Dubois de 1820 à 1826
Pingot de 1826 à 1853
Barbe de 1853 à 1857
En octobre 1856, Barbe, curé de la paroisse rétablit la confrérie du Carmel et en décembre de la même année il bénit le cimetière actuel. En janvier 1857 le père Barbe est nommé aumônier de l'hospice civil de Calais. Il est remplacé par le père Carpentier originaire d'Ardres qui est installé le 13 janvier. Carpentier est donc curé de Lozinghem de 1857 à 1870. le jubilé de 1858 est préché par le père Boulet vicaire à Aire sur la Lys.
En 1860 M. D'hagerue donne un second ostensoir à l'église et M. Dhagerue fils rapporte de Rome une relique de la vraie croix.
Barbe (retour ) de 1870 à 1879
Pasquier de 1879 à 1882
Brunet de 1882 à 1884
Hesse de 1884 à 1889
Martel de 1889 à 1898
Vers 1895, un pasteur venait à Lozinghem exercer le culte réformé qui était suivi par une douzaine d'adeptes. Mais l'un deux devint fou et ses excentricités et bizarreries de caractères étant relatives à la religion, personne ne se rendit plus au temple.
Vers 1900, la paroisse de Lozinghem fit partie de l'évêché d'Arras doyenné de Norrent Fontes , notre chef lieu de canton. Aujourd'hui la dite paroisse fait toujours partie de l'évêché d'Arras mais elle se trouve dans le doyenné d'Auchel.
Duvivier ? est curé de la paroisse à partir de 1898 . Succèdent à Duvivier, Toffart qui décéda en 1932, Guilbert qui écrira un volumineux ouvrage que l'on peut voir au musée de Quinty près de Béthune et qui s'intitule "Histoire de l'antique confrérie de Charitables de ST ELOI de Béthune". L'ouvrage porte sous le titre la mention "Béthune 1933". l'abbé Guilbert écrivit aussi une biographie "Saint Vaast".
L'usage de quêter les gerbes après la moisson, au profit des fabriques, qui n'est autre qu'un reste de l 'ancienne dîme qui se pratiquait au XIX ème siècle. On retrouve cet usage au XX ième siècle : en effet dans le bulletin mensuel de la paroisse de Lozinghem en date du 25 août 1934 on peut lire ceci
"la quête aux gerbes "
"En raison de la moisson peu avancée cette année et pour plusieurs raisons de commodités personnelles, messieurs les membres du conseil paroissial ont décidé de faire la quête aux gerbes le dimanche 2 septembre. Les paroissiens sont donc invités de leur passage".
En 1934 M. Delpouve remplace m DAQUIN au comité paroissial et M. Saison est nommé Président. Des conférences d'hiver ont lieu : la première conférence de la saison 1934 1935 a lieu le dimanche 21 octobre à 6 h du soir. Une bibliothèque paroissiale fonctionnait également durant l'hiver ; en 1934 elle débuta le dimanche 21 octobre 11 h.
Apres Guilbert, le curé de la paroisse est Gardin qui quitte Lozinghem en décembre 1950 pour Bourecq prés de Norrent Fontes. Il fut remplacé par m Hachin qui quitta Lozinghem en 1960 pour Verchin. M Gérard fut curé de Lozinghem de 1960 à 1969 . Il encouragea la construction de la salle paroissiale ou a lieu la kermesse traditionnelle. Actuellement c'est m Lecocq qui est curé de Lozinghem . Il est arrivé en 1969.
16 Population
Augmentation de la population de Lozinghem de 1720 à 1978
1720 |
93 |
1793 |
298 |
1802 |
289 |
1836 |
386 |
1846 |
312 |
1856 |
316 |
1866 |
374 |
1870 |
374 |
1876 |
420 |
1886 |
456 |
1896 |
572 |
1906 |
754 |
1914 |
902 |
1921 |
982 |
1926 |
761 |
1936 |
725 |
1946 |
801 |
1954 |
1388 |
1958 |
1388 |
1962 |
1282 |
1968 |
1204 |
1978 |
1150 |
Structure de la Population
- De vieilles familles toujours restées fidèles à la terre de Lozinghem (nous en profiteront aussi pour signaler celles qui habitaient autrefois Lozinghem, mais dont il ne reste aucune survivance de nos jours.
- Des familles dont l'installation à Lozinghem est la conséquence de la découverte et de l'exploitation du bassin houiller. ( familles mi-anciennes)
- Plus récemment arrivées de nouvelles familles, issues des villes avoisinantes ( Marles les Mines par ex) d'origine flamande, polonaise, italienne …
on pourra trouver les noms de ces familles tout au moins les noms les plus caractéristiques
Très vieilles familles
Noms |
Date de rencontre de ces noms |
Existent t'ils encore |
CARLIER |
1703 1794 1797 |
Oui |
CLERY |
1712 1717 1730 |
Non |
DEBUIRE |
An 13 1758 1805 |
Oui |
DELIGNY |
1798 |
Oui |
DELRUE |
1799 |
Non |
DENELLE |
1796 1798 1800 |
Non |
DENISSEL |
1794 |
Oui |
FLAMENT |
1717 1736 |
Oui |
GAMBLIN |
1794 1799 |
Non |
JOLLY |
1792 1796 |
Non |
LEGRAND |
1795 1800 |
Non |
MORDACQ |
1712 1717 |
Non |
NORMAND |
1798 |
Non |
POIRIER |
1794 1797 |
Non |
PRUVOST |
1792 1796 |
Non |
RAOULT |
1712 1727 |
Non |
TOURSEL |
1795 1797 |
Non |
VACQUERIE |
1795 |
Non |
VIGNERON |
1798 |
Non |
VINCENT |
1800 |
Non |
Noms de familles mi-anciennes
Gontier,Morieux,Delannoy, Lhou,Fruchart,Barel,Maniez,Brunon,Raveillon,Depret,Mercier,Saison,Thomas,Turlotte,
Deletrez,Cattiau,Nuns,Cappe,Hibon,Henion,Dumur,Hamlot,Danel,Ducrocq,Ponchel,Penin,
Vanstene,Léqueben,Quintin,Panier,Drouvin,Maes,Payelle,Montreulle,Delobelle,François,
Brevart,Cantraine,Mathon,Marescaux,Denis,Vanquelef,Delpouve,Bourlard,Quidet,Daubin,
Barbier,Delannoy,Martin,Fontaine,Laigle,Bayart,Lainé,Mourez,Duquesnoy,Lenoir,Suel,
Dufour,Dumoulin,Delpierre,Carré,Walle,Delaire,Blary,Parmentier, Dumetz.
Tous ces noms sont d'origine française ou flamande
Noms de familles nouvelles
Duporge,Cambien,Thomas,Foucart,Facon,Venin,Limbourg,Duquesnne,Lainé,Lagache,Dupuis,Laloy,Drouvin,Bonnel,Del……,Henon,Brodkowski,Ternoy,Fouache,Laden,Vincent,Coupigny,Duriez,Brayer,Phalempin,Chardon,Maison,Panier,Vigette,Penin,Delepine,Stroswitcgh,Petitpas,Hauget,Remy,Loquet,Dautremepuis,Cuisset,Delerue,Muse,Lessence.
Ces familles sont d'origine française, flamande, polonaise, espagnole, italienne.
Donc hétérogénéité de la nouvelle population avec prédominance des noms d'origine française.
17 La question de l'eau
Le questionnaire de 1790 signale qu'à Lozinghem, il n'y a "pas de ponts, ni de rivières, ni de canaux". Depuis 1790 rien n'est changé. Il tombe annuellement entre 700 et 900mm d'eau. Comme l'eau fait beaucoup et souvent défaut à Lozinghem, m Omer LENOIR vers 1895 FIT établir un abreuvoir et une réserve d'eau. Les eaux issues des pluies violentes ou prolongées alimentaient le réservoir situé près du presbytère ( réservoir qui a été bouché il y a déjà quelques années) ainsi que l'abreuvoir qui se trouvait en retrait près du carrefour formé par les rues Bruyer , Carlier et Dagneaux. Signalons que l'eau du réservoir comme celle de l'abreuvoir n'était pas potable et que par la suite certains se débarrassaient aisément des détritus animaux ou végétaux en les jetant dans l'eau. Ce qui entraînait une contamination rapide des eaux et le dégagement de mauvaises odeurs ainsi que le pullulement de microbes pathogènes. On décida alors de la suppression du réservoir et plus tard de l'abreuvoir.
Quant à l'eau potable, quelques sources peu abondantes existaient bien, mais elles étaient situées assez loin du village et les puits (car l'eau se trouve à une grande profondeur dans le haut pays et près du haut pays) manquaient souvent d'eau. Aussi pendant les années sèches les cultivateurs étaient t'ils obligés de s'approvisionner à la Clarence.
En 1956 le syndicat intercommunal Allouagne Lozinghem d'adduction d'eau fit installer l'eau courante à Allouagne et Lozinghem.
Le château
Du registre des centièmes de 1589 concernant la commune de Lozinghem on tire que Monsieur DENELLES était le seigneur de notre commune et que son manoir (car il n'avait pas le droit de construire un château avec donjon et tourelles) et ses terres occupaient une superficie totale de 134 mesures et 3 quartiers soit encore 53,9 hectares.
Vers 1850 le "château" n'avait encore rien de bien luxueux. C'était une simple construction à étage à laquelle s'ajoutaient des bâtiments ruraux pour l'exploitation des terres du seigneur.
Monsieur Amédée de BEUGNY D'HAGERUE lui a fait subir une transformation complète. Il y a ajouté 2 ailes au levant avec tourelles et clochetons. L'intérieur fur richement sculpté. De magnifiques boiseries, des parquets en mosaïques ornaient les principales pièces. Un parc de 9 hectares, bien dessiné, bien planté avec nappe d'eau était le complément de cette agréable demeure.
Une grande partie des plantations a disparu de nos jours. Le tout a té mis en usage de pâtures. Le remaniement et l'agrandissement du château eurent lieu en 1875 autrefois contre le mur du parc se dressaient 2 plaques de marbre blanc séparées par une colonne et formant un monument.
A gauche sous un écu écartelé aux armes DE NELLES "de gueules semé de trèfles d'or à deux bar adossées de même " DE COUPIGNY et LE JAY on relève les noms suivants/
Madame Amélie DE COUPIGNY, épouse de Monsieur Georges DE NELLE écuyer.
Monsieur Eugène DE NELLE religieux de l'abbaye Saint Vaast à Arras
Monsieur Théodore DE NELLE, chevalier de Saint Louis
Mademoiselle Charlotte DE NELLE, religieuse hospitalière de Notre Dame de Tournay.
Monsieur François Guislain LE JAY, écuyer
Madame Louise DE NELLE, épouse de Monsieur François Guislain LE JAY
A droite, sous un écu écartelé aux armes de LE JAY, et DE NELLE, avec DE BEUGNY D HAGERUE "d'argent à l'aigle à deux tetes ployées de sable au pairie d'or brechant sur le tout ". nous relevons d'autres noms que voici
Mademoiselle Louise Françoise Albertine LE JAY
Madame Aglae Guislaine LE JAY épouse de Monsieur DE BEUGNY D HAGERUE
Messire Georges Eugène François DE NELLE, chevalier sous lieutenant au régiment d'Auxerrois.
L'Ostensoir
C'est une œuvre d'art en bronze doré à rayons, garni de grosses pierres précieuses et quatre médaillons à fond rouge et bleu représentant les 4 évangélistes. Le montre est orné d'une double couronne de brillants. Cet ostensoir a en outre le privilège rare d'avoir été exécuté comme modèle nouveau et unique à l'exposition des arts décoratifs de 1855 et Amédée De BEUGNY D'HAGERUE en fit l'acquisition pour l'église de Lozinghem à l'occasion du mariage de son fils avec Mlle Marie D'AUBERSART le 25 août 1855. La hauteur de ce superbe bijou d'orfèvrerie est de 0,63m et son poids est de 3,650 kgs
Les reliques
- de Saint Riquier
- du voile de la vierge
- de la vraie croix que M Dhagerue fils ramena de Rome.
La cloche de l'église
La cloche provenant de la vieille église porte dans sa partie supérieure, l'inscription qui suit en majuscules romaines
L'an 1786 j'ay été nomme Louise par Messire
Eugène Joseph DE NELLE chevalier de l'ordre
Royal et militaire de st Louis et noble
Demoiselle Marie Louise Camille DE NELLE sa
Nièce fille de Messire Georges Albert
Actuellement seigneur de cette paroisse
Mr Eustache Ferdinand PRUVOST curé
Dans le bas, le Christ entre la Vierge et un saint évêque et au-dessous de la croix le nom du fondeur : REGNAUD
La chapelle castrale
En janvier 1857, une concession de la chapelle castrale dite aussi "bribuane" située à gauche du chœur de l'église est faite à M. D' HAGERUE et ses descendants directs
Dans cette même chapelle, on remarque deux inscriptions anciennes et une grande plaque commémorative
1 : plaque en marbre blanc losange de 48 cm de coté encadré de marbre gris de 7 cm.
Sous un écu gravé de style Louis XV, timbre d'une couronne de marquis et portant les armes de la famille DE NELLE on relèvera le nom de
Messire Marie Dominique Martin Benoit DE NELLE d' ANTHIN
officier dans le régiment de Comty infanterie
2 : plaque en marbre blanc losange de 35 cm de coté encadré de marbre gris de 5 cm.
Sous un double écusson ovale timbré d'une couronne de comte, le premier "d'azur aux chevrons d'or accompagné de 3 croissants d'argents, deux en chef et un en pointe". le second "d'argent à deux bandes d'azur", nous trouvons les noms de :
Noble Dame Marie Magdeleine DEGARDON douairière de Messire Louis François D'ANTHIN ,escuyer , seigneur d'ANTHIN, BAILLON et autres lieux.
3 la troisième plaque commémorative rappelle plusieurs membres des familles
DE NELLE LE JAY D' HAGERUE
18 Relations avec l'extérieur
Les autobus artésiens
Lozinghem est desservi par la société de transport "les autobus artésiens" dont le siège principal se trouve 2 place de la gare à Béthune. cette société très importante qui emploie un personnel nombreux et qualifié n'utilise que des cars RENAULT
On note 3 arrêts d'autobus
1 : un arrêt à l'abreuvoir
2: un arrêt à la mairie de Lozinghem
3: un arrêt à la cité ouvrière du mont de Lozinghem
Lozinghem se trouve sur la ligne 4 Béthune Auchel par Allouagne
On compte 8 passages à Lozinghem tous les jours sens Béthune Auchel
9 passages à Lozinghem le mardi sens Auchel Béthune
8 passages à Lozinghem dimanches et fêtes sens Auchel Béthune
8 passages à Lozinghem les autres jours sens Auchel Béthune
ceci nous donne pour une semaine normale, c'est à dire sans jour de fêtes
54 passages à Lozinghem sens Béthune Auchel
54 passages à Lozinghem sens Auchel Béthune
soit au total 129 passages dans notre commune
SNCF
les habitants de Lozinghem peuvent prendre le train ou l'autorail à la halte de vis à Marles située à 2 kms environ de Lozinghem sur la ligne 244 qui va de Albert ( somme) à Lille en passant par Frévent , Saint Pol , Vis à Marles , Béthune , Violaines , Don Sainghin,Haubourdin
19 Monuments
L'église
L'ancienne église de Lozinghem était une chétive construction sans caractère architectural, à laquelle on ne saurait assigner une date avec vraisemblance
Plusieurs fois restaurée avant et après la révolution française, ce n'était plus pour ainsi dire qu'une ruine lorsqu' Amédée De Beugny d' Hagerue prit la résolution de doter le village d'une nouvelle église que monseigneur Laquette évêque d'Arras, Boulogne et St Omer a consacré le 20 juillet 1871 en présence d'un nombreux clergé, ou l'on voyait Mgr Scott camérier de sa sainteté ( officier de la chambre du pape ) et Mr l'abbé Taffing, curé doyen de Norrent Fontes .
Une foule considérable de fidèles, accourus des villages voisins assistait à cette auguste cérémonie avec les heureux habitants de Lozinghem.
Nous allons essayer de donner une idée de cette charmante église.
La première pierre de l'église de Lozinghem, sous le vocable de St Riquier abbé a été placée le 8 juin 1866 par Mgr Taffing, curé doyen de Norrent Fontes. Le procès verbal en langue latine, signé de tous les assistants et soudé dans une boite en plomb est placé dans une pierre derrière le maître autel.
L'église se compose d'une seule nef éclairée par 13 fenêtres géminées et deux roses. Elle est précédée d'une tour, sous laquelle s'ouvre un porche surmonté d'une tribune destinée aux orgues.
La forme de croix est indiquée par deux chapelles de la vierge et de St Riquier. Ces chapelles sont couronnées à l'intérieur d'élégantes pyramides de pierre.
L'entrée du chœur se resserrant par une grande arcade ogivale nommée arc triomphal prend la forme octogonale.
C'est incontestablement la plus belle partie de l'édifice a droite se trouve la sacristie, a gauche la chapelle particulière de la noble et ancienne famille De Beugny D Hagerue. Cette chapelle s'ouvre sur le chœur par deux arcades.
La style ogival de la première moitié du XIII ème siècle a été choisi pour la construction de cet édifice, élevé entièrement en pierres de taille. Il a 36,70 mètres de longueur hors d'œuvre et 9m de largeur et 11 mètres d'élévation sous voûte.
Le clocher, dont la hauteur est de 36 mètres a quatre étages. La porte s'abrite sous la profondeur des voussures soutenues par des colonnettes. Le tympan est découpé à jour et décoré de vitraux peints. Dans le second étage s'ouvre la grande rose enrichie de vitraux, puis viennent les vastes baies lancéolées destinées à recevoir les abassons des cloches. Enfin la partie supérieure du clocher se termine par une flèche d'une grande hardiesse découpée jour et cantonnée de 4 clochetons. Toute cette flèche est construite en pierre de Creil.
La partie inférieure de ce monument se fait remarquer par d'heureuses proportions, pleines de délicatesse et d'harmonie. Les voûtes sont légères et hardies, celles du chœur découpées par de nombreuses nervures prennent la forme d'une étoile et au milieu dans un ovale, une peinture sur fond or représente la trinité sous la forme d'une tête à trois figures.
Le pourtour du chœur est décoré d'arcades tribales. Il est séparé de la nef par un beau balustre de pierres. Les trois fenêtres de l'abside (extrémité de l'église derrière le chœur ) sont décorées de vitraux peints, œuvre remarquable de Mr Lusson de Paris restaurateur des verrières de la sainte chapelle située à Paris. La verrière centrale placée derrière l'autel est une vaste composition qui représente le christ couronnant la vierge dans les cieux au milieu du concert des anges. La fenêtre de droite se forme deux grandes figures Saint Paul et saint Charles Borromèe. A gauche deux patrons, Saint Louis roi de France et Saint Georges.
Dans le tympan de ces trois fenêtres, les attributs de la trinité la croix triomphante représentant le fils, la main bénissant sous un limbe crucifère, attribut du père au XIII è siècle, le saint esprit sous la forme d'une colombe.
Ces vitraux sont décorés des écussons de leurs donateurs les deux autres fenêtres du chœur n'ont reçu que de belles grisailles. Les tympans des fenêtres de la nef ont été réservés pour les litanies de la vierge. A droite le trône de la sagesse, le vase d'élection, la rose mystérieuse, la tour d'ivoire, a gauche la maison d'or, l'arche d'alliance, la porte du ciel, l'étoile du matin.
Le maître autel est une donation de madame la baronne d'Haubersart. il s'élève sur trois marches de marbre noir et a été exécuté par m Peussiehgue, bronzier et orfèvre à Paris
Le tombeau en marbre blanc et guilloché rouge ……est orné de chapiteaux, roseaux, et croix de bronze doré. Mais la partie la plus remarquable est le retable de bronze couvert de dorures et d'émaux. Au centre le tabernacle représente dans une ellipse l'agneau de dieu couché sur le livre au sept sceaux entouré de quatre animaux évangéliques. Cette composition s'abrite sous une arcade élégante soutenue par des colonnettes. Au-dessus un riche baldaquin de bronze doré est destiné aux expositions du saint sacrement.
Des deux cotés du tabernacle, des bas reliefs de la plus belle exécution se détachent sur un fond d'émail bleu : l'adoration des rois mages du coté de l'épître. La cène du coté de l'évangile. ce retable est couronné de 6 chandeliers et de 2 belles chasses dorées dans le style XIII ième siècle
Les pavés du chœur et de la chapelle de Mr D'Hagerue sont en terre cuite incrustés de diverses couleurs sortant des ateliers de M Boulanger ,près de Beauvais. Les statues polychromes de la vierge et de St Riquier proviennent de l'institut de l'art chrétien de Munich.
Un grand nombre d'artistes et d'entrepreneurs ont contribué à l'érection de ce beau sanctuaire. Mr Origny architecte à Arras, auquel nous devons les grandes lignes, mais il est mort au moment ou les fondations se terminaient. Son plan a été ensuite profondément remanié. mr Verpraet de Lillers en a dirigé la maçonnerie, mr Martin d'Ourton en a fait le ravalement avec précision et netteté mr Chovet de Paris a exécuté la chaire et le confessionnal mr Fauban d'Arras a été chargé de toute la sculpture de l'église il l'a faite souvent avec bonheur. Pas un chapiteau, pas un pendentif ne se ressemblent et il règne cependant entre eux une parfaite harmonie de lignes qui contribue à la beauté de l'ensemble.
Toute la construction est gracieuse, son ornementation aussi riche qu'intelligente. Le chiffre de la dépense qu'elle a nécessité est énorme mais bien peu de villages de la campagne possèdent une église aussi belle de style et d'ornements et ceci grâce à la munificence de son bienfaiteur.
Fiers à juste titre de leur église, mais attristés de voir sur les voûtes et les murs " des ans l'irréparable outrage" les habitants de Lozinghem ont décidé en 1982 de la rajeunir. Avec grande patience ils ont fait le ravalement complet de toute l'église, lui redonnant sa première blancheur.
Tout ce bel édifice en pierres se détachait dans un encadrement de verdure de tilleuls et de marronniers. Mais depuis la hache des bûcherons a mis à terre une grande partie de ce superbe décor.
Le bénitier
A gauche sous le martheix de l'église actuelle se trouve le bénitier massif en grès provenant de l'ancienne église. Ce bénitier classé fait l'admiration des connaisseurs et porte en relief la date 1726.
Nicaisse Ladam
Monsieur D'hagerue possédait un curieux portrait de Nicaise Ladam, peint à l'aquarelle et portant une inscription. Nicaise Ladam porte sa dalmatique ( tunique blanche que portaient les empereurs romains), les armes d'Espagne. dans le haut à gauche sont représentées ses armes propres "d'azur à trois gerbes d'or posées 2 et 1, à l'écu d'azur en abîme chargé d'une grenade de sinoples écarté de gueules"
"Portrait de Nicaise Ladam , dit Grenade roy d'armes de l'emp ,ches xe enterré à st Jean en ronwalle à Arras , l'an 1547 quastrime ayeul en ligne collatérale de Lionel le françois ecuyer seigneur de Rigauville "
Ecu timbré d'un heaume de profil à droite et écimé d'un oiseau becquetant une grenade avec sur une banderole la devise "PLUCQUE BIEN "
Un retable donné en 1547 par Nicaise Ladam à l'église St Jean d'Arras portant les armoiries ci dessous avec les vers suivants
Nicaise Ladam voir disant
Grenade au titre de roy d'armes
A l'empereurCharles puissant
Du nom cincquiesme peux aux armes
De St Jacques maieur issant
Fut Ian mil cincq cent trente quattre
Et trespassa apres pourissant
Enterre dure et blocquastre
Monument aux morts
Elevé, à la demande de la population, après l'Armistice du 11 novembre 1918, à la mémoire des soldats de Lozinghem tombés durant les années 1914,1915,1916,1917,1918 au champ d'honneur, il se situe devant l'église. Son érection nécessita de la part EDF le déplacement d'un pylône qui supportait une ligne à haute tension, notre commune ayant été électrifiée et munie d'un poste de transformation en 1916. Une quête fut faite dans le village en vue de payer ce monument. Elle rapporta 4275 frs. le conseil municipal décida qu'un monument de type no 1 convenait parfaitement à notre commune, ce monument coûtant 2500 frs"et en confia l'exécution à mr Crasquin, entrepreneur à Bruay.
Sur le monument on peut lire les inscriptions suivantes
"La commune de Lozinghem reconnaissante à ses enfants morts pour la France 1914 1918"
le ministre de la guerre cite à l'ordre de la nation la commune de Lozinghem
"A supporté courageusement les bombardements par canons et par avions sans avoir vu ébranler la foi de sa vaillante population dans le triomphe final de la France"
enfin sur les quatre faces, nous relevons d'abord les noms de 36 soldats de Lozinghem tués durant la guerre 1914 1918 et qui sont :
ASQUIN Jean Baptiste |
LHOMME Fernand |
ASQUIN Paul |
LIBESSART Joseph |
BOUCLY Louis |
MORIEUX Arthur |
BRUNEL François |
OPIGEZ Aristide |
DEBUIRE Paul |
PANIER Marcel |
DECOOPMAN Pierre |
PARMENTIER Georges |
DELHANGE Marcel |
PIRET Sostème |
DELHANGE Paul |
RAYMOND Charles |
DELVALEZ Auguste |
SACLEUX Emile |
DURANT Auguste |
SACLEUX Jean Baptiste |
GAMBLIN François |
SACLEUX Joseph |
GAMBLIN Louis |
TIPRET Louis |
GILBERT Emile |
VINCENT Ferdinand |
GILBERT Léon |
VINCENT Louis |
HIBON Hubert |
DELAIRE Victor |
LENOIR Albert |
ROUILLET Arthur |
LENOIR Georges |
ROUILLET Richard |
LESCHAEVE Constantin |
MORIEUX Eugène |
Les noms des 10 victimes civiles et militaires tuées durant la seconde guerre mondiale ont été ajoutés sur la face qui regarde l'église. voici les noms
BRUYEZ Jean |
FELIX Joseph |
CARLIER Joseph |
LAFORGE André |
DUMUR Abel |
LEPORCQ Hyppolyte |
DAGNEAUX Louis |
LAQUAY Jeanne |
DURAND Jean |
SALOME Alfred |
Chapelles
En parcourant le village nous rencontrons les quelques chapelles suivantes
v Chapelle de Monsieur Boucly sise rue Achille Hibon et dédiée à Notre Dame des Affligés
v Chapelle de Monsieur François sise face au presbytère et dédiée à Notre Dame des Victoires
v Chapelle de monsieur Mathon sise rue Joseph Carlier face à la rue Evin et dédiée à l'Immaculée Conception
v Chapelle de Monsieur Walle sise rue Joseph Carlier dédiée au Sacré Cœur
v Chapelle de Mlle Cheval sise également rue Joseph Carlier et dédiée à Notre Dame de Lourdes
Statues
On note aussi quelques statues dans des niches
¨ Statue de la Vierge sur la façade du presbytère bénie solennellement le 15 août 1856
¨ Statue de la Vierge sur le pignon de la maison de Monsieur Célestin Gamblin
¨ Statue de Notre Dame de Lourdes sur le pignon de la maison de Monsieur Henri Delannoy au-dessus d'un ancien puits.
Calvaire
Un calvaire se trouve planté à l'entrée du cimetière au milieu d'une pelouse entourée d'un demi-cercle de tilleuls
Vieilles maisons
L'ancienne ferme Walle porte sur la pierre blanche de son pignon en relief la date 1785
Un grès de la cheminée de l'ancienne maison Belmar porte également en relief la date 178?