Quelle est l'origine de notre village et à quelle époque remonte t'il ?
Nous ne pouvons résoudre cette question faute de documents. La forme du nom révèle toutefois une fort antique existence. Lozinghem est une appellation qu'on rencontre relativement peu dans la région béthunoise mais qui est très fréquent dans les régions audomaroise et boulonnaise. Ce nom rattache notre village à ceux très nombreux de notre département dont le nom se termine par "hem" (exemple : Balinghem, Bazinghem, Bouvelinghem, Echinghem, Floringhem, Hermelinghem, Heuringhem, etc) . Tous ces villages ont de par leur forme une très grande antiquité. Ils se rattachent à une époque antérieure aux temps mérovingiens. Ils viennent des âges obscurs pour l'histoire ou vivaient les Morins.
Le nom de Lozinghem vient de la langue des Goths de la Moiais, langue mère des peuples du Nord. Il se compose de 9 éléments. : la terminaison "hem" veut dire habitation collective. C'est ce sens qui est donné dans la traduction de la bible en langue maeso-gothique, par l'évêque des Goths, ulfils(ou usulfila). C'est "la villa des latins " . La traduction française de ce mot gothique "hem" (ou haims, haim, heme. etc. ) correspond à peu près à l'idée d'une résidence familiale d'un propriétaire avec ses proches et ses serviteurs.
Prenons maintenant la première syllabe du mot "lozin" loth . C'est presque toujours un nom propre (d'homme de tribu). Rarement , quelque fois cependant un nom géographique ( marais, foret, rivière). La forme "loth" est un nom de personne. On verra plus loin pourquoi je m'arrête à "loth" plutôt qu'à "loz".
Il reste enfin la syllabe "ing" img est un mot séparé qui a un sens. On le retrouve fréquemment : exemple : Bazinghem, Molinghem. C'est un mot qui avec l'usage a perdu une lettre. La lettre a : primitivement c'était "inga" ( dans les vieilles chartes on retrouve ce mot entier ). "ing" est une terminaison patronymique qui veut dire "fils de". La lettre a est la forme de génitif : c'est à dire le complément déterminatif du nom."inga" forme ancienne veut dire donc "fils de". Traduisons maintenant: Lozinghem ou Lothinghem veut dire
"habitations familiales des fils de Loth"
Loth est un mot ou nom de personne très voisin du sanscrit, or la langue maeso- gothique en est dérivée. Nous retrouvons Loth dans les noms germains comme Lotharic ; Lothéric ; Lothaire, et Lotharingie (lorraine).
Dans quelle contrée se situait autrefois Lozinghem et quels étaient ses habitants ?
Le père Jacques MALBRANQUES ,père jésuite, né à Aires en 1578 et historien de la Morinie, dit à propos de la Sainte Larme "Allouaine, sur le territoire de la Morinie". On disait alors Allouaine pour Allouagne.
D'autre part, dans "le légendaire de la Morinie" on trouve le récit de la mort des saints Lugle et Luglien assassinés vers 700 dans la vallée de Syrendaele à Ferfay en Morinie.
Et pour Marles, le simple fait qu'au point de vue religieux comme annexe de la paroisse de Calonne Ricouart, elle fit partie avec cette dernière commune du diocèse de Thérouanne , l'antique Tarvanna et centre de la Morinie, nous permet à la comprendre dans le territoire du pays des Morins. Ainsi donc trois communes voisines de Lozinghem, Allouagne, Ferfay, Marles les mines se trouvaient situées en Morinie. On peut donc constater d'après le schéma que Lozinghem se situe dans le triangle constitué par Ferfay, Allouagne, Marles et très près de ces trois communes, ce qui nous permet d'affirmer que Lozinghem se situait en Morinie.
C'était un lieu habité à l'époque des Morins, donc avant l'ère chrétienne et par la descendance d'un certain Loth. Ceci nous ramène à prés de 2000 ans en arrière. Les habitants de Lozinghem alors désigné sous le nom de Lothinghem, les descendants de Loth, étaient d'origine germanique. Ils appartenaient à la tribu des Bolgs. Cette tribu se scinda en deux groupes ; l'un passa la mer et alla s'établir dans l'île d'Albion, l'autre groupe sur le territoire ( sur Lozinghem en particulier) est désigné sous le nom de Morins. Les chroniques nous apprennent en outre que ces Morins qui habitaient nos contrées étaient fiers, braves et surtout belliqueux. Ils élevaient aussi des oies.
La toponymie ou science des noms de lieux nous apprend donc qu'à l'époque lointaine des invasions barbares notre village était habité. C'est peu sans doute, mais c'est tout de même quelque chose; Quant à fixer l'époque à un siècle prés de ce premier habitat humain chez nous, il n'y faut pas bien sur songer.. Il y eu chez nous tant d'invasions durant les 3 premiers siècles de notre ère. Quand les hordes barbares issues de la Germanie vinrent par droit de conquête s'implanter chez nous, les territoires conquis par les armes étaient occupés par les chefs des tribus qui divisaient leur territoire en parcelles dont chacune était attribuée à un chef secondaire au chef de clan. Celui ci à son tour s'y établissait avec ses familiers et ses serviteurs. C'était sa résidence et le lieu portait alors son nom dan la langue de la tribu. On désignait le territoire qui lui avait été dévolu dans le partage comme nous désignés aujourd'hui l'habitation de tel ou tel de nos concitoyens. Nous disons, la maison d'un tel, on disait alors le lieu ''hem" ou habitait un tel. Lothinghem qui devint plus tard Lozinghem était donc le lieu ou un certain Loth habitait avec sa famille et ses serviteurs, lieu qui après sa mort est passé entre les mains de sa descendance.
Voilà notre première base historique, de science certaine et que nous révèle la toponymie.
Deux anciens villages très voisins de Lozinghem étaient habités au temps jadis, ce qui n'est pas sans valeur et nous porte encore plus à croire que Lozinghem était aussi habité
Dans les vieilles chartes, on trouve "La vaste et antique foret d'Aslensas" qui venait finir aux portes de Béthune. Quelques noms de localités rappellent ces étendues boisées aux époques primitives. En l'an 1000, on trouve pour Allouagne le nom d'Aslonias ; or on sait que les Morins habitaient dans les forets et les marécages bordant le golfe qui s'étend alors dans la région ou naîtra St Omer. Des Morins habitaient donc Allouagne. On sait aussi qu'ils se servaient de charrues, herses, faucilles, qu'ils cultivaient les céréales(blé) et la garance. N'oublions pas que Lozinghem et Allouagne il n'y a pas bien longtemps, et Lapugnoy encore de nos jours étaient très boisés et l'existence de 2 tribus à 2 kms l'une de l'autre dans la forêt (Lozinghem - Allouagne = 2 kms) vivaient pratiquement de la même façon n'est pas à exclure.
On a aussi retrouvé, à Marles les Mines situé à 2 kms de Lozinghem, le long de la vallée de la Clarence, des outils en pierre, des silex taillés, des pièces de monnaie et en particulier une pièce de monnaie entre les 2 mâchoires d'un squelette : S'agirait 'il de l'obole faite à Charon ?
Ce qui révèle en tous cas des présences humaines et l'existence de cette primitive civilisation à Marles et n'en exclue pas pour autant celle d'une autre à Lozinghem peut être inconnue, amie ou ennemie de la précédente.
Proximité de la chaussée Brunehaut
On sait que des dolmens ou des menhirs se trouvent établis le long de la chaussée Brunehaut d'ou l'intérêt de sa proximité quant à l'installation de civilisations primitives. Cette chaussée Brunehaut qui va dans notre arrondissement de Béthune d'Estrée Cauchy à Estrée Blanche emprunte l'itinéraire suivant d'Estrée Cauchy , Gauchin , Ranchicourt , Houdain , Divion , Cauchy à la Tour , Ferfay , Amettes , Estrée Blanche.
Lozinghem se trouve à 3300 métres de la chaussée Brunehaut prise entre Ferfay et Cauchy à la Tour.
Invasions
Parmi les invasions germaniques dont notre région fut le théâtre, il en fut une qui fut la plus formidable de toutes, ce fut celle de 406 (le 31 décembre) la poussée barbare fut tellement violente qu'elle emporta dans un ouragan de feu et de sang toutes les institutions, tous les établissements civils et religieux précédemment créés. L'invasion des Huns de 450 ne fut rien en comparaison de celle de 406 car elle fut localisée dans l'Est. Celle de 406 s'étendit sur un front immense depuis les rives du Danube jusqu'à la mer du Nord et ce fut sur toute l'étendue de ce front un massacre et désastre complets. Des hordes germaniques nombreuses se précipitèrent avec une furie sans exemple dans l'histoire et envahirent le Nord et l'Est de la gaule. Parmi ces tribus de barbares, celles qui occupèrent nos régions furent celles des francs. L'une de ces tribus, celle de Ripuaires s'arrêta dans la région de Tongres(ville de Belgique Limbourg), une autre, celle des Saliens descendit la vallée de l'Escaut et occupa Tournai(ville du Hainaut en Belgique) plus tard avec Cladion, les saliens s'emparèrent de Cambrai et d'Arras et avancèrent jusque Hesdin. Nous savons à 20 ans prés la date de cette avance, elle se place entre 431 et 451.il est impossible de mieux préciser. C'est je pense à cette époque qu'il faut situer l'occupation du petit territoire qui devait devenir notre village par un chef de clan de race Salique, qui reçut ce territoire dans le partage qui fut fait après la conquête. Si la Morinie perdit alors ses premiers habitants, les noms de localité d'origine gothique demeurèrent. Notre territoire conserva donc sous la domination des Francs son nom d'origine, c'est à dire Lothinghem.
A partir du XIème siècle
En 1097, Lozinghem est mentionné dans les chartes sous le nom de Lothinghem, c'est encore son ancien nom. Le seigneur de Lozinghem était en 1097, un nommé Clerbault, chevalier, fondateur du Prieuré de Rebreuves.
Lothinghem devient Lozinghem au XIVème siècle dans une charte de 1344. A quoi attribuer cette transformation ? On sait que "th" en bas allemand comme en anglais se prononce approximativement "ze" et il est possible qu'après les invasions, les peuplades d'origine saxonne qui s'étaient installés dans notre région et à Lozinghem en particulier, prononçaient Lozinghem. L'usage en est resté sans doute ce qui explique le Lozinghem de la charte de 1344.
L'abbaye St Vaast avait chez nous des rentes en 1344 . en 1360 et 1429 on lit respectivement dans les études pour servir à l'histoire et à l'interprétation des noms de lieux de L Ricouart
"losinguehem: rançon du roi jean"
Expliquons : en 1356 Jean Le Bon à Poitiers est emmené en captivité à Londres, fut relâché contre des otages tirés au sort ( bourgeois de St Omer désignés pour demeurer 9 années en Angleterre avec faculté d'être remplacés tous les ans). Pour l'entretien de ces otages et pour la liberté du roi , la plupart des villages d'Artois furent mis à rançon pour 300 000 écus et les comptes de l'époque portent la mention "rançon du roi Jean" Lozinghem paya en 1360 et 1429.
Avec le XVIème siècle
Au XVIème siècle la terre de Lozinghem était la propriété de la famille Desplanques Béthune .Barbe Desplanques épousa vers 1580 Antoine De Guiselin, écuyer, seigneur de Lossignol-Levault à Lozinghem et son fils Antoine II de Guiselain épousa le 17 juin1634 Marie Jacqueline de Croix La Morvaderie. La fille de ce dernier, Marie Jacqueline De Guiselin, dame à Lozinghem, apporta cette terre par contrat de mariage du 28 janvier 1669 à Robert Dominique De Nelle .
16 actes de baptême inscrits aux registres de la paroisse attestent la fécondité de cette union. Le droit d’aînesse forçait les enfants puînés à émigrer dans les abbayes, dans l’église ou dans l’armée. La tradition rapporte que l’une des filles du précédent seigneur, placée dans un monastère malgré sa volonté, s’échappa et revint au milieu de sa famille et préféra se livrer aux travaux de la ferme avec les servantes que de retourner au cloître. Leur fils aîné Georges Albert De Nelle hérita de la terre de Lozinghem. Il siégea comme son père et son aïeul aux états nobles de la province d'Artois jusqu'en 1789.
La révolution Française
A la révolution de 1789, tous les habitants âgés de 25 ans se réunirent an mars 1789 pour désigner dans la commune des députés qui iraient à Béthune chef lieu de bailliage porter les réclamations des habitants consignées sur un cahier de doléances.
On sait seulement que le cahier de doléances du bailliage de Béthune synthèse de tous les cahiers de doléances des villages faisant partie du bailliage de Béthune, était très favorable au roi.
Le questionnaire de 1790 signale en outre à Lozinghem
"pas de formes d'organisation de gardes nationaux en notre commune"
"pas de listes de gardes nationaux"
"pas de biens communaux et la commune n'a aucune ressource"
La commune de Lozinghem fit d'abord partie du canton de Lillers. La division administrative de l'an VIII(1800) la rattacha définitivement à Norrent Fontes distant de 10 kms.
Après la révolution Française
La fille héritière de Georges Albert De Nelle ; Marie Louise Camille De Nelle épousa François Guislain Le Jay de Massoire. Ils eurent 2 filles : Louise Albertine et Aglaé Guislaine. Cette dernière épousa en 1817 Louis De Beugny, * D’hagerue Amédée Louis chevalier de ,naquit au château de Lozinghem le 7 avril 1817 , Membre de la commission des monuments historiques et de la societé des antiquaires de la Morinie . il épousa Marie Charlotte D'Haubersart dont il eut 2 fils Georges Louis et Paul Joseph.
Voici maintenant quelle était la composition de la municipalité du 14 octobre 1789
Maire : Georges De Beugny D'hagerue
Conseillers municipaux : Lanvin, Deligny, Hermant, Gamblin Séraphin, Denissel soit 6 personnes.
Arbre généalogique des seigneurs de Lozinghem
Anthoine de Guiselain épouse vers 1580 Barbe Desplanques Béthune
I
I
Antoine II de Guiselin épouse le 17 06 1634 Marie Jacqueline De Croix La Modarverie
I
I
Marie Jacqueline De Guiselin La Movarderie épouse le 25 01 1669 Robert Dominique De Nelle
I
I
Georges Eugène François De Nelle épouse le 14 04 1723 Ernestine Pélagie D'Anthin
I
I
Georges Albert De Nelle fils ainé épouse Noelle Amélie De Coupigny
I
I
Marie Louise Camille De Nelle épouse François Joseph Guiselin Le Jay de Massoire
I
I
Louise François Albertine Le Jay Aglae Guislaine Le Jay
I
I
Aglae Guislaine Le Jay épouse en 1817 Louis De Beugny D'Hagerue
I
I
Amédée Louis De Beugny D'Hagerue x Marie Charlotte D'Haubersart
I
I
Georges Louis De Beugny D'Hagerue Paul Joseph De Beugny D'Hagerue
Guerre de 1870
Pendant la guerre de 1870, la majeure partie des soldats de Lozinghem se trouvaient avec Faidherbe à Bapaume et à St Quentin. Quelque uns étaient à La Fère. Ils furent faits prisonniers et conduits à Amsbach en Bavière. Deux de ces derniers périrent. Delmarre chercha à s’échapper et fut tué par une sentinelle prussienne. L’autre Durant Séraphin mourut de la variole.
LE XXème SIECLE
Guerre de 1914 1918
En 1914, les soldats de Lozinghem combattent contre l'Allemagne. En 1916 ils sont à Verdun, Douaumont, Fort de Vaux
En 1917, les Allemands reprennent l'offensive sur le front d'Artois. Afin de renforcer ce dit front, les alliés prennent les mesures nécessaires parmi lesquelles l'installation d'un champ d'aviation au "Mont de Lozinghem", face à Marles, à la limite d'Auchel, ce qui augmenta les dangers auxquels notre commune était exposée et quand les combats reprirent avec intensité surtout au cours d'avril et mai 1918 ou raids et bombardements se succédèrent. La situation devint sérieuse pour devenir critique quand le front anglais fut défoncé. Les troupes allemandes furent à moins de 20 kms de Marles ou de nombreux ménages évacuèrent vers le midi de la France. Enfin Foch rétablit le front et par sa grande offensive victorieuse mit fin à cette terrible guerre. Quand l'Armistice sonna le 11 novembre 1918, 36 enfants de Lozinghem étaient tombés au champ d'honneur. Leurs noms figurent sur le monument au morts.
Les années 30
En 1928 le château de Lozinghem était habité par un chatelain fermier Hyppolyte Daquin marié à Blanche Delhaut. De leur union naquirent un garçon Emile Dacquin qui habita Calais, se maria et eut aussi des enfants, et deux filles: l'une épousa mr Maurt qui dirigeait une usine à Orléans , ils eurent des enfants . et l'autre se maria à mr Spritt anciennemnt ingénieur à Lens. Ils eurent également des enfants. Cette dernier famille passait ses vacances à Lozinghem dans la ferme pres du château . depuis cette famille est décédée . la ferme a été vendue à un entrepreneur de Lapugnoy ; mr Petitpas il y a quelques semaines .on sait aussi que mr Daquin était très riche aussi bien en espéces qu'en nature. Mr Daquin est décédé en avril 1934. Il repose avec sa femme dans le cimetière de Bruay en Artois.
Le château de Lozinghem qui était magnifique autrefois fut vendu en 2 parties en raison de son prix élevé. Un lot fut cédé à Mr Brevière en 1949 . Depuis cette partie est en complet abandon du fait qu'il n'a pas été entretenu.
L'autre partie a été cédèe à mr François . Cette partie bien entretenue est restée presque aussi belle que quand elle était rattachée à l'autre partie.
Guerre de 1939 1945
En 1939, les Allemands nous redéclarent la guerre. Une bombe tombe sur la maison de Mr Henri Cantrainne la détruisant complètement ainsi que les quelques maisons avoisinantes. De nombreux vitraux du chœur de l'église sont percés ou brisés par les éclats de la bombe.
Un avion anglais tombe dans un champ situé à Lozinghem entre Lozinghem et Burbure. La population de Lozinghem s'empresse d'aller fleurir les restes du pilote enterré provisoirement prés des débris de son appareil, ce qui avive la haine des Allemands envers la population de Lozinghem et fut sans doute l'une des causes de ces nombreux dimanches ou la population était consignée(1940).
Une base de lancement de v2, les fameux avions sans pilote était installée dans le bois de Ferfay, ce qui ne rassura pas les habitants de Lozinghem car bien que ces v2 ne leurs étaient pas destinés, ils faisaient entendre un bruit sinistre et s'égaraient bien souvent dans la direction de la ville importante d'Angleterre que les allemands leurs imposaient. L'un d'eux passa, une nuit au-dessus de Lozinghem pour retomber sans éclater heureusement à Bruay en Artois.
Un bombardement, heureusement manqué faillit détruire entièrement Lozinghem en juin 1944.
Une seule maison, café occupé alors par Mr Jean Flan fut détruit par une bombe. C'est là que furent tués André Laforge, Alfred Salomé, et Jean Durand qui consommaient dans le café. Jean Flan et sa famille étaient allés se réfugier au coup de sirène dans leur cave située sous le bar même. Toutes les bombes sauf celle qui malheureusement détruisit la maison de Jean Flan tombèrent dans les champs. Jeanne Laquay fut tuée en pansant son beau-frère blessé par une balle ennemie. Le 2 septembre 1944 Joseph Carlier est victime de la barbarie allemande. A signaler que ce dernier résista à l'ennemi dés le début de l'occupation. Il se cachât dans le clocher de Lozinghem durant de longs mois... Joseph Carlier fut tué avec 9 autres Auchellois à Haut Rieux le 2 septembre 1944.
Quelques diverses additions
La révolution
On a que peu de renseignements de la population sous la révolution. Le seigneur avait pris le chemin de l'exil. La population laissa faire les événements.
Du début de l'empire à la restauration(1804. 1814)(1814.1880).
Les premières années de l'empire ramena la quiétude dans les villages artésiens et leurs avaient permis de reprendre leurs activités. Une seule ombre existait au tableau : la circonscription militaire. Napoléon avait besoin de beaucoup de soldats, pour écrire son épopée et bien des bras, jeunes et vigoureux étaient enlevés à la terre par les armées impériales qui chevauchaient à travers l'Europe. Bailly Ferdinand de Calonne Ricouart qui termina sa carrière avec le grade de capitaine et le capitaine Marie , François Eugène Joseph Cardon de Marles et le fils du bailly de Wetz à Marles s'y distinguèrent particulièrement.
Au temps des succès la guerre avait pour théâtre l'Europe entière, mais tu temps des revers les armées étrangères envahirent la France et en 1815 après Waterloo les troupes anglo prussiennes occupèrent l'Artois. Les Anglais s'installèrent dans les villages. Des détachements occupèrent Marles, Auchel, Calonne, Cauchy, Lozinghem.
Il ne nous reste que quelques traces de l'occupation étrangère. "Le sentier des Anglais" rappelle le chemin suivi par eux pour aller faire l'exercice dans un champ situé à l'extrémité du territoire ; et ou on donnait également la bastonnade aux militaires indisciplinés.
Allouagne ,lui, fut occupé par les Prussiens. Chaque fermier fut obligé d'en loger plusieurs et de leurs assurer un cantonnement complet.
Le calme reviendra avec la restauration et dés la fin de l'occupation qui dura de 3 à 4 ans dans nos régions, nos paysans vont reprendre leur vie calme et monotone d'esclaves de la glèbe.
Anecdote racontée par Pierre Salinger en 1976 pour le bicentenaire des U S A .
A la convention le Pas de Calais était représenté par un député américain originaire de Philadelphie Tom Penn .Ce dernier épris de liberté et de justice sociale termina ses jours en Angleterre.